MONTREAL (PC) - Comment est-ce possible que ni la mère et les autres personnes gravitant autour de Dave Hilton n'aient rien soupçonné des agressions sexuelles commises sur des mineures sur une période de trois ans, a demandé l'avocat de l'accusé, à la fin de sa plaidoirie.

"C'est incroyable. Cette histoire ne s'est jamais produite. Il s'agit d'une terrible invention", a soutenu Me Paul Skolnik, en matinée mardi, devant la juge Rolande Matte de la Cour du Québec qui entend le procès fait au boxeur, qui est accusé d'agressions sexuelles sur deux mineures.

Me Skolnik estime que plusieurs éléments de la preuve sont de nature à soulever un doute raisonnable dans l'esprit de la juge au point d'acquitter l'accusé. Par exemple, le fait que le certificat médical ne relie pas l'accusé aux mineures qui ont perdu leur virginité.

Même si les deux jeunes filles ont juré devant la cour qu'elles n'avaient pas eu de relations sexuelles avec d'autres personnes que Dave Hilton, il faut qu'elles en aient eu avec quelqu'un d'autre, a affirmé Me Skolnik.

L'avocat a relu le texte signé par les deux mineures lors du 34e anniversaire de Dave Hilton, en décembre 1997, dans lequel elles disaient qu'il avait toujours l'air aussi jeune et qu'elles l'aimaient de tout coeur et pour toujours.

Il a également exhibé des photos montrant l'aînée des mineures avec Hilton, en Floride, souriant allégrement.

A cette période, a signalé l'avocat, les agressions sexuelles présumés se poursuivaient.

A la sortie de la salle d'audience, Me Skolnik a évalué avoir démoli toutes les théories de la Couronne, et démontré que toute cette histoire avait été fabriquée et qu'il s'agissait d'un coup monté.