Affirmer que Julio Cesar Chavez fils n’était pas en pleine possession de ses moyens lorsqu’il est monté sur le ring de l’Alamodome de San Antonio pour y défendre pour la deuxième fois son titre des poids moyens du WBC est un euphémisme.

Chavez avait d’abord eu toutes les difficultés du monde à respecter la limite de 160 livres, mais surtout, la nouvelle voulant qu’il a été arrêté pour conduite avec les facultés affaiblies le 22 janvier dernier avait été publiée plus tôt dans la journée. La porte ne pouvait ainsi être davantage ouverte pour l’aspirant Marco Antonio Rubio.

Cependant, Rubio a été fidèle à lui-même en connaissant un lent, très lent début de combat. Chavez n’a jamais eu à s’inquiéter malgré le fait qu’il ne boxait pas nécessairement bien lui non plus. Le champion a néanmoins réussi à se protéger, une excellente idée lorsque vous affrontez un adversaire qui compte 46 victoires par knock-out en 60 combats depuis le début de sa carrière.

Chavez a mis énormément de pression pendant tout le combat, si bien que Rubio n’a jamais eu véritablement la chance de tenter quoique ce soit. Le tombeur de David Lemieux a montré quelques bons flashes au sixième round, mais plus le combat avançait, plus cela devenait évident que même un miracle ne serait pas suffisant.

Les rares fois que Rubio a atteint la cible, ses coups ne donnaient pas l’impression d’ébranler outre mesure son adversaire. Il faut dire que 10 livres 181 contre 171 les séparaient samedi soir, une énorme différence.

Le combat est loin d’avoir été excitant, puisque les rounds se suivaient et se ressemblaient beaucoup. Chavez utilisait pratiquement toujours la même stratégie et les mêmes combinaisons de coups. Mais est-il possible de lui en vouloir? Après tout, c’est ultimement Rubio qui n’a jamais été capable de s’ajuster.



Comme il l’avait fait après sa victoire contre Peter Manfredo fils, Chavez a défié Sergio Martinez et nouveauté cette fois, Miguel Cotto. Par contre, nous savons tous que cela n’arrivera pas.

Chavez a également mentionné le nom d’Antonio Margarito. Une brillante porte de sortie, car Margarito est rendu au bout du rouleau et plus personne ne s’intéresse à lui.

Néanmoins, Chavez mérite une certaine dose de respect, sauf qu’il est encore loin de faire l‘unanimité. Sa popularité et son talent sont indiscutables, mais est-il aussi bon qu‘on tente de nous faire croire?



Nonito Donaire est devenu champion dans une quatrième catégorie de poids différente en mettant la main sur la ceinture des super-coqs de la WBO à la suite de sa victoire par décision partagée sur Wilfredo Vazquez fils.

Deux des trois juges ont remis des cartes de 117-111 en faveur de Donaire, tandis que l’autre Ruben Garcia avait Vazquez gagnant 115–112. Avec sa chute au plancher au 9e round, c’est donc dire que Vazquez n’aurait perdu que 3 autres rounds. Garcia n’avait pas pris son Bovril.

Donaire n’a pas offert la prestation qu’il souhaitait, mais il faut dire qu’il s’est fracturé la main gauche au quatrième round. Son index était d’ailleurs dans un piteux état après le combat. Cela l’a empêcher d’utiliser à profusion son crochet, le coup le plus dévastateur de son arsenal.

Le « Filipino Flash » a évoqué la possibilité de passer chez les plumes, mais ne serait-il pas plus intéressant de le voir affronter Toshiaki Nishikoa ou encore Guillermo Rigondeaux? Chose certaine, sa blessure risque de le garder à l’écart un bon bout de temps.

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