BOUCHERVILLE, Qc - Quatre ans et demi après avoir surpris le monde de la boxe en battant Chad Dawson, Jean Pascal tentera de répéter l’exploit contre le champion unifié des poids mi-lourds Sergey Kovalev.

Les deux boxeurs se sont retrouvés pour la première fois depuis l’annonce de leur mégacombat du 14 mars prochain au Centre Bell et si le premier face à face s’est déroulé sans anicroche, ils s’entendent pour dire que leur duel offrira des feux d’artifice.

Champion WBA, IBF et WBO depuis sa victoire sur Bernard Hopkins en novembre dernier, Kovalev (26-0-1, 23 K.-O.) n’aurait pu effectuer sa première défense contre un adversaire plus dangereux - à l’exception d’Adonis Stevenson - que Pascal (29-2-1, 17 K.-O.).

« Je suis un athlète qui veut relever des défis et je remercie Kovalev de me donner cette chance, a indiqué Pascal. Il est le roi de la division, alors je sais que je vais avoir toute une tâche devant moi. Et puisque le combat est présenté ici, je sais qu’avec l’appui de la foule, tout est possible. »

Reste que toute une commande attend Pascal. Il a disputé son dernier combat de championnat du monde en mai 2011 contre Bernard Hopkins et n’a pas eu de véritable opposition depuis. Il a livré son duel significatif face à Lucian Bute en janvier 2014 et l’a emporté avec facilité.

« Je compare Kovalev à un tank russe. Ça va être difficile. Je vais devoir être prêt mentalement et physiquement, a reconnu le Lavallois. Je vais utiliser mes déplacements, ma technique et mon intelligence. C’est le plus gros défi auquel n’aura jamais fait face un boxeur québécois. »

Même si Pascal a déjà été champion WBC et The Ring pendant près de deux ans, Kovalev ne sait que bien peu de choses de son prochain rival. À vrai dire, il n’a jamais demandé à l’affronter.

« Je n’ai pas suivi la carrière de Jean. (Ma promotrice) Kathy Duva m’a dit qu’il était mon prochain adversaire et je n’ai pas eu le choix. Je ne suis pas un homme d’affaires!, a révélé Kovalev. J’ai simplement demandé où était le combat et j’étais content que ce soit au Canada. »

À l’opposé, le Québécois est bien au fait du parcours du champion. Il connaît ses forces et ses faiblesses et ne compte pas utiliser la même stratégie utilisée par Hopkins l’automne dernier.

« C’est une brute, il est fort physiquement, il est bon avec ses déplacements, il est intelligent et il possède une solide expérience amateur, a louangé Pascal. Il a plusieurs forces, ce qui signifie qu’il y a aura beaucoup de choses à neutraliser.

« Mais je me considère comme le meilleur boxeur de la planète et c’est ce qui est important. Hopkins a tenté de lui livrer une guerre psychologique et ça n’a pas trop marché, étant donné qu’il ne comprend pas trop l’anglais. Je suis concentré sur ce que j’ai à faire à l’entraînement et c’est déjà bien assez. »

Pascal commencera son camp d’entraînement à Montréal avant de le poursuivre à Las Vegas et de le terminer à Big Bear en Californie. Il a indiqué qu’il n’hésitera pas à mettre toutes ses ressources physiques, mentales et financières pour remporter la bataille.