Beaucoup de bruit pour rien! J‘exagère… Beaucoup de bruit pour si peu. Les promoteurs, les médias, les boxeurs, les blogueurs, nous avons tous construit un mythe autour de ce combat Pascal-Bute que nous attendions depuis longtemps. Finalement, nous l‘avons eu trop tard ce combat.

Le titre de m on blogue, « déception », fait référence à mon blogue précédent intitulé « destruction », ces mots employés par Bute à la veille du combat. La déception, c‘est à Lucian Bute qu‘il faut l‘attribuer. La déception, c‘est le sentiment de Stéphan Larouche envers son boxeur. Le pauvre Bute doit à nouveau ressentir le sentiment d‘avoir abandonné toute son équipe.

Comment se fait-il que les choses se passent si bien à l‘entraînement, et que dans le ring, tout semble disparaître? Vous me parlerez du « mental » de Lucian Bute, et vous aurez probablement raison. Mais est-ce que Bute est le seul responsable de la situation. N‘y a-t-il pas une grosse équipe derrière lui, justement pour l‘appuyer. Est-ce que Larouche a la bonne attitude avec ses constats alarmistes comme « tu vas te faire knocker Lucian » à Nottingham, et « tu as besoin d‘un miracle » hier soir. Je ne me souviens plus qui m‘a dit qu‘un boxeur, de retour dans son coin, dans le feu de l‘action, a besoin d‘entendre des indications simples, claires et de manière répétée. Des « mots-clés » qui resteront en tête pendant les trois prochaines minutes. Si ces mots ont une connotation négative, ils peuvent aussi affecter pendant trois minutes.

Remarquable Pascal

J‘aurais aussi pu appeler ce blogue « domination ». Et je suis d‘ailleurs un peu fâché d‘avoir dû commencer mon texte par Bute, car c‘est comme si sa contre-performance était le fait marquant de ce combat. Mais il n‘en est rien. Oui Bute a été ordinaire, mais il ne faut pas enlever le crédit à Jean Pascal qui a été brillant.

Plus tôt en semaine, j‘avais la certitude que le plus grand adversaire de Jean Pascal pour ce combat, c‘était Pascal lui-même. Mais Pascal est tellement imprévisible. Alors qu‘on s‘attend à ce qu‘il défie la foule hostile, et que cette foule se retourne vers lui, Pascal se présente plutôt vers le ring avec un calme rassurant. J‘exagère peut-être, mais c‘est probablement une stratégie du psychologue de Pascal Rob Schienke. Et c‘est peut-être ce qui a fait défaut à Bute.

Mais il y a aussi et surtout la boxe de Pascal et son équipe. Aucun geste inutile n‘a été posé. Pascal a contrôlé et a géré ses énergies de la première à la dernière seconde du combat. Et pour ceux qui l‘accusent encore de n‘être qu‘un boxeur de quelques secondes, c‘est parce qu‘hier Bute décochait si peu de coups que Pascal n‘avait besoin que d‘une riposte de 10 secondes pour aller chercher nettement le round. Si Bute avait boxé, on aurait eu un meilleur combat, Pascal se serait ajusté adéquatement.

Je ne m'attarderai pas plus longtemps sur le sujet parce que tout a été dit par mes brillants confrères du rds.ca et vous, ma fantastique communauté de membres du Grand Club.

Je tiens à féliciter toutes les personnes qui ont participé à ce gala. L‘organisation était fantastique. Les opposants ont fait le travail. Mes regrets pour Sébastien Bouchard qui n‘a pas eu l‘occasion de boxer. Vraiment une mauvaise soirée pour la famille d‘Interbox, si l‘on ajoute à cela le combat nul majoritaire de Sébastien Gauthier…

Bref, l‘an prochain, lorsque nous gens des médias nous emballerons pour le duel fratricide entre Jean Pascal et Adonis Stevenson, et que nous dresserons encore un palmarès des meilleurs combats de l‘histoire du Québec, ne vous attendez pas à voir Pascal-Bute dans le top-5.