Adonis Stevenson défendra pour la sixième fois - déjà - son titre des poids mi-lourds du WBC, vendredi soir à Toronto. Il a peut-être vieilli, mais il n’a pas ralenti depuis qu’il est champion.

Sa façon de s’entraîner et son style de vie lui permettent d’être actif régulièrement, et si tout se passe bien contre Tommy Karpency, il remontera dans le ring aussi tôt qu’en décembre prochain.

La décision d’opposer Adonis à Karpency a suscité certaines critiques au cours des dernières semaines, mais à mes yeux, il représente le meilleur adversaire disponible. Il semble que tant qu’Adonis n’affrontera pas le champion unifié Sergey Kovalev, il y aura des mécontents.

Des circonstances font que la rencontre entre les deux meilleurs boxeurs de la division ne peut pas avoir lieu, mais nous ne pouvons pas mettre Adonis en quarantaine en attendant qu’un miracle survienne. Adonis est un professionnel qui gagne sa vie en montant dans l’arène.

Chaque fois qu’il se bat, il est spectaculaire et essaie de passer le knock-out à ses rivaux. C’est un professionnel sérieux qui donne toujours tout ce qu’il a. Adonis a beaucoup à perdre vendredi soir, car s’il gagne facilement, certains diront que c’est parce que Karpency n’était pas de taille, tandis que s’il perd, d’autres prétendront que ses meilleurs jours sont résolument derrière lui.

Karpency est un boxeur qui possède énormément de talent. Il a battu Chad Dawson aux points, alors que ce dernier a déjà été considéré comme l’un des meilleurs pugilistes « livre pour livre » au monde. Et il avait le dessus sur Andrzej Fonfara avant d’abandonner en raison d’une blessure.

Premier Boxing Champions débarque à Toronto

Le combat de vendredi soir sera le premier de championnat du monde présenté à Toronto depuis celui entre Nick Furlano et Aaron Pryor en juin 1984. Il s’agit d’une tentative pour relancer la boxe dans la Ville Reine et nous sommes extrêmement persuadés d’y arriver.

Partout où nous allons, nous sommes accompagnés des anciennes gloires George Chuvalo et Lennox Lewis. Chuvalo est la dernière étoile torontoise de la boxe et c’est un peu comme si nous tentions de vendre le sport au Québec avec Robert Cléroux! Cela remonte à très longtemps!

Cela me rappelle l’époque où j’étais débarqué à Montréal avec Éric Lucas et Stéphane Ouellet en 1992 et nous n’avions vendu que 200 billets pour un gala présenté au Spectrum. Le défi est le même, mais avec Maple Leaf Sports and Entertainment et Global Legacy Boxing, ce ne sera pas l’affaire d’un soir. Premier Boxing Champions a l’intention de revenir souvent à Toronto.

Mayweather pour une dernière fois?

Le lendemain du combat d’Adonis, Floyd Mayweather fils disputera ce qui pourrait s’avérer son dernier combat en carrière contre l’ancien champion des mi-moyens Andre Berto.

Tout comme Adonis, Mayweather a été critiqué pour le choix de son adversaire. Berto ne possède pas un dossier extraordinaire depuis qu’il a subi sa première défaite il y a déjà quatre ans et demi, mais il demeure un excellent athlète qui possède de la vitesse et du talent. Il a tout ce qu’il faut pour offrir une opposition aussi bonne que n’importe quel autre aspirant.

Tel que dit plus tôt, il pourrait s’agir du dernier duel de Mayweather, mais il donne l’impression de s’être placé dans une position pour éventuellement revenir pour un autre dernier combat. Il a toujours été le mouton noir de la boxe et malgré cela, il est devenu le plus gros vendeur de l’histoire au travers de ses nombreuses controverses. Il ne lui manque que l’amour du public.

Chose certaine, l’industrie se remettra de son départ, comme elle s’est remise de celui d’Oscar De La Hoya, de celui du Fab Four - Roberto Duran, Marvin Hagler, Tommy Hearns et Sugar Ray Leonard - et de celui de Muhammad Ali. Il y a toujours quelqu’un, quelque part, qui finit par surgir. Est-ce que ce sera Deontay Wilder ou encore Errol Spence fils? Difficile de savoir!

*Propos recueillis par RDS.ca