BERLIN - Thomas Pütz, président de la Fédération allemande de boxe (BdB), a annoncé dimanche qu'il envisageait d'interdire de ring le Britannique Dereck Chisora, impliqué dans une bagarre après sa défaite face à l'Ukrainien Vitali Klitschko pour le titre WBC des lourds samedi soir.

« On envisage une interdiction de boxer en Allemagne pour Chisora », a dit Puetz sur le site allemand spox.com, estimant que « ce type est une menace publique. Il n'a pas sa place sur un ring allemand. Max Schmeling (ancien champion des lourds allemand) doit se retourner dans sa tombe ».

Chisora, 28 ans, a été placé en garde à vue puis libéré par la police munichoise dimanche, au lendemain d'une bagarre avec son compatriote David Haye, ex-champion des lourds présent comme consultant pour la BBC lors de la conférence de presse ayant suivi sa défaite.

« Après examen, les procureurs ont décidé de les libérer », a déclaré un porte-parole de la police de Munich, précisant que le boxeur et son entraîneur faisaient l'objet d'une enquête car ils sont soupçonnés d'avoir provoqué de graves blessures et d'avoir proféré des menaces.

La police avait interpellé Chisora et son entraîneur Don Charles alors qu'ils se préparaient à monter dans l'avion devant les ramener en Grande-Bretagne. Elle souhaite aussi interroger Haye mais, selon certaines sources, l'ancien champion de la catégorie aurait quitté au petit matin l'Allemagne.

Chisora a qualifié son compatriote de « honte » pour « avoir mis en péril l'avenir de la jeune génération » par ses agissements passés, Haye le traitant de « perdant » pour ses échecs répétés sur le ring.

Les deux hommes en étaient venus aux poings jusqu'au départ de Haye de la salle de conférence suivi de son entraîneur touché à l'arcade gauche durant l'échauffourée, Chisora menaçant à plusieurs reprises « d'abattre » son compatriote.

Le tout sous le regard ébahi de l'aîné des Klitschko et de son frère Vladimir.

« Je suppose que David Haye essaye de faire sa promotion mais concernant Chisora, je doute qu'il ait les capacités mentales pour pratiquer un sport de combat », a estimé le président de la BdB.