MONTRÉAL - Même si les cartes remises par les juges Dick Flaherty, Julie Lederman et Claude Paquette ne laissent aucune place à la controverse, Adrian Diaconu s'expliquait mal le résultat final du duel qu'il venait de livrer à Jean Pascal.

« Dans ma tête, j'ai gagné huit rounds », a déclaré Diaconu après sa défaite, le visage tuméfié. « J'ai l'impression que j'ai gagné ce combat. »

Son entraîneur Pierre Bouchard s'est montré beaucoup plus nuancé, indiquant qu'il aurait grandement modifié sa stratégie s'il avait su que son protégé était autant en arrière.

« Je lui aurais demandé d'y aller pour le knock-out », a indiqué Bouchard. « Chose certaine, je ne crois pas qu'il a perdu 118-110. »

Malgré le dénouement, Bouchard était satisfait du travail accompli par Diaconu.

« Il a fait beaucoup de choses que nous avions travaillées à l'entraînement », a mentionné Bouchard. « Il a notamment été très efficace avec son jab. »

« Mais tout cela reste plus facile à dire qu'à faire. Si c'était si simple, je ne serais pas dans le coin, mais plutôt dans le ring. »

Jean Pascal était quant à lui très heureux de la tournure des événements et avait évidemment sa théorie pour expliquer ses succès.

« À un certain moment, ce n'est pas une question de talent, mais plutôt d'intelligence et de préparation », a lancé Pascal. « J'ai vécu l'enfer pendant mes entraînements et j'étais prêt à y retourner. »

Son entraîneur Marc Ramsay était surtout content de la façon dont le coin de Pascal a réagi après que ce dernier se soit disloqué l'épaule droite.

« Personne n'a pas paniqué », a expliqué Ramsay. « Nous avons ensuite tout fait pour le garder motivé. »

« Je lui a notamment dit qu'Ali avait fait neuf rounds avec une mâchoire fracturée! »

Le promoteur Yvon Michel avait également de bons mots pour Pascal et son équipe.

« Je suis en admiration devant eux », a conclu Michel. « Chose certaine, nous pouvons maintenant affirmer que Jean est le meilleur mi-lourd au monde. »