Plusieurs indices laissent croire qu‘il y a présentement un malaise, voire une discorde entre le Groupe Yvon Michel et son champion du monde, Jean Pascal.

Laissez-moi d‘abord préciser qu‘au moment d‘écrire ces lignes je n‘ai pas été en mesure d‘obtenir de réaction de la part d‘Yvon Michel, qui est probablement de retour du Mexique, ni de Jean Pascal. La personne responsable des communications du champion WBC des mi-lourds m‘a indiqué que Jean Pascal ne sera pas disponible pour les médias cette semaine. Par ailleurs, cette personne laisse sous-entendre que Jean Pascal pourrait retarder le début de son camp d‘entraînement prévu en début de semaine prochaine à Jacksonville en Floride.

Évidemment, ceci n‘est que spéculation.

Retraçons tout de même le fil des événements.

Mardi le 8 février: Golden Boy Promotions et Groupe Yvon Michel annoncent la tenue d‘un combat Hopkins/Pascal 2, le 21 mai, diffusé sur HBO.

Mercredi 9 février: En entrevue à ruefrontenac.com, l‘entraîneur de Pascal, Marc Ramsay, dévoile au journaliste Daniel Cloutier les grandes étapes d‘un long camp d‘entraînement à Jacksonville et en Colombie.

Jeudi 10 février: Au journaliste Sylvain Lamarre du Courrier Laval, Jean Pascal déclare: «Je n’ai encore rien signé. Je dois prendre connaissance des détails du contrat. Je ne comprends pas pourquoi on mentionne la date du 21 mai. J’aurais préféré me battre plus tard. Je vais rencontrer Yvon Michel la semaine prochaine. Je devrais alors être fixé». Puis à propos de l‘entraînement, il ajoute: «Je ne veux pas aller en Colombie. Je ne comprends pas pourquoi Marc a parlé aux journalistes. Nous devrons nous parler de mon camp d’entraînement.»

Mercredi 16 février: À la surprise générale, on apprend qu‘il y a eu appel d‘offres au siège du WBC au Mexique. Golden Boy Promotions a misé 1 911 500$ contre 1 752 000 $ par GYM et obtient les droits de présentation du combat. Pascal touchera donc une bourse de 1 051 325$ et Hopkins gagnera 860 175$.

Le journaliste Dan Rafael d‘ESPN explique que «Pascal et Michel ont été incapables de s‘entendre au niveau de la bourse.» Pascal n‘a donc pas entériné l‘entente acceptée par Yvon Michel, Hopkins et GBP, et le combat est allé en appel d‘offres.

On se retrouve donc dans une situation potentiellement conflictuelle où Jean Pascal, déçu de ne pas avoir obtenu la bourse qu‘il souhaitait, voit ensuite son gérant perdre l‘appel d‘offres, et la possibilité de voir le combat être présenté ailleurs que dans sa cour, au pays de Bernard Hopkins.