7:00 du matin, jeudi. Je me pointe au Centre Claude-Robillard dans l'espoir d'y rencontrer Éric Lucas. L'ancien champion du monde est déjà sur place. Course à pied, musculation et période d'étirement sont au programme. Lucas vient tout juste d'apprendre la nouvelle de la bouche d'Yvon Michel, il sera le prochain adversaire de Markus Beyer, justice est finalement rendue! Voici le résumé de ma conversation avec lui.

MARTIN DION : Éric, on vient d'apprendre que Markus Beyer devra t'affronter. Tu dois être soulagé?

Éric Lucas : Beaucoup! Ça me tracassait d'entendre dire que Danny Green serait son prochain adversaire. Finalement, la WBC a respecté le vote que les membres avaient pris au printemps disant que Beyer devait m'accorder une revanche. On peut enfin se concentrer à 100 pour cent et se préparer pour le 22 novembre en Allemagne ou le 20 décembre à Montréal.

MD : En raison de toutes ces rumeurs et ces spéculations, as-tu eu une baisse de régime à l'entraînement? Ont-ils réussi à te déstabiliser?

EL : Non, je n'ai jamais arrêté mon entraînement. Yvon m'avait dit de ne jamais relâcher, que j'allais obtenir mon combat. Je lui ai fait confiance. Ça va me porter fruits car je suis en bonne forme et si le combat est le 22 novembre, j'aurai déjà beaucoup de chemin d'accompli dans ma préparation.

MD : L'appel d'offres sera fait vendredi. Disons que les Allemands ont de meilleures chances d'obtenir les droits du combat. La raison est simple, on doit donner 75% du montant misé au champion. Interbox ne voudra jamais miser plus de 2 millions de dollars et en donner 1,5 à Beyer. Est-ce que ça te dérange de probablement devoir retourner en Allemagne?

EL : J'aimerais mieux boxer à Montréal mais ça ne me dérange pas. Je suis prêt à faire face à la musique. Je sais dans quoi je m'embarque. Je serai prêt.

MD : Prévoyez-vous un camp d'entraînement en Allemagne pour s'habituer plus rapidement au décalage horaire?

EL : Je m'envole bientôt pour la Roumanie. Notre camp sera là bas. Stéphane Larouche y sera car Leonard Dorin se bat le 25 octobre à Bucarest. L'endroit du camp est déjà choisi. J'y resterai jusqu'à mon combat le 22 novembre, si le duel est le 22 novembre bien sûr. Je partirai ensuite directement en Allemagne.

MD : Et comment va ta main?

EL : Très bien. Tout est sous contrôle au niveau de la santé. On se croise les doigts pour éviter les blessures d'ici le combat. Mais tout est sous contrôle.

Merci Éric!