MONTRÉAL - Après avoir vécu l’effervescence des grands combats sur la scène internationale, Eye of the Tiger Management (EOTTM) retourne à la base afin de développer sa relève.

Ainsi, trois galas de la série Fight Club seront présentés le 4 décembre prochain, le 8 avril 2016 et le 23 septembre 2016 au Métropolis, où la boxe sera de retour après quatre ans d’absence.

Pour donner le coup d’envoi à ces événements produits avec la collaboration d’evenko, le président d’EOTTM Camille Estephan a confié la finale au plus bel espoir de son organisation, Steven Butler. L’Identité de son adversaire n’a cependant pas encore été dévoilée.

« Des boxeurs comme Steven, nous n’en voyons pas chaque année. Il y en a une fois aux dix ans, a lancé Estephan pendant une conférence de presse tenue mardi avant-midi au Centre Bell. Nous voulons lui donner de la visibilité et l’encadrer pour lui monter le bon chemin. »

« Je suis super excité à l’idée de me battre en finale, a ajouté Butler. Je suis un gars de défis et je me sens prêt à relever celui-là. Je ne veux surtout pas décevoir les amateurs présents! »

Présenté comme le Sidney Crosby de la boxe, Butler a connu un premier écueil à son parcours à son dernier combat en devant se contenter d’un verdict nul majoritaire contre Jaime Herrera. Il s’était également blessé au pouce de la main gauche pendant le deuxième round de ce combat.

« Les jours qui ont suivi le combat ont été difficiles : je faisais des cauchemars et ç’a été très difficile sur l’orgueil, a avoué Butler. En même temps, ma blessure m’a permis de prendre du repos et de passer du temps avec ma famille. Ça m’a fait énormément de bien.

« Si je me blesse de nouveau pendant un combat, je vais savoir comment gérer la situation. Quand je me suis blessé, ma main est devenue engourdie et j’ai commencé à paniquer. J’ai toujours été quelqu’un de discipliné, mais je suis encore plus déterminé aujourd’hui. »

Même s’il n’a pas encore eu la chance de mettre les gants avec lui à l’entraînement, Butler s’inspire grandement de son coéquipier David Lemieux. Il considère l’ancien champion des poids moyens de l’IBF comme un mentor en raison de sa grande expérience chez les professionnels.

« David est un exemple à suivre et c’est très enrichissant de l’entendre, a expliqué Butler. C’est un champion dans la vie de tous les jours et il a toujours le bon mot pour nous encourager. Quand ça va moins bien à l’entraînement, il me dit les bonnes choses pour me motiver. »

« Steven me fait beaucoup penser à moi à mes débuts, a fait remarquer Lemieux. Nous sommes tous les deux passés très jeunes - à 18 ans - chez les professionnels et Steven possède tous les outils pour devenir champion du monde un jour. C’est un gars qui n’abandonne jamais. »

À seulement 20 ans, Butler a évidemment tout l’avenir devant lui et souhaite profiter de la prochaine année pour se hisser dans les différents classements mondiaux chez les 154 livres.

« Je veux devenir l’un des boxeurs à surveiller chez les super-mi-moyens, a mentionné Butler. J’aimerais également être invité à participer à un camp d’entraînement d’un champion établi. C’est le genre d’opportunité qui ne se présente pas souvent et qui donne de l’expérience. »

« Si je me permets de projeter, Steven aura disputé entre 15 et 20 combats et aura mis la main sur son premier titre mineur, a renchéri Estephan. Mais ce sera à lui d’y mettre les efforts. »

Outre Butler, Michaël Gadbois, Schiller Hyppolite, Mian Hussain, Ayaz Hussain, Mathieu Germain, Will Madera et Simon Kean seront de la carte. Leurs rivaux sont encore inconnus.