MONTRÉAL - La juge Claudine Roy, qui préside le procès entourant la succession d'Arturo Gatti, a senti le besoin d'intervenir auprès de l'ex-conjointe du défunt, Erika Rivera, vendredi, pour lui expliquer les conséquences de ses gestes, notamment le fait que ses procédures entamées aux États-Unis privent la dernière conjointe de Gatti, Amanda Rodrigues, et son fils de pension alimentaire, pendant qu'elle et sa fille y ont droit.

Erika Rivera, une Américaine, avait d'abord été poussée dans ses derniers retranchements par l'avocat de Mme Rodrigues, qui l'a confrontée à ses témoignages contradictoires concernant les problèmes de drogue du défunt boxeur.

La juge Roy a ensuite démontré à Mme Rivera que le gel de tous les avoirs, qu'elle a obtenu avec l'aide de son avocat, a empêché Amanda Rodigues de recevoir une pension alimentaire, privant du même coup l'autre enfant de Gatti, Arturo junior, des revenus auxquels il a droit.

Or, Erika Rivera, qui est séparée de Gatti depuis cinq ans, touche, elle, une pension alimentaire. Sa fille Sofia a aussi une fiducie de 1 million $ à son nom, en plus d'un fonds pour ses études.

Lorsqu'elle a soutenu avoir intenté les procédures qui ont gelé la succession pour le bien des enfants, la juge Roy lui a fait la démonstration qu'en privant Amanda Rodrigues de l'héritage, c'est Arturo junior qui en souffrirait. Elle lui a aussi fait comprendre qu'avec toutes les procédures judiciaires en cours, il ne resterait bientôt plus d'argent du tout dans la succession.

Erika Rivera s'est effondrée en larmes et a quitté la salle en pleurs au moment de la pause après que la juge lui eut suggéré d'appeler son avocat aux États-Unis pour corriger cette situation.