Glen Johnson, l'imperturbable
Boxe vendredi, 4 nov. 2011. 15:04 vendredi, 13 déc. 2024. 10:05
(ESPN.com) - Glen Johnson n'a jamais été le boxeur le plus talentueux. Il le sait, et cela n'a jamais été un problème pour lui de l'avouer. Après son impressionnant knock-out contre Roy Jones fils en 2004, il a même déclaré en entrevue avec Larry Merchant, de HBO : « Je ne suis pas le meilleur, je ne suis que le gars qui veut se battre contre le meilleur. »
Et c'est ce qu'il fait depuis des années, habituellement en sol ennemi : Jones, Antonio Tarver (deux fois), Bernard Hopkins, Sven Ottke, Julio Gonzalez, Clinton Woods (trois fois), Montell Griffin, Chad Dawson (deux fois), Tavoris Cloud, Allan Green et, plus récemment, Carl Froch, en demi-finale du Super Six, en juin.
Johnson a gagné certains combats, en a perdu d'autres, s'est fait voler d'autres fois. Mais l'ancien champion des mi-lourds a toujours donné l'effort maximal; l'un des nombreux attributs qui fait qu'il a conquis le cœur des amateurs.
Encore une fois, Johnson grimpera sur le ring samedi pour y affronter l'un des meilleurs, dans le cas présent, le tenant du titre des super mi-moyens Lucian Bute. Et encore une fois, Johnson, surnommé avec justesse « The Road Warrior » fera face à Bute (29-0 et 24 K.-O.) chez lui, au Canada, au Colisée Pepsi de Québec.
C'est de coutume pour Johnson. Par exemple, il a affronté Woods en Angleterre à trois reprises, Ottke en Allemagne, puis Dawson à Hartford, au Connecticut.
« Son surnom lui va comme un gant, a déclaré Lou DiBella, copromoteur de Johnson en compagnie de Leon Margules. Il dit qu'un combat est un combat, peu importe l'endroit où il a lieu. Glen s'en fou. Il se battrait contre un adversaire dans la chambre de la mère de ce celui-ci s'il le devait. »
« Et il est un guerrier accompli, comme Micky Ward ou Arturo Gatti. Il va donner tout ce qu'il a en lui. C'est pourquoi il est capable de se mesurer à des boxeurs qui ont l'âge d'être son fils. Il y a peu de boxeurs comme lui qui sont aimés à la fois de ses pairs et des amateurs, parce qu'il est humble et que vous savez qu'il va toujours donner un effort honnête. Demandez à Carl Froch ou Tavoris Cloud s'ils respectent Glen Johnson. Demandez à quiconque a déjà été dans un ring avec lui. »
« Je suis conscient que ce sera un grand défi que d'affronter Bute à Québec, mais j'attends impatiemment ce duel. J'ai hâte. Je ne peux perdre mon prochain combat contre Bute. Je suis celui qui a le plus besoin de cette victoire. C'est une situation de vie ou de mort pour moi », a indiqué le principal intéressé.
Même si Johnson (51-15-2 et 35 K.-O.) parait toujours jeune, il a 42 ans et détient une fiche de 4-4 à ses huit derniers affrontements, bien que ses défaites furent chaudement disputées. Il a semblé renaître l'an dernier lorsqu'il est passé du camp des mi-lourds à celui des super-moyens après avoir été invité à prendre la place de Mikkel Kessler au Super Six, présenté par Showtime.
Lors de ses deux combats depuis qu'il est de retour dans la division des 168 livres (dans laquelle il ne s'était pas aligné depuis une décennie), Johnson a offert une belle performance contre Green, qu'il a défait par knock-out au 8e round, pour ensuite perdre par décision majoritaire contre Froch en demi-finale de l'événement. Ce fut suffisant pour garder Johnson à l'avant-plan de la division des super-moyens.
Après sa défaite contre Froch, cependant, son prochain adversaire était toujours inconnu parce qu'il était en aucun cas le premier choix pour affronter Bute. Ce dernier, ainsi que le promoteur d'InterBox Jean Bédard, avait au départ cherché une entente avec Kessler, qui a finalement refusé au profit d'un combat contre Robert Stieglitz.
Puis ce fut le tour du champion des poids moyens Kelly Pavlik de recevoir une proposition et son promoteur Top Rank a conclu une entente avec Bédard. Mais Pavlik, insatisfait de l'offre de 1,35 million de dollars, a décidé de snober l'offre.
Cela a forcé Bédard et Showtime à s'en remettre au bon vieux Johnson, qui n'a pas hésité à répondre à l'appel, et ce, pour environ 1 million de moins que ce qui avait été offert à Pavlik.
Johnson voulait absolument ce combat. Lors des négociations, DiBella et Margules ont tenté d'aller chercher un montant de 75 000 $ additionnel, ou au moins 50 000 $, mais Johnson ne voulait pas qu'ils bousillent les discussions.
Bute, 31 ans, qui en sera à la neuvième défense de son titre, se dit heureux de se mesurer à un adversaire comme Johnson.
« Comme vous le savez, nous avons présenté plusieurs offres [à d'autres boxeurs], a-t-il signalé. Je ne sais pas pourquoi ils les ont rejetées. C'est difficile pour moi d'expliquer pourquoi. Ce que je sais, c'est que je n'ai aucun contrôle sur leur décision. Malheureusement, cela aurait donné eu lieu à d'excellents combats, mais en fin de compte, je suis très heureux qu'une entente ait été conclue avec Glen Johnson. Je crois qu'il va rendre les choses très intéressantes. »
« Glen Johnson en a vu de toutes les couleurs dans le monde de la boxe. Il est toujours bien présent et en bonne condition physique. Il a affronté d'excellents boxeurs tels que Jones, Tarver et Dawson, à deux reprises contre dernier qui plus est. Il a même affronté Hopkins à ses débuts et il avait bien paru dans la défaite. Je peux dire qu'il est le meilleur adversaire avec la plus grande crédibilité. Son curriculum vitæ parle de lui-même et pour moi, c'est un grand pas dans la bonne direction. »
Bute et Johnson sont familiers l'un envers l'autre sur le ring. En 2009, quand Johnson se préparait pour son combat revanche contre Dawson, Bute se prépare pour le sien contre Librado Andrade au même camp d'entraînement en Floride. Ils sont rapidement devenus amis alors qu'ils ont disputé près de 100 rounds ensemble.
Tous deux s'entendent pour dire que leur amitié n'entravera pas le combat.
« J'ai beaucoup de respect pour Lucian, mais on se bat pour notre carrière, on joue gros ici. Je vais me présenter et donner tout ce que j'ai, et notre amitié reprendra une fois tout ça terminé. Mais je dois faire ce que j'ai à faire pour remporter la bataille, a précisé Johnson. »
« Nous éprouvons un respect mutuel l'un envers l'autre. Notre équipe aussi respecte la sienne, a renchéri Bute. J'étais réellement derrière lui lorsqu'il a affronté Allan Green, puis Carl Froch. Malgré tout, ma carrière est en jeu. Cela n'a rien avoir avec le respect ou l'amitié. Si je dois me battre, je vais donner le meilleur de moi-même. Il n'y a pas d'amis dans un ring, mais nous le redeviendrons par la suite. Je ne peux les laisser m'enlever ce pour quoi j'ai tant travaillé. »
DiBella se montre honnête quant aux chances de Johnson. Il ne se lance pas non plus dans les prédictions. « Je ne peux vous affirmer qu'il va l'emporter, mais si Bute est au sommet de sa forme, il est dans le trouble. Je ne crois pas que Bute monte dans le ring en s'attendant à une joute facile. Il sait à quel point Glen est endurant. Peut-être que ça s'arrête samedi pour Glen. Mon cœur veut avoir le dessus sur ma tête, mais je connais son opposant. Mais je sais aussi une chose : s'il perd, il ne le fera pas sans se battre jusqu'à la toute fin et Bute se réveillera le lendemain en sachant qu'il a pris part à un sérieux combat. »
DiBella se tiendra près des cordages pour encourager Johnson, mais pas seulement par obligation professionnelle. Il y sera en raison du respect qu'il a pour Johnson en tant que personne et en tant qu'athlète.
« Je ne connais pas un homme plus loyal, ni un homme qui fait preuve de plus de gratitude que lui. C'est un grand homme sur tous les plans. J'adore Glen Johnson. Leon adore Glen Johnson. Il a travaillé avec son agent (Henry Foster) pendant des années et des années et il l'adore. Nous savons tous ce qui l'attend. Glen le sait. Mais il souhaite qu'on se souvienne de lui comme « The Road Warrior » et comme un gars qui n'a jamais reculé devant les défis. Il dira : « J'ai perdu de nombreuses batailles, mais j'en ai aussi gagné plusieurs et j'ai mené la vie dure à plusieurs boxeurs. » Sa devise a toujours été : « N'importe qui, n'importe quand, n'importe où. » S'il y avait plus de jeunes boxeurs avec l'attitude de Glen Johnson, le sport serait en bien meilleure santé. »
De son côté, Johnson ne veut rien entendre de la possibilité qu'il puisse perdre.
« Nous sommes ici pour gagner. Pas seulement pour rivaliser, a-t-il ajouté. Nous sommes ici pour gagner. »
Et c'est ce qu'il fait depuis des années, habituellement en sol ennemi : Jones, Antonio Tarver (deux fois), Bernard Hopkins, Sven Ottke, Julio Gonzalez, Clinton Woods (trois fois), Montell Griffin, Chad Dawson (deux fois), Tavoris Cloud, Allan Green et, plus récemment, Carl Froch, en demi-finale du Super Six, en juin.
Johnson a gagné certains combats, en a perdu d'autres, s'est fait voler d'autres fois. Mais l'ancien champion des mi-lourds a toujours donné l'effort maximal; l'un des nombreux attributs qui fait qu'il a conquis le cœur des amateurs.
Encore une fois, Johnson grimpera sur le ring samedi pour y affronter l'un des meilleurs, dans le cas présent, le tenant du titre des super mi-moyens Lucian Bute. Et encore une fois, Johnson, surnommé avec justesse « The Road Warrior » fera face à Bute (29-0 et 24 K.-O.) chez lui, au Canada, au Colisée Pepsi de Québec.
C'est de coutume pour Johnson. Par exemple, il a affronté Woods en Angleterre à trois reprises, Ottke en Allemagne, puis Dawson à Hartford, au Connecticut.
« Son surnom lui va comme un gant, a déclaré Lou DiBella, copromoteur de Johnson en compagnie de Leon Margules. Il dit qu'un combat est un combat, peu importe l'endroit où il a lieu. Glen s'en fou. Il se battrait contre un adversaire dans la chambre de la mère de ce celui-ci s'il le devait. »
« Et il est un guerrier accompli, comme Micky Ward ou Arturo Gatti. Il va donner tout ce qu'il a en lui. C'est pourquoi il est capable de se mesurer à des boxeurs qui ont l'âge d'être son fils. Il y a peu de boxeurs comme lui qui sont aimés à la fois de ses pairs et des amateurs, parce qu'il est humble et que vous savez qu'il va toujours donner un effort honnête. Demandez à Carl Froch ou Tavoris Cloud s'ils respectent Glen Johnson. Demandez à quiconque a déjà été dans un ring avec lui. »
« Je suis conscient que ce sera un grand défi que d'affronter Bute à Québec, mais j'attends impatiemment ce duel. J'ai hâte. Je ne peux perdre mon prochain combat contre Bute. Je suis celui qui a le plus besoin de cette victoire. C'est une situation de vie ou de mort pour moi », a indiqué le principal intéressé.
Même si Johnson (51-15-2 et 35 K.-O.) parait toujours jeune, il a 42 ans et détient une fiche de 4-4 à ses huit derniers affrontements, bien que ses défaites furent chaudement disputées. Il a semblé renaître l'an dernier lorsqu'il est passé du camp des mi-lourds à celui des super-moyens après avoir été invité à prendre la place de Mikkel Kessler au Super Six, présenté par Showtime.
Lors de ses deux combats depuis qu'il est de retour dans la division des 168 livres (dans laquelle il ne s'était pas aligné depuis une décennie), Johnson a offert une belle performance contre Green, qu'il a défait par knock-out au 8e round, pour ensuite perdre par décision majoritaire contre Froch en demi-finale de l'événement. Ce fut suffisant pour garder Johnson à l'avant-plan de la division des super-moyens.
Après sa défaite contre Froch, cependant, son prochain adversaire était toujours inconnu parce qu'il était en aucun cas le premier choix pour affronter Bute. Ce dernier, ainsi que le promoteur d'InterBox Jean Bédard, avait au départ cherché une entente avec Kessler, qui a finalement refusé au profit d'un combat contre Robert Stieglitz.
Puis ce fut le tour du champion des poids moyens Kelly Pavlik de recevoir une proposition et son promoteur Top Rank a conclu une entente avec Bédard. Mais Pavlik, insatisfait de l'offre de 1,35 million de dollars, a décidé de snober l'offre.
Cela a forcé Bédard et Showtime à s'en remettre au bon vieux Johnson, qui n'a pas hésité à répondre à l'appel, et ce, pour environ 1 million de moins que ce qui avait été offert à Pavlik.
Johnson voulait absolument ce combat. Lors des négociations, DiBella et Margules ont tenté d'aller chercher un montant de 75 000 $ additionnel, ou au moins 50 000 $, mais Johnson ne voulait pas qu'ils bousillent les discussions.
Bute, 31 ans, qui en sera à la neuvième défense de son titre, se dit heureux de se mesurer à un adversaire comme Johnson.
« Comme vous le savez, nous avons présenté plusieurs offres [à d'autres boxeurs], a-t-il signalé. Je ne sais pas pourquoi ils les ont rejetées. C'est difficile pour moi d'expliquer pourquoi. Ce que je sais, c'est que je n'ai aucun contrôle sur leur décision. Malheureusement, cela aurait donné eu lieu à d'excellents combats, mais en fin de compte, je suis très heureux qu'une entente ait été conclue avec Glen Johnson. Je crois qu'il va rendre les choses très intéressantes. »
« Glen Johnson en a vu de toutes les couleurs dans le monde de la boxe. Il est toujours bien présent et en bonne condition physique. Il a affronté d'excellents boxeurs tels que Jones, Tarver et Dawson, à deux reprises contre dernier qui plus est. Il a même affronté Hopkins à ses débuts et il avait bien paru dans la défaite. Je peux dire qu'il est le meilleur adversaire avec la plus grande crédibilité. Son curriculum vitæ parle de lui-même et pour moi, c'est un grand pas dans la bonne direction. »
Bute et Johnson sont familiers l'un envers l'autre sur le ring. En 2009, quand Johnson se préparait pour son combat revanche contre Dawson, Bute se prépare pour le sien contre Librado Andrade au même camp d'entraînement en Floride. Ils sont rapidement devenus amis alors qu'ils ont disputé près de 100 rounds ensemble.
Tous deux s'entendent pour dire que leur amitié n'entravera pas le combat.
« J'ai beaucoup de respect pour Lucian, mais on se bat pour notre carrière, on joue gros ici. Je vais me présenter et donner tout ce que j'ai, et notre amitié reprendra une fois tout ça terminé. Mais je dois faire ce que j'ai à faire pour remporter la bataille, a précisé Johnson. »
« Nous éprouvons un respect mutuel l'un envers l'autre. Notre équipe aussi respecte la sienne, a renchéri Bute. J'étais réellement derrière lui lorsqu'il a affronté Allan Green, puis Carl Froch. Malgré tout, ma carrière est en jeu. Cela n'a rien avoir avec le respect ou l'amitié. Si je dois me battre, je vais donner le meilleur de moi-même. Il n'y a pas d'amis dans un ring, mais nous le redeviendrons par la suite. Je ne peux les laisser m'enlever ce pour quoi j'ai tant travaillé. »
DiBella se montre honnête quant aux chances de Johnson. Il ne se lance pas non plus dans les prédictions. « Je ne peux vous affirmer qu'il va l'emporter, mais si Bute est au sommet de sa forme, il est dans le trouble. Je ne crois pas que Bute monte dans le ring en s'attendant à une joute facile. Il sait à quel point Glen est endurant. Peut-être que ça s'arrête samedi pour Glen. Mon cœur veut avoir le dessus sur ma tête, mais je connais son opposant. Mais je sais aussi une chose : s'il perd, il ne le fera pas sans se battre jusqu'à la toute fin et Bute se réveillera le lendemain en sachant qu'il a pris part à un sérieux combat. »
DiBella se tiendra près des cordages pour encourager Johnson, mais pas seulement par obligation professionnelle. Il y sera en raison du respect qu'il a pour Johnson en tant que personne et en tant qu'athlète.
« Je ne connais pas un homme plus loyal, ni un homme qui fait preuve de plus de gratitude que lui. C'est un grand homme sur tous les plans. J'adore Glen Johnson. Leon adore Glen Johnson. Il a travaillé avec son agent (Henry Foster) pendant des années et des années et il l'adore. Nous savons tous ce qui l'attend. Glen le sait. Mais il souhaite qu'on se souvienne de lui comme « The Road Warrior » et comme un gars qui n'a jamais reculé devant les défis. Il dira : « J'ai perdu de nombreuses batailles, mais j'en ai aussi gagné plusieurs et j'ai mené la vie dure à plusieurs boxeurs. » Sa devise a toujours été : « N'importe qui, n'importe quand, n'importe où. » S'il y avait plus de jeunes boxeurs avec l'attitude de Glen Johnson, le sport serait en bien meilleure santé. »
De son côté, Johnson ne veut rien entendre de la possibilité qu'il puisse perdre.
« Nous sommes ici pour gagner. Pas seulement pour rivaliser, a-t-il ajouté. Nous sommes ici pour gagner. »