Gonzales attaque le passé de Stevenson
Boxe mercredi, 15 févr. 2012. 11:51 samedi, 14 déc. 2024. 08:44
MONTRÉAL - C'était comme un éléphant dans un magasin de porcelaine et en même temps un squelette que personne ne voulait vraiment sortir du placard.
Cherchant désespérément à se donner un avantage dans la guerre psychologique qu'il livre à Adonis Stevenson depuis le début de la semaine, Jesus Gonzales a ramené à l'avant-plan les raisons pour lesquelles le boxeur québécois a été emprisonné au tout début des années 2000.
Peu loquace pendant la conférence de presse faisant la promotion du troisième gala de la saison de la série « Rapides et Dangereux » qui sera présenté samedi soir au Centre Bell, Gonzales a ensuite lancé des insultes à connotation raciste avant d'entrer dans le vif du sujet une fois toutes les caméras de télévision éteintes.
« Si tu es pauvre et que tu voles une banque ou si tu veux te défendre et que tu tues quelqu'un, c'est pardonnable », a déclaré mercredi matin l'Américain âgé de 27 ans originaire de Phoenix devant une poignée de journalistes médusés. « Mais si tu violes des filles âgées de 14 ou 15 ans et que tu les forces ensuite à se prostituer, c'est inacceptable. »
Stevenson a effectivement été arrêté au mois de novembre 1998, puis condamné à 18 mois de prison et 12 mois de probation pour proxénétisme, voies de fait et menaces. Cependant, Stevenson n'a jamais été accusé pour les allégations de viol, de proxénétisme et de voies de fait sur des mineures lancées par Gonzales.
« C'est le passé et j'ai payé ma dette à la société », a répondu Stevenson, qui est aujourd'hui père de deux fillettes. « Je regrette vraiment ce qui s'est produit. »
« C'est une belle histoire de réhabilitation », a ajouté le promoteur Yvon Michel. « Nous pouvons dire aujourd'hui qu'il s'est vraiment pris en mains. »
Les propos de Gonzales ont couronné une conférence de presse où la tension était déjà à couper au couteau en raison de la haine que les deux hommes entretiennent l'un envers l'autre.
L'Américain a notamment réitéré que le Longueuillois n'est pas un boxeur exceptionnel et qu'il s'est adéquatement préparé pour devenir le deuxième aspirant au titre des poids super-moyens de la IBF.
« J'ai couru sept milles chaque matin et j'ai même combattu des ours polaires », a blagué Gonzales, qui s'est entraîné pendant environ un mois en altitude à Calgary. « Je ne m'attends pas à un long combat, mais je me suis quand même préparé pour 12 rounds. »
Ayant visiblement hâte d'enfin en découdre avec son adversaire, Stevenson a choisi de ne pas répliquer coups pour coups et de s'en tenir plutôt aux faits.
« J'ai affronté des gars beaucoup plus coriaces que lui au Kronk Gym à Detroit », a expliqué le champion intercontinental des super-moyens de la IBF. « D'ailleurs, juste pour vous donner une idée, Gonzales est allé là-bas et il n'est pas resté. »
« Dès que le son de la cloche va se faire entendre et qu'il va commencer à se faire toucher, je peux vous garantir qu'il va avoir mal. »
Chose certaine, l'intérêt pour ce combat vient de prendre une tout autre tangente et gageons que d'autres surprises sont à prévoir lors de la pesée qui aura lieu vendredi. Gonzales a toutefois déjà annoncé qu'il portera sur sa culotte un écusson à l'effigie d'un refuge pour femmes battues le soir du duel.
Alvarez poursuit son ascension
Dans un registre beaucoup plus léger, le Montréalais Eleider Alvarez affrontera en demi-finale le vétéran Otis Griffin dans un combat pour la ceinture latino des mi-lourds du WBC.
Alvarez (7-0, 5 K.-O.), qui a accédé aux classements mondiaux à la suite de sa victoire sur Emiliano Cayetano en décembre dernier, croisera le fer avec un adversaire particulièrement expérimenté.
Griffin (23-9-2, 9 K.-O.) ne s'est jamais battu en championnat du monde, mais a néanmoins déjà croisé le fer avec plusieurs noms connus, dont Jesse Brinkley, Danny Green, Jeff Lacy et Yusaf Mack.
Également au menu samedi soir, le mi-moyen longueuillois Dierry Jean (20-0, 13 K.-O.) affrontera le Britannique Ryan Barrett (25-9-3, 5K.-O.) , le léger montréalais Arash Usmanee (16-0, 8 K.-O.) se battra contre le Néerlandais Innocent Anyanwu (21-3-2, 13 K.-O.), le lourd montréalais Oscar Rivas (8-0, 5 K.-O.) croisera le fer avec le Croate Ivica Perkovic (15-12, 11 K.-O.), le super-plume ontarien Tyler Asselstine (8-0, 5 K.-O.) en découdra avec l'Italien Nicola Cipolletta (8-0, 2 K.-O.), le mi-moyen montréalais Ghislain Maduma (5-0, 2 K.-O.) fera face a l'Ontarien Jeremy Abbott (3-2, 2) et le léger montréalais Baha Laham (7-0, 2 K.-O.) se mesurera au Hongrois Csaba Toth (6-11, 3 K.-O.).
*Amateurs de boxe, vous pouvez me suivre sur Twitter
Cherchant désespérément à se donner un avantage dans la guerre psychologique qu'il livre à Adonis Stevenson depuis le début de la semaine, Jesus Gonzales a ramené à l'avant-plan les raisons pour lesquelles le boxeur québécois a été emprisonné au tout début des années 2000.
Peu loquace pendant la conférence de presse faisant la promotion du troisième gala de la saison de la série « Rapides et Dangereux » qui sera présenté samedi soir au Centre Bell, Gonzales a ensuite lancé des insultes à connotation raciste avant d'entrer dans le vif du sujet une fois toutes les caméras de télévision éteintes.
« Si tu es pauvre et que tu voles une banque ou si tu veux te défendre et que tu tues quelqu'un, c'est pardonnable », a déclaré mercredi matin l'Américain âgé de 27 ans originaire de Phoenix devant une poignée de journalistes médusés. « Mais si tu violes des filles âgées de 14 ou 15 ans et que tu les forces ensuite à se prostituer, c'est inacceptable. »
Stevenson a effectivement été arrêté au mois de novembre 1998, puis condamné à 18 mois de prison et 12 mois de probation pour proxénétisme, voies de fait et menaces. Cependant, Stevenson n'a jamais été accusé pour les allégations de viol, de proxénétisme et de voies de fait sur des mineures lancées par Gonzales.
« C'est le passé et j'ai payé ma dette à la société », a répondu Stevenson, qui est aujourd'hui père de deux fillettes. « Je regrette vraiment ce qui s'est produit. »
« C'est une belle histoire de réhabilitation », a ajouté le promoteur Yvon Michel. « Nous pouvons dire aujourd'hui qu'il s'est vraiment pris en mains. »
Les propos de Gonzales ont couronné une conférence de presse où la tension était déjà à couper au couteau en raison de la haine que les deux hommes entretiennent l'un envers l'autre.
L'Américain a notamment réitéré que le Longueuillois n'est pas un boxeur exceptionnel et qu'il s'est adéquatement préparé pour devenir le deuxième aspirant au titre des poids super-moyens de la IBF.
« J'ai couru sept milles chaque matin et j'ai même combattu des ours polaires », a blagué Gonzales, qui s'est entraîné pendant environ un mois en altitude à Calgary. « Je ne m'attends pas à un long combat, mais je me suis quand même préparé pour 12 rounds. »
Ayant visiblement hâte d'enfin en découdre avec son adversaire, Stevenson a choisi de ne pas répliquer coups pour coups et de s'en tenir plutôt aux faits.
« J'ai affronté des gars beaucoup plus coriaces que lui au Kronk Gym à Detroit », a expliqué le champion intercontinental des super-moyens de la IBF. « D'ailleurs, juste pour vous donner une idée, Gonzales est allé là-bas et il n'est pas resté. »
« Dès que le son de la cloche va se faire entendre et qu'il va commencer à se faire toucher, je peux vous garantir qu'il va avoir mal. »
Chose certaine, l'intérêt pour ce combat vient de prendre une tout autre tangente et gageons que d'autres surprises sont à prévoir lors de la pesée qui aura lieu vendredi. Gonzales a toutefois déjà annoncé qu'il portera sur sa culotte un écusson à l'effigie d'un refuge pour femmes battues le soir du duel.
Alvarez poursuit son ascension
Dans un registre beaucoup plus léger, le Montréalais Eleider Alvarez affrontera en demi-finale le vétéran Otis Griffin dans un combat pour la ceinture latino des mi-lourds du WBC.
Alvarez (7-0, 5 K.-O.), qui a accédé aux classements mondiaux à la suite de sa victoire sur Emiliano Cayetano en décembre dernier, croisera le fer avec un adversaire particulièrement expérimenté.
Griffin (23-9-2, 9 K.-O.) ne s'est jamais battu en championnat du monde, mais a néanmoins déjà croisé le fer avec plusieurs noms connus, dont Jesse Brinkley, Danny Green, Jeff Lacy et Yusaf Mack.
Également au menu samedi soir, le mi-moyen longueuillois Dierry Jean (20-0, 13 K.-O.) affrontera le Britannique Ryan Barrett (25-9-3, 5K.-O.) , le léger montréalais Arash Usmanee (16-0, 8 K.-O.) se battra contre le Néerlandais Innocent Anyanwu (21-3-2, 13 K.-O.), le lourd montréalais Oscar Rivas (8-0, 5 K.-O.) croisera le fer avec le Croate Ivica Perkovic (15-12, 11 K.-O.), le super-plume ontarien Tyler Asselstine (8-0, 5 K.-O.) en découdra avec l'Italien Nicola Cipolletta (8-0, 2 K.-O.), le mi-moyen montréalais Ghislain Maduma (5-0, 2 K.-O.) fera face a l'Ontarien Jeremy Abbott (3-2, 2) et le léger montréalais Baha Laham (7-0, 2 K.-O.) se mesurera au Hongrois Csaba Toth (6-11, 3 K.-O.).
*Amateurs de boxe, vous pouvez me suivre sur Twitter