La raison principale pour laquelle GYM produit la série «Rapides et Dangereux» depuis trois ans, c'est qu'il y a beaucoup de boxeurs talentueux au sein de notre organisation. Jean Pascal, notre figure de proue, mène évidemment le bal, mais il est suivi par les Adonis Stevenson, David Lemieux, Eleider Alvarez, Antonin Décarie et Kevin Bizier, des gars classés mondialement qui ont besoin de cette plate-forme pour continuer de progresser et éventuellement se retrouver en combat de championnat du monde.

Décarie a utilisé « Rapides et Dangereux » comme tremplin pour lancer sa carrière et il y a moins de deux semaines, il a vraiment impressionné sur les ondes du réseau HBO.

Lemieux avait fait écarquiller bien des yeux à notre première saison. Il avait ensuite eu besoin de la deuxième pour se replacer, mais nous plaçons de très grands espoirs en lui pour la séquence à venir. Cette formule lui permet d'être actif afin de se retrouver dans d'autres combats d'envergure éventuellement.

C'est la même chose pour Stevenson. Il a grimpé les échelons grâce à nos événements locaux et son évolution à travers « Rapides et Dangereux » le place aujourd'hui à la porte d'un combat de championnat.

Adonis n'est pas encore une vedette internationale comme l'est Jean Pascal. Il est un boxeur qui a non seulement besoin de gagner contre Donovan George au Centre Bell, mais qui doit le faire de façon spectaculaire. On sait qu'il est capable de le faire. Quand «Superman» a commencé à aller chercher ses premières grosses victoires par knock-out il y a quelques années, les décideurs du monde de la boxe au niveau international regardaient ça avec un peu de curiosité. Avec le temps, on s'est rendu compte qu'il devait être pris au sérieux.

En Donovan George, on amène à Montréal un gars éprouvé qui s'est déjà battu sur HBO, qui est allé à la limite avec une vedette de la division, qui ne s'est jamais fait mettre K.-O. et qui est aussi un dur cogneur. Il est sans contredit le boxeur le plus aguerri et le plus solide qu'Adonis aura affronté dans sa carrière.

Adonis sera jugé par tout le monde en fonction de la qualité de sa prochaine performance. Son nom revient beaucoup plus régulièrement qu'avant dans le monde de la boxe. Son prochain combat représente une porte d'entrée vers de belles et grandes choses. S'il ne réussit pas à relever le défi, c'est-à-dire à gagner de façon spectaculaire, la porte va se refermer rapidement devant lui.

Il est difficile d'entrer dans le cercle exclusif des boxeurs favorisés par les grands réseaux de télévision, mais une fois que vous en faites partie, c'est également difficile d'en ressortir. Parce que les critères pour pouvoir être considéré comme un boxeur méritant une telle attention sont tellement serrés, si vous réussissez à les atteindre, votre nom est assuré de revenir constamment dans les discussions par la suite.

À la boxe, la récompense est toujours établie en fonction du risque. Plus le risque est grand, plus la récompense est grande. Adonis aura beaucoup à perdre, mais aussi beaucoup à gagner vendredi soir. S'il ne montait pas dans le ring contre un boxeur de la trempe de Donovan George, il n'aurait aucune chance d'obtenir la reconnaissance qui est à sa portée en cas de victoire.

La pression est grimpante dans le camp d'Adonis, mais il insiste pour nous dire qu'il est encore plus motivé, plus déterminé et affamé que jamais. Il est conscient de l'importance de sa prochaine performance. Les grands boxeurs ressortent du lot en étant capable de donner leur meilleur quand le moment est important. Je suis confiant qu'Adonis est de cette étoffe.

Les gens de HBO savent qui est Donovan George. Ils connaissent ce qu'il est capable de donner, ils savent où se situent ses limites. On ne connaît pas encore ces données dans le cas d'Adonis... et j'espère que ce sera toujours le cas après son combat de vendredi.

Un adversaire qui devrait répliquer à Lemieux

Il n'est pas impossible que David Lemieux fasse partie des quatre événements de cette troisième saison de «Rapides et Dangereux». Ce scénario pourrait l'amener dans un combat qui le replacerait dans l'élite mondiale d'ici la fin de l'année. Déjà, on peut vous assurer qu'il fera les frais de la finale de notre gala du 14 décembre.

Son adversaire en fin de semaine, Alvaro Gaona, n'est pas du niveau de Marco Antonio Rubio ou de Joachim Alcine, mais il représente une opposition plus corsée que les adversaires que David affrontait en début de carrière. Il jouit d'une bonne réputation, est reconnu comme un bagarreur et possède une bonne fiche.

Il serait très surprenant que ce combat finisse en un round ou deux. Ça adonne bien, parce qu'on veut voir Lemieux contre des gars qui vont répliquer et qui ne tomberont pas quand ils vont se faire frapper. De cette façon, sa préparation sera adéquate pour son prochain test : on veut lui amener une adversaire qui est un aspirant mondial pour le mois de décembre.

Quant à Eleider Alvarez et Kevin Bizier, leur prochain combat a pour principal but de leur permettre d'être actifs. Je ne suis pas ici pour vous faire croire que leur adversaire leur offrira un défi de tous les instants, mais il faut comprendre que dans des événements du genre, on n'a que de la place pour deux combats de haut niveau. Pour les autres, on n'a ni le temps, ni les ressources pour que tous les adversaires qu'on amène en ville fassent partie de l'élite.

Kevin n'a pas boxé depuis le mois de décembre passé et on a des plans importants pour lui en décembre prochain. Pour ce qui est d'Alvarez, on le prépare pour une demi-finale en décembre et on est en train de finaliser une entente pour qu'il se batte éventuellement contre Edison Miranda.

La dernière année a été éprouvante pour GYM, mais je suis convaincu que nous avons écoulé toute notre malchance. D'ailleurs, on est déjà sur un bon élan puisque la saison a été lancée avec l'éclatante victoire d'Antonin Décarie. Je dirais que ça a ramené un sourire sur le sourire de tout le monde au gymnase.

Quand tu annules un événement comme on a dû le faire au mois d'août, c'est difficile pour tous les boxeurs qui devaient aller chercher une bourse ce soir-là. Un climat morose s'était installé au sein des troupes, mais aujourd'hui on sent l'enthousiasme de tout le monde.

À quelques jours de notre prochain événement, il n'y a aucune raison pour qu'un pépin nous arrive. On a un show et on va de l'avant!

Propos recueillis par Nicolas Landry.