Gros test pour Lucian Bute
Boxe mercredi, 16 mars 2005. 16:47 samedi, 14 déc. 2024. 04:37
MONTREAL (PC) - Lucian Bute va disputer son premier combat dans la catégorie des super-moyens lorsqu'il affrontera le Californien Christian Cruz au gala d'Interbox, vendredi soir, au Centre Bell. Jusqu'ici, le Roumain a combattu chez les mi-lourds (175 livres), remportant ses 10 combats avant la limite, chaque fois en moins de cinq rounds.
"Son dernier combat à Québec contre Carl Handy l'a fait passer au 17e rang du classement des mi-lourds WBC. Maintenant, il va se battre chez les super-moyens (168 livres) pour le titre NABA (WBA). De cette façon, il sera classée dans deux associations tout en boxant dans deux catégories. A son âge (25 ans), c'est une chose qu'il peut se permettre, explique son entraîneur Stéphane Larouche.
"Cette manière de procéder nous ouvre plusieurs portes, ajoute Larouche. Déjà, on reçoit des demandes intéressantes. Il y en a même une qu'on négocie présentement. Quelque chose de gros. Je ne peux pas en parler parce qu'il n'y a encore rien de réglé."
Des magouilles
Né à Galati, ville portuaire sur le Danube, Bute s'est intéressé à la boxe dès l'âge de 10 ans, à l'invitation d'un ami. Il a ensuite gravi les échelons de la boxe amateur de son pays qu'il a représenté aux championnats du monde à Houston (1999), Dublin (2001) et Bangok (2003). Il a d'ailleurs mérité une médaille de bronze au Texas.
Bute a décidé de quitter la Roumanie en 2003, désabusé par les magouilles dans la boxe amateur de cet ancien pays du bloc de l'Est.
"Il se passait beaucoup de choses à l'extérieur de l'arène. En Roumanie, les Russes ont encore beaucoup d'influence dans la boxe amateur", raconte Bute par l'entremise de son compatriote Jo Jo Dan, qui agissait comme interprète pour l'occasion.
"J'étais aussi tenté par la boxe professionnelle. Je n'apprécie pas les règles de la boxe amateur. Les rondes durent deux minutes et c'est très tactique. Il n'y a rien de spectaculaire. On n'a jamais l'occasion de démontrer son talent. Mais on ne peut pas faire de boxe professionnelle en Roumanie. Il n'y a pas d'entraîneur qualifié et les bourses ne sont pas élevées. C'est pourquoi je suis parti pour suivre les traces de Leonard Dorin."
Bute dit apprécier son expérience en terre québécoise.
"Je n'ai pas eu de mal à quitter la Roumanie. Ce fut plus difficile pour mes parents. Je suis le seul garçon de la famille, dit-il. Ici, j'ai très confiance en Interbox et mon entraîneur Stéphane Larouche. Les conditions d'entraînement sont excellentes. Je crois pouvoir réaliser mon rêve d'être champion du monde d'ici 2006 même si je constate une grande différence entre la boxe professionnelle et la boxe amateur."
À l'extérieur du ring, Bute ne se sent pas seul puisque la communauté roumaine compte 40 000 personnes à Montréal seulement.
"Je m'acclimate facilement. J'ai de bons amis dont plusieurs ici au gymnase."
Un style peu orthodoxe
Larouche ne tarit pas d'éloges envers son protégé.
"Lucian est grand (6 pieds 2 pouces) et il utilise bien sa grandeur. Il possède aussi un style peu orthodoxe. Il est dur à cerner. En plus, c'est un gaucher qui peut frapper des deux mains, aussi bien à la tête qu'au corps."
Larouche avoue qu'il croyait avoir commis une erreur lorsqu'il a opposé Bute à Carl Handy.
"Ceux à qui j'avais parlé m'ont tellement vanté Handy que je commençais à avoir des doutes."
Bute lui a passé le K.O. à la quatrième reprise.
"Après le combat, Handy m'a confié qu'il n'avait jamais été frappé de la sorte, même pas à l'entraînement."
Et Christian Cruz?
"C'est un bon boxeur, répond Bute. Mais c'est aussi ce qu'on disait de mes adversaires précédents."
"Lucian aura son premier vrai test", fait valoir Eric Lucas, qui affrontera James Crawford lors du combat principal de la soirée. "À son dernier combat, Cruz (9-1-1, 7 K.O.) a battu par K.O. Enrique Orlenas qui présentait une fiche de 19-0-0. Et ce Orlenas fait partie de l'écurie de Oscar de La Hoya qui n'a pas l'habitude de s'entourer de mauvais boxeurs."
"Son dernier combat à Québec contre Carl Handy l'a fait passer au 17e rang du classement des mi-lourds WBC. Maintenant, il va se battre chez les super-moyens (168 livres) pour le titre NABA (WBA). De cette façon, il sera classée dans deux associations tout en boxant dans deux catégories. A son âge (25 ans), c'est une chose qu'il peut se permettre, explique son entraîneur Stéphane Larouche.
"Cette manière de procéder nous ouvre plusieurs portes, ajoute Larouche. Déjà, on reçoit des demandes intéressantes. Il y en a même une qu'on négocie présentement. Quelque chose de gros. Je ne peux pas en parler parce qu'il n'y a encore rien de réglé."
Des magouilles
Né à Galati, ville portuaire sur le Danube, Bute s'est intéressé à la boxe dès l'âge de 10 ans, à l'invitation d'un ami. Il a ensuite gravi les échelons de la boxe amateur de son pays qu'il a représenté aux championnats du monde à Houston (1999), Dublin (2001) et Bangok (2003). Il a d'ailleurs mérité une médaille de bronze au Texas.
Bute a décidé de quitter la Roumanie en 2003, désabusé par les magouilles dans la boxe amateur de cet ancien pays du bloc de l'Est.
"Il se passait beaucoup de choses à l'extérieur de l'arène. En Roumanie, les Russes ont encore beaucoup d'influence dans la boxe amateur", raconte Bute par l'entremise de son compatriote Jo Jo Dan, qui agissait comme interprète pour l'occasion.
"J'étais aussi tenté par la boxe professionnelle. Je n'apprécie pas les règles de la boxe amateur. Les rondes durent deux minutes et c'est très tactique. Il n'y a rien de spectaculaire. On n'a jamais l'occasion de démontrer son talent. Mais on ne peut pas faire de boxe professionnelle en Roumanie. Il n'y a pas d'entraîneur qualifié et les bourses ne sont pas élevées. C'est pourquoi je suis parti pour suivre les traces de Leonard Dorin."
Bute dit apprécier son expérience en terre québécoise.
"Je n'ai pas eu de mal à quitter la Roumanie. Ce fut plus difficile pour mes parents. Je suis le seul garçon de la famille, dit-il. Ici, j'ai très confiance en Interbox et mon entraîneur Stéphane Larouche. Les conditions d'entraînement sont excellentes. Je crois pouvoir réaliser mon rêve d'être champion du monde d'ici 2006 même si je constate une grande différence entre la boxe professionnelle et la boxe amateur."
À l'extérieur du ring, Bute ne se sent pas seul puisque la communauté roumaine compte 40 000 personnes à Montréal seulement.
"Je m'acclimate facilement. J'ai de bons amis dont plusieurs ici au gymnase."
Un style peu orthodoxe
Larouche ne tarit pas d'éloges envers son protégé.
"Lucian est grand (6 pieds 2 pouces) et il utilise bien sa grandeur. Il possède aussi un style peu orthodoxe. Il est dur à cerner. En plus, c'est un gaucher qui peut frapper des deux mains, aussi bien à la tête qu'au corps."
Larouche avoue qu'il croyait avoir commis une erreur lorsqu'il a opposé Bute à Carl Handy.
"Ceux à qui j'avais parlé m'ont tellement vanté Handy que je commençais à avoir des doutes."
Bute lui a passé le K.O. à la quatrième reprise.
"Après le combat, Handy m'a confié qu'il n'avait jamais été frappé de la sorte, même pas à l'entraînement."
Et Christian Cruz?
"C'est un bon boxeur, répond Bute. Mais c'est aussi ce qu'on disait de mes adversaires précédents."
"Lucian aura son premier vrai test", fait valoir Eric Lucas, qui affrontera James Crawford lors du combat principal de la soirée. "À son dernier combat, Cruz (9-1-1, 7 K.O.) a battu par K.O. Enrique Orlenas qui présentait une fiche de 19-0-0. Et ce Orlenas fait partie de l'écurie de Oscar de La Hoya qui n'a pas l'habitude de s'entourer de mauvais boxeurs."