GYM développe le talent québécois
Boxe lundi, 9 juin 2008. 18:48 vendredi, 13 déc. 2024. 03:48
MONTREAL - Ca s'appelle le "Underdog Gym". Le gymnase n'a rien de particulièrement attrayant, et pourtant les jeunes boxeurs y affluent.
Les murs sont décorés d'affiches des boxeurs vedettes du Québec, qui servent à inspirer les jeunes à suivre leurs traces.
Selon Ludovic Louis, l'un des propriétaires du gymnase, le talent de la relève en boxe n'a jamais été aussi élevé au Québec grâce à la présence des champions du monde Joachim Alcine et Lucian Bute à Montréal et d'autres boxeurs qui sont tout près d'un titre, tels que Jean Pascal, Hermann Ngoudjo et Adrian Diaconu.
"On nous voit maintenant comme des aspirants légitimes, a dit Louis des boxeurs québécois. Beaucoup de jeunes commencent tôt maintenant parce qu'ils pensent qu'ils ont des chances à l'échelle internationale. On ne voyait pas ça avant au Québec."
Alcine, qui défendra sa couronne de la WBA des super mi-moyens pour la deuxième fois le 11 juillet prochain au stade Uniprix du parc Jarry, s'est dit impressionné parce qu'il a vu aux récents championnats québécois de boxe amateure.
"Je suis très surpris de voir autant de talent", a déclaré Alcine à La Presse Canadienne à la suite d'une récente séance d'entraînement au gymnase des frères Howard et Otis Grant.
La scène locale est en croissance depuis l'avènement des deux principaux promoteurs de boxe au Québec, InterBox et le Groupe Yvon Michel, a souligné le champion.
"Je crois que dans quelques années, nous allons entendre parler de plus en plus de la boxe. Montréal sera le prochain Las Vegas", a-t-il ajouté.
Alcine et Bute parviennent à attirer plus de 10 000 spectateurs lors de leurs combats à Montréal, ce qui a attiré l'attention des dirigeants de ESPN, le réseau de télé sportive le plus important aux Etats-Unis.
Joe Tessitore, l'un des animateurs des soirées de boxe à ESPN, affirme que la passion des amateurs est telle que Montréal est "sans aucun doute" sa ville de boxe favorite.
"Les soirées de boxe sont tellement intéressantes, l'atmosphère est tout simplement électrique, a-t-il indiqué au cours d'une entrevue téléphonique depuis le Connecticut. C'est le rêve de tout amateur de boxe, c'est l'idéal de ce que la boxe devrait être."
Tessitore, qui travaille pour ESPN depuis plus de six ans, estime que GYM et InterBox doivent recevoir tout le crédit pour avoir réussi à faire de la boxe un sport aussi populaire à Montréal. Il souligne que la plupart des promoteurs américains se contentent de ce qu'il appelle une "boxe de casino", c'est-à-dire en tenant des combats de moindre impact dans des endroits où les sièges sont occupés par des parieurs invétérés qu'on attire à l'aide de billets gratuits.
"A Montréal, c'est le combat qui prime, a noté Tessitore. On cherche à donner une raison aux gens d'aller assister à l'événement, ce qui signifie qu'on y retrouve des partisans plus intelligents, plus passionnés, qui sont intéressés par l'événement et qui veulent voir leur favori l'emporter. Il n'y a pas de sentiment d'indifférence dans l'aréna, c'est très vivant, on sent qu'il y a un enjeu émotif."
Selon Tessitore, le combat de Ngoudjo contre Randall Bailey, l'an dernier au stade Uniprix, a été "l'un des plus grands événements de l'année dans le monde du sport".
"Il pleuvait à boire debout et le combat s'est intensifié en même temps que la température", a déclaré Tessitore, en rappelant l'orage qui avait éclaté durant la soirée. "Personne n'a quitté. En fait, ils ont commencé à crier de plus en plus fort."
Selon lui, la boxe est bien établie à New York et Los Angeles, mais Montréal commence à monter dans la hiérarchie.
"Quand tu as tous ces boxeurs, puis la génération suivante de boxeurs qui les suit, ç'a un effet boule de neige et ça devient un environnement extraordinaire, une ville de boxe extraordinaire... et ça continue d'aller de mieux en mieux", a-t-il affirmé.
Alcine, lui, commence à ressentir l'obligation d'ouvrir un gymnase dans son vieux quartier, celui de St-Michel à Montréal, afin de d'ouvrir des portes aux jeunes de la communauté haïtienne locale.
"Depuis que je suis champion du monde, je constate que je suis devenu un modèle pour eux", a dit Alcine, le premier athlète né à Haïti à remporter un titre de champion du monde en boxe. "Ils veulent tous boxer maintenant. Certains d'entre eux viennent frapper à la porte chez ma mère, en compagnie de leurs parents, et ils lui demandent quand je vais ouvrir un gymnase. Je dois faire quelque chose, parce qu'il y a beaucoup de potentiel, et avant qu'ils ne se retrouvent dans la rue et ne fassent des mauvais coups."
Les murs sont décorés d'affiches des boxeurs vedettes du Québec, qui servent à inspirer les jeunes à suivre leurs traces.
Selon Ludovic Louis, l'un des propriétaires du gymnase, le talent de la relève en boxe n'a jamais été aussi élevé au Québec grâce à la présence des champions du monde Joachim Alcine et Lucian Bute à Montréal et d'autres boxeurs qui sont tout près d'un titre, tels que Jean Pascal, Hermann Ngoudjo et Adrian Diaconu.
"On nous voit maintenant comme des aspirants légitimes, a dit Louis des boxeurs québécois. Beaucoup de jeunes commencent tôt maintenant parce qu'ils pensent qu'ils ont des chances à l'échelle internationale. On ne voyait pas ça avant au Québec."
Alcine, qui défendra sa couronne de la WBA des super mi-moyens pour la deuxième fois le 11 juillet prochain au stade Uniprix du parc Jarry, s'est dit impressionné parce qu'il a vu aux récents championnats québécois de boxe amateure.
"Je suis très surpris de voir autant de talent", a déclaré Alcine à La Presse Canadienne à la suite d'une récente séance d'entraînement au gymnase des frères Howard et Otis Grant.
La scène locale est en croissance depuis l'avènement des deux principaux promoteurs de boxe au Québec, InterBox et le Groupe Yvon Michel, a souligné le champion.
"Je crois que dans quelques années, nous allons entendre parler de plus en plus de la boxe. Montréal sera le prochain Las Vegas", a-t-il ajouté.
Alcine et Bute parviennent à attirer plus de 10 000 spectateurs lors de leurs combats à Montréal, ce qui a attiré l'attention des dirigeants de ESPN, le réseau de télé sportive le plus important aux Etats-Unis.
Joe Tessitore, l'un des animateurs des soirées de boxe à ESPN, affirme que la passion des amateurs est telle que Montréal est "sans aucun doute" sa ville de boxe favorite.
"Les soirées de boxe sont tellement intéressantes, l'atmosphère est tout simplement électrique, a-t-il indiqué au cours d'une entrevue téléphonique depuis le Connecticut. C'est le rêve de tout amateur de boxe, c'est l'idéal de ce que la boxe devrait être."
Tessitore, qui travaille pour ESPN depuis plus de six ans, estime que GYM et InterBox doivent recevoir tout le crédit pour avoir réussi à faire de la boxe un sport aussi populaire à Montréal. Il souligne que la plupart des promoteurs américains se contentent de ce qu'il appelle une "boxe de casino", c'est-à-dire en tenant des combats de moindre impact dans des endroits où les sièges sont occupés par des parieurs invétérés qu'on attire à l'aide de billets gratuits.
"A Montréal, c'est le combat qui prime, a noté Tessitore. On cherche à donner une raison aux gens d'aller assister à l'événement, ce qui signifie qu'on y retrouve des partisans plus intelligents, plus passionnés, qui sont intéressés par l'événement et qui veulent voir leur favori l'emporter. Il n'y a pas de sentiment d'indifférence dans l'aréna, c'est très vivant, on sent qu'il y a un enjeu émotif."
Selon Tessitore, le combat de Ngoudjo contre Randall Bailey, l'an dernier au stade Uniprix, a été "l'un des plus grands événements de l'année dans le monde du sport".
"Il pleuvait à boire debout et le combat s'est intensifié en même temps que la température", a déclaré Tessitore, en rappelant l'orage qui avait éclaté durant la soirée. "Personne n'a quitté. En fait, ils ont commencé à crier de plus en plus fort."
Selon lui, la boxe est bien établie à New York et Los Angeles, mais Montréal commence à monter dans la hiérarchie.
"Quand tu as tous ces boxeurs, puis la génération suivante de boxeurs qui les suit, ç'a un effet boule de neige et ça devient un environnement extraordinaire, une ville de boxe extraordinaire... et ça continue d'aller de mieux en mieux", a-t-il affirmé.
Alcine, lui, commence à ressentir l'obligation d'ouvrir un gymnase dans son vieux quartier, celui de St-Michel à Montréal, afin de d'ouvrir des portes aux jeunes de la communauté haïtienne locale.
"Depuis que je suis champion du monde, je constate que je suis devenu un modèle pour eux", a dit Alcine, le premier athlète né à Haïti à remporter un titre de champion du monde en boxe. "Ils veulent tous boxer maintenant. Certains d'entre eux viennent frapper à la porte chez ma mère, en compagnie de leurs parents, et ils lui demandent quand je vais ouvrir un gymnase. Je dois faire quelque chose, parce qu'il y a beaucoup de potentiel, et avant qu'ils ne se retrouvent dans la rue et ne fassent des mauvais coups."