Après avoir pleinement profité de la longue fin de semaine pour recharger les piles dans la sublime région de Charlevoix, je compte les journées en attendant le combat de championnat du monde des poids mi-lourds entre Bernard Hopkins et Chad Dawson.

Pas tant parce que ce duel sera spectaculaire le contraire me surprendrait énormément , mais bien car il devrait permettre de répondre à une tonne de questions qui flottent dans l’air depuis quelques mois.

Hopkins sera-t-il en mesure de réécrire encore une fois l’histoire en conservant son titre à l’âge de 46 ans et 9 mois? Dawson livrera-t-il enfin une performance digne d’un des meilleurs boxeurs « livre pour livre » qu’il a déjà été? Et Jean Pascal, où se situe-t-il par rapport à tout cela?

Malheureusement, il faudra attendre jusqu’à tard samedi soir pour le savoir. Que la vie est injuste! Heureusement, rien, absolument rien ne nous empêche de nous prêter au jeu des prédictions d’ici là. Sauf que mon constat risque d’en décevoir plus d’un, car j’ai la ferme impression que le résultat nous laissera sur notre faim.

Ainsi, Hopkins restera champion, tandis que Dawson boxera de manière telle qu’il sera encore considéré comme inférieur à Pascal.



Depuis ses deux combats contre Pascal, Hopkins n’a pas changé d’un iota. Chacun de ses gestes, mais surtout chacune de ses intentions sont parfaitement calculés. À son âge, il n’a pas le droit à l’erreur.

Plus important encore, le champion du WBC semble avoir un malin plaisir à se moquer de ses adversaires et des journalistes. Comment peut-on penser arrêter un athlète motivé de la sorte? Pascal s’est essayé par deux fois et n’y est pas arrivé…

Mais au-delà de tout cela, ce n’est pas tant les exploits de Hopkins qui ont retenu mon attention au cours des derniers mois, mais plutôt l’absence de passion chez Dawson. L’ancien détenteur des ceintures WBC et IBF n’a pas démontré qu’il était prêt à tout pour battre les meilleurs.

Attention, je ne dis pas que sa feuille de route n’est pas impressionnante, après tout, son tableau de chasse compte des noms aussi prestigieux que Tomasz Adamek, Glen Johnson et Antonio Tarver.

Par contre, ses deux derniers combats contre Pascal et Diaconu m’ont particulièrement laissé perplexe. Il s’est continuellement réfugié derrière son jab et j’ai de la difficulté à croire que ce sera différent samedi. Hopkins est trop brillant pour tomber dans le piège.

Mais vous savez quoi? J’espère me tromper royalement. Pourquoi? Parce qu’il n’y a rien de pire que le statu quo dans la boxe et dans le monde du sport en général. Mais à bien y penser, Pascal-Hopkins III ou Pascal-Dawson II? Finalement, je ne suis pas plus avancé…

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