J'espère avoir le public dans mon coin
Boxe mardi, 5 mai 2009. 16:30 vendredi, 13 déc. 2024. 16:28
Je vous promets un combat explosif entre Adrian Diaconu et moi, le 19 juin au Centre Bell, même si aucun incident de turbulence ne s'est produit lors de la conférence de presse en vue de ce combat, pendant laquelle il régnait une saine ambiance que j'ai appréciée.
Bien sûr, j'étais très content quand j'ai appris que ce combat allait se concrétiser parce que je suis vraiment excité à l'idée de faire partie de l'histoire de la boxe. Grâce à cet affrontement, je resterai à tout jamais dans les annales de la boxe québécoise. Voilà pourquoi je vais me donner à 100% pour sortir vainqueur de ce duel.
En 2004, j'ai eu la chance de miser sur Adrian Diaconu et Lucian Bute comme partenaires d'entraînement afin de me préparer en vue des Jeux olympiques. Ces deux excellents boxeurs me permettaient de me préparer pour les gauchers et les droitiers. J'avais donc le meilleur des deux mondes en vue des JO.
Cependant, l'expérience avec Diaconu s'est terminée rapidement puisqu'il est disparu après quelques séances d'entraînement et je me demandais pourquoi. Mon entraîneur me disait que j'avais trop bien paru contre lui ce qui pouvait lui briser le moral. Je présume donc que son entraîneur lui a conseillé de cesser.
Le vrai Québécois, c'est moi
Depuis qu'une rumeur d'un combat entre Adrian et moi a fait surface, les amateurs de boxe ont tenté de prédire qui l'emporterait. De mon côté, je peux vous dire que je prévois un superbe combat puisque nos deux styles se marient très bien. Adrian est un boxeur explosif et offensif alors que je suis un boxeur explosif et rapide. Le mariage de ces deux styles produira un combat à ne pas manquer.
À l'image de l'issue du combat, ce n'est pas facile de prédire pour quel boxeur le public penchera.
J'avoue que j'espère que le public sera en ma faveur. Je vais être très honnête avec vous, on dit qu'il s'agit un combat entre deux Québécois, mais le vrai Québécois c'est plus moi. Je suis celui qui parle français entre nous deux et je suis celui qui a représenté le Canada aux Olympiques.
Je suis plus connu que lui du public et des médias et j'espère que les spectateurs se rangeront derrière moi. Ceci dit, je n'ai aucun problème que des amateurs se rangent dans le coin de Diaconu. Chaque personne aura une raison pour encourager un boxeur ou l'autre. Certains diront que c'est un combat entre deux Québécois ou entre un blanc et un noir ou entre un Roumain et un Haïtien ou entre un francophone et un anglophone
L'expérience d'un VRAI championnat du monde
Je ne veux pas dénigrer Adrian, mais j'aurai l'expérience d'un VRAI combat de championnat du monde (Diaconu a hérité de la ceinture WBC des mi-lourds, un titre laissé vacant par Chad Dawson).
Adrian est un champion de la WBC, mais j'ai dû me battre en Angleterre face à Carl Froch et malgré la défaite, j'ai offert une bonne opposition tout en composant avec une foule hostile.
Ainsi, je sais c'est quoi de ne pas boxer dans mon environnement. Mais, cette fois, je serai chez moi au Québec alors que la maison d'Adrian c'est la Roumanie. Le Québec s'avère mon territoire et je crois que j'aurai les amateurs dans mon coin.
Le fait de se battre chez moi, dans ma zone de confort, et de miser sur mon expérience acquise en championnat du monde, ça devrait beaucoup m'aider.
Évidemment, je devrai faire le saut dans la catégorie des mi-lourds (175 livres) pour me mesurer à Diaconu. Mais cet aspect ne me préoccupe aucunement puisque dans la vie de tous les jours, mon poids se situe autour de 180 livres. En fait, c'était ardu pour moi de boxer à 168 livres (super-moyens), mais je pouvais y arriver. Le fait de monter d'une catégorie sera probablement bénéfique, car je n'aurai pas à souffrir pour atteindre la limite et je serai plus énergique dans le ring pour épater la galerie!
De plus, c'était impossible pour moi de refuser cette occasion de participer à l'histoire de la boxe québécoise.
Un avantage au niveau de la rapidité
Lorsque j'observe le portrait de ce combat, je considère que je suis plus rapide et plus agile que mon adversaire. Je suis aussi un boxeur intelligent dans le ring et je pense que ces habiletés joueront en ma faveur le 19 juin au Centre Bell.
De l'autre côté, Diaconu est reconnu pour posséder une grande force de frappe. Je ne peux pas vraiment me préparer à cet atout précisément. Toutefois, je devrai demeurer concentré du début à la fin du combat. On se souvient facilement de ce qui est arrivé à Lucian Bute contre Librado Andrade. Bute a manqué légèrement de concentration durant le dernier round et il a été atteint solidement alors que la fatigue nuisait à son travail.
C'est certain que je devrai être en excellente condition physique pour mieux encaisser ses coups et je devrai maintenir ma concentration durant 36 minutes.
Même si Diaconu n'a pas été très actif pendant la dernière année, je ne crois pas que ce facteur représentera un avantage pour moi car mon dernier combat remonte au 4 avril tout comme lui.
Afin d'obtenir la meilleure préparation possible, je quitterai le Québec en direction de Miami dans les prochains jours. Vous savez, Montréal peut parfois devenir un cirque médiatique, mais je ne m'en plains pas; ça fait partie de mon métier. Nous n'avons qu'à penser aux joueurs du Canadien qui ont essuyé des critiques de plusieurs personnes.
Par contre, je ne veux pas en faire partie puisque je souhaite me concentrer sur ce que j'ai à accomplir et c'est pourquoi je préfère m'éloigner.
Je disposerai donc de six semaines de camp d'entraînement avec la tête reposée et je ferai ce qu'il faut pour l'emporter. Durant ce camp, je vais travailler sur tous les aspects de ma boxe dont ma force, ma vitesse, mon jeu de pieds et mes décisions dans le ring. En tant que perfectionniste, je souhaite m'améliorer sur tous les points
Une saveur locale, un rayonnement international
Ce combat présente un autre aspect intéressant, il s'agit d'une première collaboration entre InterBox et GYM ce qui prouve que ce ne sont pas seulement les gens qui mûrissent, mais les compagnies aussi. Les deux entreprises ont réalisé qu'il y avait une belle possibilité d'affaires en s'associant pour ce combat qui comblera les partisans et les boxeurs. À mon avis, c'était un naturel et je ne pense pas que ça valait la peine pour InterBox et GYM d'agir ainsi avant. Les deux compagnies n'avaient pas atteint la maturité nécessaire pour ce genre d'expérience.
D'ailleurs, je ne vous cache pas que ce combat représentera, et de loin, la plus grosse bourse de ma carrière ce qui représente une motivation supplémentaire. Mais je vous assure que je n'ai pas accepté pas ce duel pour l'argent; je le fais pour moi, pour le défi d'affronter Adrian ainsi que pour les amateurs de boxe.
Je sais que les amateurs attendent depuis longtemps un combat à saveur locale qui possède un rayonnement international et celui qui l'emportera pourra régner sur la planète.
En terminant, je voudrais dire à tous les gens du Québec que je les adore même si je serai au loin pour ma préparation. Je vais beaucoup penser à vous, c'est vous qui me procurez la motivation pour vouloir gagner ce combat. D'ici le 19 juin, je vous dis : gardez le punch!
*Propos recueillis par Éric Leblanc
Bien sûr, j'étais très content quand j'ai appris que ce combat allait se concrétiser parce que je suis vraiment excité à l'idée de faire partie de l'histoire de la boxe. Grâce à cet affrontement, je resterai à tout jamais dans les annales de la boxe québécoise. Voilà pourquoi je vais me donner à 100% pour sortir vainqueur de ce duel.
En 2004, j'ai eu la chance de miser sur Adrian Diaconu et Lucian Bute comme partenaires d'entraînement afin de me préparer en vue des Jeux olympiques. Ces deux excellents boxeurs me permettaient de me préparer pour les gauchers et les droitiers. J'avais donc le meilleur des deux mondes en vue des JO.
Cependant, l'expérience avec Diaconu s'est terminée rapidement puisqu'il est disparu après quelques séances d'entraînement et je me demandais pourquoi. Mon entraîneur me disait que j'avais trop bien paru contre lui ce qui pouvait lui briser le moral. Je présume donc que son entraîneur lui a conseillé de cesser.
Le vrai Québécois, c'est moi
Depuis qu'une rumeur d'un combat entre Adrian et moi a fait surface, les amateurs de boxe ont tenté de prédire qui l'emporterait. De mon côté, je peux vous dire que je prévois un superbe combat puisque nos deux styles se marient très bien. Adrian est un boxeur explosif et offensif alors que je suis un boxeur explosif et rapide. Le mariage de ces deux styles produira un combat à ne pas manquer.
À l'image de l'issue du combat, ce n'est pas facile de prédire pour quel boxeur le public penchera.
J'avoue que j'espère que le public sera en ma faveur. Je vais être très honnête avec vous, on dit qu'il s'agit un combat entre deux Québécois, mais le vrai Québécois c'est plus moi. Je suis celui qui parle français entre nous deux et je suis celui qui a représenté le Canada aux Olympiques.
Je suis plus connu que lui du public et des médias et j'espère que les spectateurs se rangeront derrière moi. Ceci dit, je n'ai aucun problème que des amateurs se rangent dans le coin de Diaconu. Chaque personne aura une raison pour encourager un boxeur ou l'autre. Certains diront que c'est un combat entre deux Québécois ou entre un blanc et un noir ou entre un Roumain et un Haïtien ou entre un francophone et un anglophone
L'expérience d'un VRAI championnat du monde
Je ne veux pas dénigrer Adrian, mais j'aurai l'expérience d'un VRAI combat de championnat du monde (Diaconu a hérité de la ceinture WBC des mi-lourds, un titre laissé vacant par Chad Dawson).
Adrian est un champion de la WBC, mais j'ai dû me battre en Angleterre face à Carl Froch et malgré la défaite, j'ai offert une bonne opposition tout en composant avec une foule hostile.
Ainsi, je sais c'est quoi de ne pas boxer dans mon environnement. Mais, cette fois, je serai chez moi au Québec alors que la maison d'Adrian c'est la Roumanie. Le Québec s'avère mon territoire et je crois que j'aurai les amateurs dans mon coin.
Le fait de se battre chez moi, dans ma zone de confort, et de miser sur mon expérience acquise en championnat du monde, ça devrait beaucoup m'aider.
Évidemment, je devrai faire le saut dans la catégorie des mi-lourds (175 livres) pour me mesurer à Diaconu. Mais cet aspect ne me préoccupe aucunement puisque dans la vie de tous les jours, mon poids se situe autour de 180 livres. En fait, c'était ardu pour moi de boxer à 168 livres (super-moyens), mais je pouvais y arriver. Le fait de monter d'une catégorie sera probablement bénéfique, car je n'aurai pas à souffrir pour atteindre la limite et je serai plus énergique dans le ring pour épater la galerie!
De plus, c'était impossible pour moi de refuser cette occasion de participer à l'histoire de la boxe québécoise.
Un avantage au niveau de la rapidité
Lorsque j'observe le portrait de ce combat, je considère que je suis plus rapide et plus agile que mon adversaire. Je suis aussi un boxeur intelligent dans le ring et je pense que ces habiletés joueront en ma faveur le 19 juin au Centre Bell.
De l'autre côté, Diaconu est reconnu pour posséder une grande force de frappe. Je ne peux pas vraiment me préparer à cet atout précisément. Toutefois, je devrai demeurer concentré du début à la fin du combat. On se souvient facilement de ce qui est arrivé à Lucian Bute contre Librado Andrade. Bute a manqué légèrement de concentration durant le dernier round et il a été atteint solidement alors que la fatigue nuisait à son travail.
C'est certain que je devrai être en excellente condition physique pour mieux encaisser ses coups et je devrai maintenir ma concentration durant 36 minutes.
Même si Diaconu n'a pas été très actif pendant la dernière année, je ne crois pas que ce facteur représentera un avantage pour moi car mon dernier combat remonte au 4 avril tout comme lui.
Afin d'obtenir la meilleure préparation possible, je quitterai le Québec en direction de Miami dans les prochains jours. Vous savez, Montréal peut parfois devenir un cirque médiatique, mais je ne m'en plains pas; ça fait partie de mon métier. Nous n'avons qu'à penser aux joueurs du Canadien qui ont essuyé des critiques de plusieurs personnes.
Par contre, je ne veux pas en faire partie puisque je souhaite me concentrer sur ce que j'ai à accomplir et c'est pourquoi je préfère m'éloigner.
Je disposerai donc de six semaines de camp d'entraînement avec la tête reposée et je ferai ce qu'il faut pour l'emporter. Durant ce camp, je vais travailler sur tous les aspects de ma boxe dont ma force, ma vitesse, mon jeu de pieds et mes décisions dans le ring. En tant que perfectionniste, je souhaite m'améliorer sur tous les points
Une saveur locale, un rayonnement international
Ce combat présente un autre aspect intéressant, il s'agit d'une première collaboration entre InterBox et GYM ce qui prouve que ce ne sont pas seulement les gens qui mûrissent, mais les compagnies aussi. Les deux entreprises ont réalisé qu'il y avait une belle possibilité d'affaires en s'associant pour ce combat qui comblera les partisans et les boxeurs. À mon avis, c'était un naturel et je ne pense pas que ça valait la peine pour InterBox et GYM d'agir ainsi avant. Les deux compagnies n'avaient pas atteint la maturité nécessaire pour ce genre d'expérience.
D'ailleurs, je ne vous cache pas que ce combat représentera, et de loin, la plus grosse bourse de ma carrière ce qui représente une motivation supplémentaire. Mais je vous assure que je n'ai pas accepté pas ce duel pour l'argent; je le fais pour moi, pour le défi d'affronter Adrian ainsi que pour les amateurs de boxe.
Je sais que les amateurs attendent depuis longtemps un combat à saveur locale qui possède un rayonnement international et celui qui l'emportera pourra régner sur la planète.
En terminant, je voudrais dire à tous les gens du Québec que je les adore même si je serai au loin pour ma préparation. Je vais beaucoup penser à vous, c'est vous qui me procurez la motivation pour vouloir gagner ce combat. D'ici le 19 juin, je vous dis : gardez le punch!
*Propos recueillis par Éric Leblanc