Le combat entre Jean Pascal et Sergey Kovalev représente un duel entre deux des meilleurs boxeurs mi-lourds de la planète, et les experts le confirment. Kovalev oscille entre les positions numéros 2 et 1 des classements les plus prestigieux, rangs qu'il échange avec le Québécois Adonis Stevenson. Pascal, pour sa part, est soit troisième ou quatrième des classements indépendants, devant ou derrière Bernard Hopkins selon les opinions. Bref, il s'agit certainement d'une bataille qui attirera l'attention de la planète boxe.

Pascal est chargé à bloc

Adonis Stevenson devrait affronter le gagnant de ce combat, et comme la majorité des experts, il estime que Kovalev gardera ses trois ceintures samedi.

« C'est un bon combat qu'ils vont faire, et je vais le regarder attentivement, a avoué d'emblée Stevenson. Moi, je vois Kovalev gagnant. Il a été beaucoup plus actif au cours des deux ou trois dernières années.»

En effet, Kovalev a été beaucoup plus actif que Pascal au cours des deux dernières années. Il a disputé quatre combats de plus que Pascal, pour un total de 14 rounds de plus. Des sept duels qu'il a disputés et gagnés, Kovalev a obtenu six victoires par K.-O., dans des combats plus prestigieux... notemment cinq pour des titres mondiaux. Pendant ce temps, Pascal a attendu Lucian Bute et il a affronté deux boxeurs de troisième ordre. Pour Stevenson, l'équation est simple ; Pascal n'a pas la force de frappe nécessaire pour rivaliser avec Kovalev.

« Kovalev, ça prend le punch pour le faire réfléchir. Et Pascal n'a pas ce punch-là », analyse-t-il.

Kovalev et Pascal sont pourtant les deux seuls hommes à pouvoir se targer d'avoir envoyé Bernard Hopkins au tapis. Kovalev a déjà été au plancher, mais il a aussi montré qu'il peut se relever.

« Pour arrêter un gars comme ça, il peut le frapper, il peut l'envoyer au plancher, mais c'est sûr qu'il va se relever comme si de rien n'était », ajoute Stevenson.

Pascal n'a pas ce qu'il faut selon Adonis

Même s'il a déjà été ébranlé, Pascal n'a jamais été au plancher, mais Stevenson croit que Kovalev peut lui passer le K.-O.

« Kovalev est un frappeur en puissance, et il faut que tu possèdes les armes pour le faire réfléchir », martèle Superman.

Stevenson n'écarte pas une possibilité de victoire de Pascal par décision, un peu comme Bernard Hopkins avait tenté d'obtenir en novembre, sans succès.

« Hopkins a été sur la défensive. Bouger, laisser le temps passer, et ça ira en 12 rounds », prédit-il.

Les partisans de Pascal peuvent s'accrocher à la surprise que le Québécois avait causée contre Chad Dawson en 2010, et à la courageuse bataille qu'il avait livrée face au cogneur Carl Froch en 2008.

Kovalev à l'entraînement