Jean Pascal peaufine sa préparation
Boxe mercredi, 1 déc. 2010. 17:25 samedi, 14 déc. 2024. 16:01
La dernière semaine du camp d'entraînement de Jean Pascal sera axée sur la stratégie à adopter en vue de son combat de championnat du monde face à Bernard Hopkins, le samedi 18 décembre au Colisée Pepsi de Québec.
Avant de revenir au Québec, Jean et son équipe étudieront les derniers combats de son adversaire en plus de faire de la visualisation. Déjà l'entraîneur de Jean a décortiqué en séquences les derniers combats de Hopkins afin prévoir comment il va réagir dans une situation particulière et comment le contrer.
L'intensité de l'entraînement sera toujours aussi haute, mais le volume aura baissé parce qu'il faut permettre au corps de Jean de récupérer. Dans le dernier droit de sa préparation, seule la garde rapprochée de Jean (entraîneurs, le personnel près de lui et psychologue sportif) aura accès au boxeur. Ensemble, ils vont raffiner la stratégie qui avait été élaborée avant de partir en camp d'entraînement.
Malgré le fait qu'il mettra la dernière main à sa préparation, Jean poursuivra le travail de promotion de l'entraînement, tout comme le clan de Bernard Hopkins. Ainsi, Jean rentre à la maison le 10 décembre et il devra monter sur la balance le lendemain pour la pesée obligatoire, sept jours avant le combat. Le 12, il mettra le cap sur la ville de Québec. Les amateurs de boxe de la Vieille Capitale auront l'opportunité de voir Jean en action lors d'un entraînement public, le 13 décembre. Il y aura une conférence de presse le 15 décembre et la pesée officielle le 17, la veille du combat.
La promotion d'un combat fait partie des obligations d'un boxeur professionnel de haut calibre. Jean ne sera donc pas en retraite fermée.
Bernard Hopkins et son équipe vont arriver à Québec, lundi le 13 décembre. Hopkins, comme Pascal, participera à des activités de promotion.
Si Jean parvient à se défaire du légendaire Hopkins lors de cette défense optionnelle, le prochain adversaire devrait être Chad Dawson, qui a droit à un combat revanche. La seule option, qui nous permettrait de se soustraire de cette obligation, serait un manque d'intérêt d'un diffuseur américain qui refuserait de payer le même montant que lors du premier combat, mais je suis persuadé que Showtime ou HBO seront intéressés.
L'autre possibilité pour l'annulation de cette revanche serait la possibilité pour Jean de livrer un mégacombat. Par exemple si Joe Calzaghe sortait de sa retraite. Mais ce que je vois à l'horizon, c'est Dawson qui va se retrouver sur la route de Jean. Mais Jean doit d'abord gagner contre Hopkins.
Québec sera un succès
Le gala du 18 décembre à Québec promet d'être un succès. Nous nous sommes associés à divers partenaires (notamment la ville de Québec, l'office du Tourisme, les hôtels, le Colisée Pepsi et Expo Cité) sur place pour nous aider à faire de l'événement un succès. La grande différence avec une soirée de boxe présentée à Montréal est que nous devons héberger tout le monde alors que dans la métropole, on héberge environ la moitié des gens impliqués. C'est sûr que ça demande plus de déboursés de notre part, mais d'un autre côté, la réponse est tellement forte au niveau de la vente des billets, qu'il s'agira pour GYM, des plus gros revenus d'admission de notre histoire.
Il reste moins de 500 billets toujours en vente dans les catégories de 25 et 40 dollars qui devraient partir rapidement. On attend donc une foule de 16 500 personnes. Je doute qu'on aurait attiré autant de monde à Montréal mais je suis certain que ça aurait été un succès aussi parce que Jean a gagné en popularité depuis sa victoire sur Dawson.
On pense que la meilleure place pour tenir ce gala était à Québec. La réponse est très grande et on pourrait y présenter d'autres combats éventuellement.
Rapide et dangereux
Nous présentons vendredi l'événement Rapide et Dangereux au Centre Bell. David Lemieux montera sur le ring face à Purnell Gates, dans ce que sera tout sauf un combat de routine pour notre boxeur.
À la boxe vous savez, il n'y a pas de combat de routine. L'histoire de cet art est remplie de boxeurs qui ont pris un adversaire à la légère et qui ont vu leurs plans tomber à l'eau. On a beaucoup insisté auprès de David pour éviter qu'il ne tombe dans ce piège. Jean Pascal en a eu plein les bras contre Omar Pittman, dans ce qui devait être un combat facile. Tommy Morrison avait signé un contrat de cinq millions pour se battre contre Lennox Lewis mais il avait perdu un affrontement préparatoire contre un gars de New York à la fiche bien ordinaire, qui l'avait emporté par K.-O.
On ne sait jamais à quoi s'attendre sur un ring. Les deux derniers combats de Lemieux contre Hector Camacho et Elvin Ayala devaient être longs et pourtant, ils sont tombés au premier round. Jason Naugler, qui devait être inférieur à Camacho, a fait dix rounds contre Lemieux comme quoi, la boxe est aussi une boîte à surprises. David a été averti de ne pas prendre ce combat à la légère. Je pense que David prend les choses très au sérieux. La preuve est qu'il aurait pu rester à Montréal pour faire son entraînement mais il a plutôt choisi d'aller en camp d'entraînement pour mieux se préparer.
Dans un autre duel, Renan St-Juste et Sébatstien Demers vont se livrer un combat qui sera déterminant pour les deux pugilistes, qui rêvent d'un combat de championnat du monde.
Ces deux boxeurs ne s'haïssent pas mais il y a beaucoup d'animosité entre eux. On sent beaucoup de compétitions et aucun d'entre eux ne voudra être battu par un adversaire local. Généralement, quand tu perds contre un adversaire de l'extérieur, on t'en parle moins longtemps mais quand tu es vaincu par un boxeur local, tu en entends parler longtemps.
Ça fait trois ans que l'on parlait d'un combat entre les deux boxeurs mais des contretemps avaient empêché de matérialiser l'affrontement. Cette fois, c'est vrai. Je m'attends à beaucoup d'émotions et d'intensité alors que l'enjeu sera bien plus important que le titre de la NBO, que le vainqueur remportera. La victoire permettra au gagnant de monter dans les classements mondiaux.
St-Juste a 38 ans mais ça ne l'empêche pas d'espérer affronter des grandes pointures. Avant de perdre son dernier combat contre Marcus Upshaw, il était en discussion avec Kelly Pavlik. L'important pour St-Juste est de rester dans les classements et de se retrouver parmi les aspirants. C'est sûr que si un boxeur n'appartient pas l'élite, il ne sera jamais invité en championnat du monde.
Demers a perdu son dernier combat et il est essentiel pour lui de gagner, car dans le cas d'une défaite, il sera difficile pour lui de remonter dans les classements.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Avant de revenir au Québec, Jean et son équipe étudieront les derniers combats de son adversaire en plus de faire de la visualisation. Déjà l'entraîneur de Jean a décortiqué en séquences les derniers combats de Hopkins afin prévoir comment il va réagir dans une situation particulière et comment le contrer.
L'intensité de l'entraînement sera toujours aussi haute, mais le volume aura baissé parce qu'il faut permettre au corps de Jean de récupérer. Dans le dernier droit de sa préparation, seule la garde rapprochée de Jean (entraîneurs, le personnel près de lui et psychologue sportif) aura accès au boxeur. Ensemble, ils vont raffiner la stratégie qui avait été élaborée avant de partir en camp d'entraînement.
Malgré le fait qu'il mettra la dernière main à sa préparation, Jean poursuivra le travail de promotion de l'entraînement, tout comme le clan de Bernard Hopkins. Ainsi, Jean rentre à la maison le 10 décembre et il devra monter sur la balance le lendemain pour la pesée obligatoire, sept jours avant le combat. Le 12, il mettra le cap sur la ville de Québec. Les amateurs de boxe de la Vieille Capitale auront l'opportunité de voir Jean en action lors d'un entraînement public, le 13 décembre. Il y aura une conférence de presse le 15 décembre et la pesée officielle le 17, la veille du combat.
La promotion d'un combat fait partie des obligations d'un boxeur professionnel de haut calibre. Jean ne sera donc pas en retraite fermée.
Bernard Hopkins et son équipe vont arriver à Québec, lundi le 13 décembre. Hopkins, comme Pascal, participera à des activités de promotion.
Si Jean parvient à se défaire du légendaire Hopkins lors de cette défense optionnelle, le prochain adversaire devrait être Chad Dawson, qui a droit à un combat revanche. La seule option, qui nous permettrait de se soustraire de cette obligation, serait un manque d'intérêt d'un diffuseur américain qui refuserait de payer le même montant que lors du premier combat, mais je suis persuadé que Showtime ou HBO seront intéressés.
L'autre possibilité pour l'annulation de cette revanche serait la possibilité pour Jean de livrer un mégacombat. Par exemple si Joe Calzaghe sortait de sa retraite. Mais ce que je vois à l'horizon, c'est Dawson qui va se retrouver sur la route de Jean. Mais Jean doit d'abord gagner contre Hopkins.
Québec sera un succès
Le gala du 18 décembre à Québec promet d'être un succès. Nous nous sommes associés à divers partenaires (notamment la ville de Québec, l'office du Tourisme, les hôtels, le Colisée Pepsi et Expo Cité) sur place pour nous aider à faire de l'événement un succès. La grande différence avec une soirée de boxe présentée à Montréal est que nous devons héberger tout le monde alors que dans la métropole, on héberge environ la moitié des gens impliqués. C'est sûr que ça demande plus de déboursés de notre part, mais d'un autre côté, la réponse est tellement forte au niveau de la vente des billets, qu'il s'agira pour GYM, des plus gros revenus d'admission de notre histoire.
Il reste moins de 500 billets toujours en vente dans les catégories de 25 et 40 dollars qui devraient partir rapidement. On attend donc une foule de 16 500 personnes. Je doute qu'on aurait attiré autant de monde à Montréal mais je suis certain que ça aurait été un succès aussi parce que Jean a gagné en popularité depuis sa victoire sur Dawson.
On pense que la meilleure place pour tenir ce gala était à Québec. La réponse est très grande et on pourrait y présenter d'autres combats éventuellement.
Rapide et dangereux
Nous présentons vendredi l'événement Rapide et Dangereux au Centre Bell. David Lemieux montera sur le ring face à Purnell Gates, dans ce que sera tout sauf un combat de routine pour notre boxeur.
À la boxe vous savez, il n'y a pas de combat de routine. L'histoire de cet art est remplie de boxeurs qui ont pris un adversaire à la légère et qui ont vu leurs plans tomber à l'eau. On a beaucoup insisté auprès de David pour éviter qu'il ne tombe dans ce piège. Jean Pascal en a eu plein les bras contre Omar Pittman, dans ce qui devait être un combat facile. Tommy Morrison avait signé un contrat de cinq millions pour se battre contre Lennox Lewis mais il avait perdu un affrontement préparatoire contre un gars de New York à la fiche bien ordinaire, qui l'avait emporté par K.-O.
On ne sait jamais à quoi s'attendre sur un ring. Les deux derniers combats de Lemieux contre Hector Camacho et Elvin Ayala devaient être longs et pourtant, ils sont tombés au premier round. Jason Naugler, qui devait être inférieur à Camacho, a fait dix rounds contre Lemieux comme quoi, la boxe est aussi une boîte à surprises. David a été averti de ne pas prendre ce combat à la légère. Je pense que David prend les choses très au sérieux. La preuve est qu'il aurait pu rester à Montréal pour faire son entraînement mais il a plutôt choisi d'aller en camp d'entraînement pour mieux se préparer.
Dans un autre duel, Renan St-Juste et Sébatstien Demers vont se livrer un combat qui sera déterminant pour les deux pugilistes, qui rêvent d'un combat de championnat du monde.
Ces deux boxeurs ne s'haïssent pas mais il y a beaucoup d'animosité entre eux. On sent beaucoup de compétitions et aucun d'entre eux ne voudra être battu par un adversaire local. Généralement, quand tu perds contre un adversaire de l'extérieur, on t'en parle moins longtemps mais quand tu es vaincu par un boxeur local, tu en entends parler longtemps.
Ça fait trois ans que l'on parlait d'un combat entre les deux boxeurs mais des contretemps avaient empêché de matérialiser l'affrontement. Cette fois, c'est vrai. Je m'attends à beaucoup d'émotions et d'intensité alors que l'enjeu sera bien plus important que le titre de la NBO, que le vainqueur remportera. La victoire permettra au gagnant de monter dans les classements mondiaux.
St-Juste a 38 ans mais ça ne l'empêche pas d'espérer affronter des grandes pointures. Avant de perdre son dernier combat contre Marcus Upshaw, il était en discussion avec Kelly Pavlik. L'important pour St-Juste est de rester dans les classements et de se retrouver parmi les aspirants. C'est sûr que si un boxeur n'appartient pas l'élite, il ne sera jamais invité en championnat du monde.
Demers a perdu son dernier combat et il est essentiel pour lui de gagner, car dans le cas d'une défaite, il sera difficile pour lui de remonter dans les classements.
*propos recueillis par Robert Latendresse