Le ministre canadien responsable du sport a demandé au Comité international olympique (CIO) de reconsidérer sa décision d'exclure la boxeuse olympique canadienne Mandy Bujold des prochains Jeux de Tokyo, dans une lettre dont l'AFP a obtenu une copie mardi.

Le CIO a décidé de prendre en compte les classements de trois compétitions organisées entre 2018 et 2019 comme critères de qualification pour les Jeux de Tokyo, après l'annulation d'épreuves qualificatives l'an dernier en raison de la pandémie.

Or à cette époque, l'athlète aujourd'hui âgée de 33 ans était enceinte, puis en congé de maternité.

« La décision de devenir mère en 2018 ne devrait aucunement pénaliser Mme Bujold et l'empêcher de participer aux Jeux olympiques », a écrit le ministre Steven Guilbeault dans cette lettre, datée du 13 mai, adressée au président du CIO Thomas Bach et aux membres du conseil d'administration.

« L'exclusion de Mandy Bujold des Jeux olympiques envoie un message négatif aux athlètes féminines: vous pouvez être athlète ou mère, mais pas les deux à la fois », a tweeté le ministre mardi.

Le ministre « demande au CIO de reconsidérer (sa) décision d'exclure Mandy Bujold des Jeux de Tokyo ».

La boxeuse canadienne a écrit fin avril au CIO pour demander une révision des critères de sélection des Jeux de Tokyo et saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Originaire de l'Ontario, Mandy Bujold a participé à 11 championnats nationaux canadiens, remporté deux médailles d'or aux Jeux panaméricains et une cinquième place aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

L'athlète a indiqué à CBC Sports son intention de prendre sa retraite après les JO de Tokyo, prévus dans dix semaines (23 juillet-8 août).