On dit que le passé est garant de l’avenir. Cette formule est d’autant plus véridique à la boxe, ce sport intemporel pratiqué depuis des millénaires et pour bien longtemps encore. Ainsi, l’opinion des grands de la boxe doit encore être prise en considération lorsque l’on veut savoir comment se porte le « noble art » aujourd’hui et dans quel état il sera dans 50 ans.

C’est la quête qu’a effectué Alexandre Choko au cours des 6 dernières années. Il a été à l’écoute des meilleurs et des plus grands dans leur domaine respectifs, dont Jake La Motta, George Foreman, Vitali Klitschko, Marvin Hagler, Oscar de la Hoya, Lennox Lewis, Roy Jones Jr, Sugar Ray Leonard, Roberto Duran, Julio Cesar Chavez et Joe Calzaghe. Au total 55 prestigieuses et uniques entrevues regroupées dans un livre qui contient en plus 600 photos souvent inédites. Cette Bible s’intitule The Future of Boxing. Le lancement officiel aura lieu le 4 juin au Ritz à Montréal, en présence de Leon Spinks, Joe Cortez, le « Raging Bull » en personne de même que Sugar Ray Leonard.

«Dans ce livre, assure M. Choko, les entrevues sont retranscrites à la première personne. Les lecteurs auront l’impression que les légendes s’adresseront directement à eux. Ce livre s’adresse aux amateurs de boxe mais aussi aux personnes qui s’intéressent à la nature humaine.» Seule la version anglaise est disponible pour l’instant. Une traduction serait bientôt disponible.

«À la boxe, la seule école qui existe, c’est le terrain», explique l’auteur de 38 ans. «Depuis les 6 dernières années, j’ai fait mon doctorat en boxe!» Alexandre Choko est un passionné de boxe. Il a déjà enfilé les gants, il a été propriétaire du Tristar et s’est aussi impliqué en promotion dans une quarantaine de galas.

Son expertise, ajoutée aux nombreuses réflexions qu’il a obtenues de la part des grands sages, en font un observateur hors pair sur la situation de la boxe en 2013. Pour lui, la priorité serait de créer rapidement un meilleur environnement pour assurer au boxeur une vie plus équilibrée. «Quand Jean Pascal débourse plus de 100 000 $ pour un camp d’entraînement et que le combat tombe à l’eau, ce n’est pas normal qu’il n’y ait pas de structure ou d’assurances pour couvrir ces pertes. De plus les boxeurs n’ont pas de fonds de pension.»

Un syndicat des boxeurs?

«Foreman, De La Hoya, Holyfield sont parmis ceux qui croient qu’il faudrait mettre sur pied une association des boxeurs. Avant il n’y en avait pas au baseball, et maintenant leur syndicat est très puissant.»

Monsieur Choko croit aussi qu’il y a trop d’associations. «Il est impérial de n’avoir qu‘une seule organisation internationale qui chapeaute la boxe. Nous avons 4 champions mondiaux pour une catégorie de poids. Malgré tout le respect que j’ai pour lui, Lucian Bute n’était pas champion mondial, il était champion de Montréal, et ça ne l’a pas aidé.»

Criminel dopage

Le témoignage de Mike Tyson semble avoir marqué l’auteur. «Il m’a raconté comment les autres boxeurs se dopaient (Tyson ne se dopait pas assure monsieur Choko). Un gars qui prend de la drogue pour donner de la force à ses 2 poings au détriment du corps de son adversaire, c’est criminel! »

Il y a plus de 4 ans que j’avais parlé à Alexandre Choko. La dernière fois, il tentait de promouvoir le combat de championnat du monde entre Tim Bradley et Kendall Holt au Centre Bell. Pour une multitude de raisons, l’opération avait été un échec et Interbox avait alors été présenté en sauveteur d’urgence du gala, qui mettait aussi en demi-finale le combat entre Librado Andrade et Vitaly Tsypko.

Lorsque je lui demande s’il a l’intention de se lancer à nouveau dans la promotion maintenant qu’il détient son « Doctorat en boxe », il répond catégoriquement par la négative en écorchant au passage Jean Bédard et Yvon Michel. L’expérience de 2009 avait été douloureuse et Alexandre Choko a même été hospitalisé en raison du stress causé par l’organisation de ce gala. «Mais les boxeurs que j’ai rencontré ont vécu 100 fois plus d’adversité que moi. C’est pourquoi ils sont si inspirants et que leur témoignage saura toucher les lecteurs.»

_Rumble au Ritz le mardi 4 juin 2013

Cocktail tapis rouge à 18 h suivi d‘un souper gastronomique à 19 h. Pour acheter des billets, communiquez au 514 284–2246, poste 328._