En politique, un dicton dit qu’une période de quelques mois représente une éternité. Ce lieu commun s’applique également au monde du sport et le combat de samedi soir entre Bernard Hopkins et Chad Dawson en est la meilleure preuve.

Il y a un peu plus de six mois, la rencontre au sommet entre les deux boxeurs était grandement attendue, puisque le résultat permettrait de dresser le portait de la division des poids mi-lourd et de connaître où se situait Jean Pascal dans tout cela.

Malheureusement, les amateurs ont dû se contenter d’un no contest à la suite de l’abandon de Hopkins en raison d’une blessure à l’épaule gauche subie après qu’il eut été projeté au sol par Dawson. L’arbitre Pat Russell avait initialement déclaré Bad vainqueur, mais la Commission athlétique de la Californie a ensuite annulé la décision.

Six mois plus tard, le portrait a considérablement changé et une victoire de Hopkins maintenant âgé de 47 ans! contrecarrait grandement les plans qui se dessinent. En effet, une victoire de Dawson mettrait la table à un combat avec Andre Ward…



En octobre dernier, je ne pensais pas que Dawson pouvait rivaliser avec Hopkins. J’avais soulevé un manque de passion qui démontrait qu’il n’était pas prêt à tout pour battre les meilleurs.

Pourtant, Dawson a prouvé qu’il peut être dans le même ring que Hopkins et qu’il peut surtout en découdre avec lui. À l’opposé, on ne reconnaît plus The Executioner on ne sent plus la hargne qui l’animait lors de ses deux combats contre Jean Pascal.

L’histoire nous prouve cependant qu’il ne faut jamais parier contre le boxeur de Philadelphie. Chaque fois que tout le monde le croyait fini, il revenait plus fort que la fois précédente. Même si Hopkins a toujours battu – à l’exception de Jermain Taylor – un adversaire qu’il rencontrait pour une deuxième fois, il est difficile de croire qu’il nous fera encore tous mentir.

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