Les amateurs de boxe du Québec sont choyés alors qu'il y aura deux galas d'envergure au cours des deux prochaines semaines, l'un organisé par GYM et l'autre par Interbox.

Montréal est maintenant la deuxième ville en importance en Amérique du Nord pour le nombre d'évènements qui y sont présentés, tout juste derrière Las Vegas.

En 2007, cinq boxeurs québécois seront impliqués dans un championnat du monde ou dans un combat éliminatoire. Du jamais vu.

Sébastien Demers s'est frotté au champion Arthur Abraham le 26 mai. Joachim Alcine sera le prochain. Il affrontera le champion du monde WBA, Travis Simms, le 7 juillet au Connecticut. Vendredi soir, Hermann Ngoudjo participera à un combat éliminatoire. S'il l'emporte, il obtiendra son laissez-passer pour le titre mondial. Le 15 juin, c'est Lucian Bute qui sera impliqué dans une élimination. S'il parvient à vaincre Sakio Bika, Bute est assuré de boxer pour une ceinture mondial d'ici l'automne. Quant à Adrian Diaconu, il s'est déjà assuré d'une place sur le même ring que le champion Chad Dawson, duel qui devrait avoir lieu à la fin septembre.

"Jamais dans toute l'histoire de la boxe professionnelle canadienne on a eu autant de boxeurs qui sont dans le top 10 mondial et qui sont près d'un combat de championnat du monde, affirme fièrement Bernard Barré, directeur technique chez GYM. À court terme, on va avoir un champion du monde."

Il semble aussi que la boxe soit à la mode. Plusieurs y voient une belle façon de conserver la forme.

"Aujourd'hui, ça semble très naturel pour les gens d'aller dans un club de boxe pour se mettre en forme, fait valoir M. Barré. Autant au point de vue récréatif qu'au point de vue compétitif."

Il faut également donner du crédit à Éric Lucas, qui a servi de locomotive et de modèle pour des centaines de jeunes.

"Quand tu as des modèles et des gens qui réussissent et qu'il y a des galas régulièrement, ça donne encore plus le goût", croit Yvon Michel, président de GYM.

La Fédération québécoise de boxe olympique a d'ailleurs doublé son nombre de membres en cinq ans. Depuis 1999, on est passé de 50 à 105 clubs de boxe au Québec. Bref, la boxe n'a jamais été en aussi bonne santé.