La boxe professionnelle a encaissé un autre coup dur samedi soir lorsque celui que plusieurs considèrent comme son plus beau fleuron, Floyd Mayweather Jr, a battu dans la disgrâce le champion mondial WBC des mi-moyens Victor Ortiz.

Au 4e round, Ortiz a donné un coup de tête à Mayweather. L‘arbitre a interrompu l‘action et pénalisé le champion avant de relancer l‘action. Mais pendant la mini pause qui suit le geste de bonne conduite sportive qui consiste en un contact de gant entre les deux adversaires, Mayweather a sournoisement pincé son adversaire et l‘a envoyé au tapis, alors que ni l‘arbitre, ni Ortiz, ne regardaient l‘action.

Mayweather a conquis ce titre et cette 42e victoire sous les hués généralisés au MGM Grand de Las Vegas. Puis il a rajouté de l‘huile sur le feu en insultant plus tard Larry Merchant de HBO.

Rendons tout de même à Mayweather ce qui lui revient. Aussi imbuvable qu‘il puisse être, Money est un formidable boxeur, rapide, et qui a bien dicté l‘allure des 3 premiers rounds.

Et l‘entrevue avec Larry Merchant:

Morales, aux antipodes de Mayweather

Erik Morales (52–7) fait un pas de plus vers le temple de la Renommée de la boxe. Le vétéran boxeur Mexicain a remporté un 5e titre mondial, dans une 4e catégorie de poids différente.

Morales, 35 ans, a mis la main sur le titre vacant WBC des super-légers en disposant de Pablo Cesar Cano, 21 ans, par k.-o. technique à la fin du 10e round.

Ce combat a été tout sauf prévisible.

Au deuxième round, on ne donnait pas cher de la peau de Morales. Mais le vétéran est revenu en force au 3e et 4e pour amocher l‘oeil gauche de son rival. Puis au 5e, c‘est Cano qui est revenu à la charge.

Les rounds 6 et 7 ont été très serrés.

Par la suite Morales a maintenu un léger avantage sur Cano, dont le visage était de plus en plus tuméfié. Jusqu‘au 10e round ou Morales a attaqué sans relâche le visage ensanglanté de Cano. À la fin du round, l‘arbitre a signifié la fin du combat, marquant ainsi Cano d‘un premier revers.

Tim Bradley pourrait bientôt se retrouver sur le chemin de Morales.

Alvarez continue de briller

À Los Angeles, la jeune sensation Saul Alvarez a réussi la deuxième défense de son titre WBC des super mi-moyens. Une série de terrifiantes droites décochées au 6e round aura eu raison de l‘aspirant Alfonso Gomez. L‘arbitre a arrêté le combat sous la pluie de coups, alors que Gomez se tenait encore debout. Gomez a mentionné qu‘il croyait que l‘arbitre avait arrêté le combat un peu trop rapidement.

Alvarez est une véritable étoile filante. À 21 ans, il vient d‘enregistrer une 38e victoire.

Stevenson expéditif

Il n‘y aura eu qu‘un seul son de cloche pour le combat entre Adonis Stevenson et l‘Américain Dion Savage.

Dès la première seconde du duel le boxeur du Groupe Yvon Michel s‘est porté à l‘attaque, avec de nombreux coups au corps. À une minute 18, l‘élève de Howard Grant a placé un solide uppercut de la gauche. Savage s‘est relevé et l‘arbitre du combat lui a alors dit qu‘il lui accordait une dernière chance.

Savage, qui portait un maillot de détenu, a par la suite été emprisonné dans un coin. Incapable de se défendre, Savage a vu l‘arbitre mettre un terme à son supplice. Superman l‘a donc emporté par k.-o. technique après un minute 57.

Voici un résumé visuel du court combat.

À noter que Jean Pascal était sur place au MGM Grand pour féliciter son collègue de chez GYM. D‘ailleurs Pascal était l‘un des seuls spectateurs présent pour ce combat présenté en tout début de gala.

Yvon Michel a indiqué à mon collègue Vincent Morin que Stevenson sera de retour à l‘action le 15 octobre en sous-carte du gala Dawson-Hopkins.

Nous avons eu droit à tout un combat entre les super-légers Jessie Vargas et Joselito Lopez. Lopez a subi une profonde coupure à l‘arcade sourcillière mais a pu poursuivre le combat. Un juge lui a donné la décision 95–94, mais les deux autres ont permis à Vargas de conserver sa fiche immaculée avec des pointages de 96–93 et 95–94.