Quand Carl Froch et George Groves se sont affrontés pour la première fois en novembre 2013, le combat s’était terminé dans la controverse après que l’arbitre eut décidé d’arrêter le duel en prétextant que Groves - alors en avance sur les trois cartes des juges - ne se défendait plus.

Six mois plus tard, les deux boxeurs se sont retrouvés dans un Wembley Stadium rempli à craquer, et cette fois, la victoire de Froch n’a laissé aucun doute. Le triomphe du champion unifié des poids super-moyens au huitième round est le knock-out de l’année selon RDS.ca.

Tout comme le premier affrontement, le deuxième a été très chaudement disputé, Froch ne menant que par un point sur deux des trois cartes et tirant largement de l’arrière sur l’autre.

Alors que Groves se retrouve près des câbles dans la troisième minute du huitième round, il parvient à bloquer un crochet de gauche de Froch. Cherchant à profiter du moment, il décide lui aussi de répliquer avec une gauche et tourne sa tête en effectuant son transfert de poids.

Sauf que Froch a prévu depuis longtemps appuyer son crochet exploratoire avec sa main arrière dont la puissance n’est plus à démontrer. Le choc est brutal. Le poing du « Cobra » s’enfonce littéralement dans la mâchoire de « Saint George » et ce dernier s’écroule aussitôt au sol.

La jambe gauche pliée et les poings légèrement dans les airs, Groves n’est évidemment plus en mesure de poursuivre les hostilités. L’arbitre réagit quand même rapidement dans les circonstances et annonce ensuite la fin du combat. Il s’agit d’une 24e victoire avant la limite pour Froch, qui défendait ses ceintures WBA et IBF des super-moyens pour la deuxième fois.

Autres victoires par knock-out dignes de mention

Marvin Sonsona sur Akifumi Shimoda, 3e round : Ancien champion du monde chez les super-mouches, Sonsona affronte un Shimoda, un ex-détenteur d’un titre chez les super-coqs.

Shimoda est clairement l’agresseur depuis le début du troisième round, mais Sonsona le surprend avec un uppercut de la gauche au menton qui laisse son adversaire étendu au sol.

Viktor Postol sur Selçuk Aydin, 11e round : Toujours invaincu Postol affronte Aydin, qui a déjà battu Jo Jo Dan deux fois, dans un combat éliminatoire des poids super-légers du WBC.

Ayant perdu un point pour avoir chargé son adversaire avec sa tête plus tôt dans le round, Aydin est ensuite propulsé dans le pays des rêves après avoir été atteint par un uppercut de la droite.

David Lemieux sur Fernando Guerrero, 3e round : Contre Guerrero, Lemieux subit son premier vrai test depuis ses défaites devant Marco Antonio Rubio et Joachim Alcine survenues en 2011.

Après avoir envoyé Guerrero au plancher lors de chacun des deux premiers rounds, Lemieux termine le travail en atteignant son adversaire avec un uppercut de la droite de toute beauté.

Alexander Povetkin sur Manuel Charr, 7e round : Disputant un premier combat depuis sa défaite devant Wladimir Klitschko, Povetkin affronte un adversaire déterminé en Charr.

Les deux boxeurs se retrouvent au corps à corps au début de la deuxième minute du septième round lorsque Povetkin atteint Charr d’une première combinaison droite-gauche avant d’enchaîner avec une deuxième gauche-droite qui envoie l’Allemand sur le canevas.

Nicholas Walters sur Vic Darchinyan, 5e round : Walters défend son titre des plumes de la WBA pour la deuxième fois contre Darchinyan, un ex-champion des mouches et des super-mouches.

Darchinyan a déjà été au tapis trois fois plus tôt dans le combat et y retourne une quatrième et dernière fois lorsque Walters l’atteint avec une gauche dévastatrice lancée en contre-attaque.

Andy Lee sur John Jackson, 5e round : Lee est déjà largement en retard sur les cartes des trois juges après les quatre premiers rounds de son combat contre Jackson.

Alors qu’il en a encore plein les bras avec Jackson au cinquième round, Lee se retrouve dans les câbles et lance désespérément un crochet de droite qui frappe son adversaire à la mâchoire. Le résultat est sans équivoque et Lee brandit immédiatement les bras dans les airs pour célébrer.

Felix Verdejo sur Sergio Villanueva, 3e round : Considéré comme l’un des plus beaux espoirs du promoteur Top Rank, Verdejo dispute son 15e combat professionnel contre Villanueva.

Villanueva tente d’appliquer de la pression au troisième round, mais Verdejo lui fait payer en lui envoyant une droite directement au menton. Le Mexicain parvient à se relever, mais il titube tellement que l’arbitre n’a d’autre choix que d’arrêter immédiatement le combat.

Alexander Povetkin sur Carlos Takam, 10e round : Fort de sa victoire enregistrée sur Manuel Charr cinq mois plus tôt, Povetkin tente de s’emparer de la ceinture d’argent du WBC de Takam.

Povetkin a pris les devants après avoir envoyé Takam au plancher au neuvième et met la touche finale au round suivant en le pulvérisant avec une gauche lancée en contre-attaque au visage.

Amir Mansour sur Fred Kassi, 7e round : Défait par décision unanime par Steve Cunningham à sa précédente sortie, Mansour tente de retrouver le chemin de la victoire contre le vétéran Kassi, qui n’a jamais été arrêté avant la limite en 20 combats depuis le début de sa carrière.

Pendant un échange qui se déroule dans les câbles et où Mansour contrôle le rythme de l’action, ce dernier parvient à placer un uppercut de la droite directement au menton de Kassi. Le Camerounais tombe ensuite face contre terre et l’arbitre arrête immédiatement le duel.

Wladimir Klitschko sur Kubrat Pulev, 5e round : Pour cette autre défense de ses titres WBA, IBF, WBO et IBO des lourds, Klitschko se mesure à un adversaire encore invaincu.

Déjà bien en avance sur les cartes des trois juges, Klitschko surprend Pulev avec une courte main avant de le pousser sur le plancher. Le Bulgare parvient à relever brièvement la tête, mais le reste est incapable de suivre. Un knock-out dans le sens le plus noble du terme.