Depuis le combat entre Lucian Bute et Jean Pascal, un seul événement a fait courir les foules
Boxe lundi, 29 mai 2017. 09:07 jeudi, 28 mars 2024. 08:44MONTRÉAL - À une époque encore pas si lointaine, les amphithéâtres du Québec accueillaient facilement une dizaine de milliers d’amateurs pour chacun des galas de boxe qui y étaient tenus.
Mais depuis les 20 479 spectateurs qui ont assisté au combat entre Lucian Bute et Jean Pascal le 18 janvier 2014 au Centre Bell, un seul événement a fait courir les foules dans la Belle Province : le premier duel opposant Pascal au champion unifié des mi-lourds Sergey Kovalev (± 14 000).
Même s’il avait de très bonnes chances de battre Hassan N’Dam pour devenir champion des moyens de l’IBF - ce qu’il a fait d’ailleurs -, David Lemieux n’a quant à lui réussi qu’à attirer 5500 partisans le 20 juin 2015 au Centre Bell, malgré une couverture médiatique assez importante.
Événement | Lieu | Spectateurs |
Adonis Stevenson c. Andrzej Fonfara | Centre Bell | 6342 |
Artur Beterbiev c. Tavoris Cloud | Centre Bell | 2400 |
Jean Pascal c. Roberto Feliciano Bolonti | Centre Bell | 5800 |
Adonis Stevenson c. Dmitry Sukhotskiy | Colisée Pepsi | 6220 |
Jean Pascal c. Sergey Kovalev I | Centre Bell | 14 000 |
Adonis Stevenson c. Sakio Bika | Colisée Pepsi | 4729 |
David Lemieux c. Hassan N'Dam | Centre Bell | 5500 |
Lucian Bute c. Andrea DiLuisa | Centre Bell | 4000 |
Lucian Bute c. James DeGale | Centre Vidéotron | 8624 |
Jean Pascal c. Sergey Kovalev II | Centre Bell | 9866 |
Artur Beterbiev c. Ezequiel Osvaldo Maderna | Centre Bell | N/D |
Adonis Stevenson c. Thomas Williams fils | Centre Vidéotron | 4560 |
David Lemieux c. Cristian Fabian Rios | Centre Bell | 5026 |
Steven Butler c. Brandon Cook | Centre Bell | 5500 |
Eleider Alvarez c. Lucian Bute | Centre Vidéotron | 7842 |
À titre comparatif, tous les combats de championnat du monde de Bute présenté au Québec entre octobre 2007 et novembre 2011 ont drainé au minimum 11 600 fidèles. Il est également important de souligner que le Québécois d’origine roumaine a eu le privilège de disputer ses deux premiers combats de championnat sur les ondes d’une télévision généraliste québécoise.
Événement | Lieu | Spectateurs |
Bute c. Alejandro Berrio | Centre Bell | 13 244 |
Bute c. William Joppy | Centre Bell | 13 858 |
Bute c. Librado Andrade I | Centre Bell | 16 300 |
Bute c. Fulgencio Zuniga | Centre Bell | 12 153 |
Bute c. Librado Andrade II | Colisée Pepsi | 16 473 |
Bute c. Edison Miranda | Centre Bell | 13 682 |
Bute c. Jesse Brinkley | Centre Bell | 11 682 |
Bute c. Brian Magee | Centre Bell | 12 219 |
Bute c. Glen Johnson | Colisée Pepsi | 15 306 |
« Je pense que la boxe a déjà été plus populaire, mais il y a aussi plus de choix pour tout le monde aujourd’hui, a nuancé le promoteur Yvon Michel en entrevue à RDS.ca en marge des entraînements publics en vue du gala du 3 juin tenus la fin de semaine dernière à Montréal.
« Nous sommes peut-être vers la fin d’une génération et le transfert vers l’autre n’a pas encore été fait. Nous sommes peut-être dans un creux de vague, mais c’est juste un creux de vague. Il y a des jeunes qui s’en viennent et nous sommes convaincus que les amateurs vont les adopter. »
Le promoteur cite également la faiblesse de la croissance économique ainsi que la réduction du budget des entreprises afin d’expliquer la baisse significative des assistances au fil des années. De plus, il souligne que l’Impact et les Alouettes sont confrontés aux mêmes problématiques.
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« Nous sommes moins corporatifs que par le passé, a expliqué Michel. Il n’y a pas si longtemps, nous vendions des tables à des compagnies qui invitaient leurs clients et nous voyons moins cela aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle la télévision à la carte est devenue si importante. »
Dans une entrevue à ce sujet en août 2015, Michel avait précisé que les galas à la télévision généraliste québécoise avaient été présentés pour augmenter l’intérêt, mais étaient déficitaires. Il n’a pas été possible de savoir quel pourcentage des revenus est tiré de la télévision à la carte.
Malgré tout, le président de Groupe Yvon Michel croit toujours un regain d’intérêt possible avec tous les talents locaux qui fourmillent. « Les gens au Québec ont toujours aimé les gagnants et les champions », conclut-il. Sauf qu’il y en a qui sont nettement moins aimés que d’autres…