Manny Pacquiao prétend que Yordenis Ugas a été le boxeur contre qui il a connu le moins de difficulté au cours de sa carrière. 

 

Si tel est le cas, ou bien le Pacman se ment à lui-même ou bien il ne voit pas la réalité en pleine face. 

 

Il y a encore de la bonne boxe dans le corps de ce quadragénaire, mais ce n’est pas suffisant pour faire face à la meute de jeunes loups de sa catégorie. 

 

Avec le temps l’usure vient à bout de tout ce qui existe sur cette basse terre. Et certainement, l’homme n’y fait pas exception. Surtout si cet homme, un peu comme un moteur, a été trop souvent surutilisé. 

 

En réflexion

 

Présentement, Manny Pacquiao est en réflexion auprès de son épouse. Il réfléchit sur sa carrière de boxeur et celle de politicien, dont son intention de devenir le président de son pays. 

 

Dans les deux cas, la tâche ne sera pas facile. 

 

Si le Pacman n’a pu vaincre Yordenis Ugas, un remplaçant venu en relève à Errol Spence, que pensez-vous qu’il ferait contre Terrence Crawford, Vergil Ortiz, Shawn Porter et Keith Thurman, pour ne nommer que ceux-là. 

 

Si vous avez vu le dernier match de Manny, vous avez constaté qu’il avait bel et bien 42 ans. 

 

Avec un peu plus de chance et d’énergie, il aurait pu avoir le meilleur sur Ugas, un Olympien, peut-être meilleur que sa fiche ne l’indique. 

 

Personnellement, j’avais un combat nul et plusieurs connaisseurs l’avaient comme gagnant, peut-être à cause d’une admiration pour ses exploits passés. 

 

Je ne conteste pas la décision unanime des juges. Je pense qu’elle était juste. Mais il faut se rappeler que la juge Morse Jarman (115/113) n’avait qu’un seul round de différence entre le perdant et le gagnant, tandis que les deux autres officiels ont présenté des fiches de 116/112. 

 

Vive la politique 

 

Personnellement, j’aimerais voir le Pacman prendre une retraite et attendre d’être intronisé au Temple de la Renommée de la boxe bien assis sur son siège de président des Philippines. 

 

S’il a été capable au cours des ans, à force de courage et de détermination, d’atteindre les plus hauts sommets de la boxe, il y a de bonnes chances qu’il puisse sortir son pays de la misère qui le hante présentement. 

 

Si vous avez vu le combat, vous avez constaté que le Pacman paraissait son âge dans au moins les trois derniers rounds de son match. Pourquoi devrait-il se retirer de la compétition ? 

 

1) Il n’a plus cette force de frappe pour rivaliser avec les meilleurs de sa catégorie. L’évidence : Un seul K.-O. à ses 17 dernières sorties. 

 

2) Sa rapidité d’antan n’existe plus. 

 

3) Il est plus vulnérable en défense, car quand il se porte en attaque il n’a plus les réflexes assez rapides pour se couvrir comme il le faisait si bien à ses plus beaux jours. 

 

4) Il n’a plus l’énergie nécessaire pour tenir son bout pendant douze assauts contre un rival de classe. 

 

5) Il fonce maintenant droit devant sur un rival au lieu d’y aller de pivots pour l’attaquer de coté comme il le faisait si bien quand il était plus jeune. 

 

Malgré tout, Pacquiao pourrait continuer à boxer. Après sa défaite, j’ai lu que son épouse devait le nourrir avec une cuillère pour manger sa soupe et il a prétendu lui-même qu’il avait mal partout. 

 

Spence l’aurait démoli 

 

Dans le fond, il peut se compter chanceux de ne pas avoir affronté Errol Spence. Je demeure convaincu que ce dernier, plus jeune et plus talentueux que Ugas l’aurait poussé à la retraite.

 

Maintenant, dans sa tête, il y a une revanche contre Ugas et peut-être cet affrontement contre Spence. 

 

S’il le veut, il y a aussi  le comédien et parfois batailleur Conor McGregor qui attend l’appel  qui lui permettrait de se mesurer au Pacman en 2022. 

Il paraitrait que Pacquiao pourrait toucher au-delà de 50 $ millions pour un tel affrontement. 

 

S’il devait se retirer maintenant, on l’excuserait de terminer sa carrière par une défaite. Mais s’il devait tenter sa chance à nouveau contre Ugas et ensuite Errol Spence et subir deux revers de suite, cela nuirait énormément à sa réputation et à son  héritage. 

 

Le meilleur des Philippins 

 

Un fait demeure : qu’il se retire ou bien qu’il  continue à boxer, il sera reconnu comme le meilleur boxeur qu’aient connu les Philippines. 

 

Il se retrouve parmi les meilleurs Philippins, Pancho Vill (1919/1925), Flash Elorde (1951/1971), Ben Villaflor (1966/1976), Luisito Espinosa (1984/2005) et Rolando Navarette (1973/1991). 

 

Je lui souhaite une longue et belle retraite avant qu’il se soit trop tard et comme bien d’autres boxeurs, qu’il livre le combat de trop surtout que monétairement il n’en n’a pas besoin. 

 

Kim Clavel : La fille que rien ne peut arrêter ! 

 

Après une absence du ring de neuf mois, l’infirmière boxeuse Kim Clavel est prête à renouer avec la compétition samedi soir au Stade IGA de Montréal alors qu’elle tentera de mériter le titre vacant des mouches légères de la WBC aux dépens de la Mexicaine Mari Soledad Vargas. 

 

Va-t-elle gagner ce match? 

 

Je le suppose, elle n’a jamais rien perdu chaque fois qu’elle a tenté un coup qui sort de l’ordinaire. 

 

Elle a mérité le trophée Patt Tillman, remis pour son engagement dans la communauté dans les moments critiques de la pandémie. Le journal Times l’a choisie parmi ses dix personnalités (prochaine génération 2020). 

 

Elle a été la première à ne pas avoir peur de quitter le Québec pour aller boxer dans la bulle de Top Rank, à Las Vegas et à y vaincre Nathalie Gonzalez.  Tout cela, c’est bien beau pour notre infirmière-boxeuse, mais sont rêve demeure toujours le même : celui de devenir championne du monde. 

 

Encore une fois, c’est elle qui est la première à faire la finale d’un gala de GYM présenté à Montréal cette année. 

 

Première fois en dix ans 

 

C’est la 156e fois qu’Yvon Michel présente un gala. Son dernier à Montréal remonte au 20 septembre 2020, au Centre Pierre Charbonneau et c’est la deuxième fois en 2021 qu’il organise un événement au Québec. Le dernier avait été le 16 mars 2021, à l’hôtel Plaza, de Québec 

 

Par contre, il y a maintenant dix ans qu’il n’a pas présenté un gala au Stade IGA. 

 

Avant a pandémie, Clavel montrait un dossier de 11-0-0—2/K.-O.. Maintenant il est de 13-0-0—2/K.-O., mais elle a été absente du ring depuis neuf mois. 

 

Sa rivale est de taille et peut-être un  peu plus  expérimentée (15-3-1—1/K.-O.), mais son menton s’est montré vulnérable à deux occasions, en 2016 et 2017. 

 

Ce duel est pour le titre argent de la WBC et Vargas est invaincu depuis juillet 2017. La seule tache au cours de ses huit derniers combats est un verdict nul contre Fabiana Bytyqui, en avril 2019. 

 

Elle a gagné ses trois derniers combats par la peau des fesses, chaque fois par décision majoritaire ou bien par décision partagée. 

 

Son dernier K.-O. remonte au 14 septembre 2018, alors qu’elle avait battu Lorena Mendoza par TKO/2 dans son pays natal. 

 

Quant à Clavel, sa dernière victoire par mise hors de combat remonte au 26 janvier 2019 alors qu’elle avait éclipsé Luz Elena Martinez par TKO/4 au Casino, de Montréal. 

 

Prédiction : Clavel par décision 

 

Le nouveau Zewski plus lourd 

    

Pour la première fois depuis onze mois, Mikael Zewski remontera sur le ring, mais cette fois, à 154 livres, au lieu de 147. 

 

À son dernier combat contre Egidijus Kavaliauskas, il a pu tenir le coup durant les trois premiers assauts, mais à partir du quatrième, il a commencé à montrer des signes de faiblesse. 

 

Il a donc encaissé sons premier revers en carrière par K.-O. 

 

Était-ce dû à son poids trop léger ou bien si le talent de Kavaliauskas était trop fort pour lui? 

 

Zewski croit que c’est à cause de son poids trop léger s’il s’est avoué vaincu au 8e engagement. 

 

Or, il a décidé de faire carrière chez les super-mi moyens à partir du 28 août prochain et c’est Dilan Loza 15-4-11—9/K.-O.) qui sera son boxeur baromètre. Et c’est le boxeur idéal pour savoir si ce poids de 154 livres saura le remettre sur le chemin de la victoire. 

 

Loza n’a pas gagné un match depuis le 14 juin dernier. Depuis ce jour, il a perdu deux fois et son autre match a été nul. 

 

Ça passe ou ça casse...

 

Plusieurs amateurs croient que Zewski, à 32 ans, est rendu au bout du rouleau, ce que nie totalement notre nouveau super mi-moyen et il a l’intention de le prouver hors de tout doute samedi soir. 

 

Sa carrière ne s’est pas déroulée comme prévu. Pourtant, il avait connu passablement de succès chez les amateurs avec une fiche de 138-29-0. 

Il a lancé sa carrière aux États-Unis en 2010 croyant peut-être connaitre le même succès qu’Arturo Gatti, mais tel ne fut pas le cas. 

 

Cette fois, il n’y a pas de marge d’erreur. Une victoire et la confiance ainsi que les offres reprennent de plus belle. Une défaite et on peut s’imaginer qu’il pourrait éventuellement trouver de la difficulté à intéresser un promoteur. 

 

Prédiction : Zewski par K.-O./7 

 

Bonne boxe!