ON A OUBLIÉ ADONIS!
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:27 lundi, 9 déc. 2013. 23:49Comme à peu près vous tous, je suis déçu de ne pas voir le nom d’Adonis Stevenson parmi les finalistes au titre du Boxeur de l’année. Je croyais sincèrement qu’après quatre victoires, dont la conquête du championnat WBC des mi-lourds et deux défenses de son titre, il aurait droit tout au moins à une place parmi les meilleurs, mais non, les chroniqueurs de boxe d’Amérique en ont décidé autrement.
Je ne veux rien enlever à ceux dont les noms ont été suggérés, mais il me semble que Superman avait droit à plus de respect de la part des scribes américains. Tout ce que j’espère c’est que ce ne soit pas son passé houleux qui l’a éliminé de la liste. Le titre du boxeur de l’année doit être alloué à celui qui a le plus brillé sur le ring et pas ailleurs.
Ceux en nomination sont Timothy Bradley, Danny Garcia, Gennaddy Golovkin, Sergey Kovalev et Floyd Mayweather. Vraiment une belle brochette, mais voyons pourquoi leurs noms ont été retenus et pas celui d’Adonis?
TIMOTHY BRADLEY
Bradley a défendu sa couronne WBO des mi-moyens à deux reprises en 2013. Sa fiche est toujours vierge après 31 combats, dont 12 triomphes par K.-O.. Chaque fois la victoire a été acquise de justesse. Ce fut d’abord un triomphe unanime mais par la peau des dents face à Rusland Provodnikov et ensuite une décision partagée contre le quadragénaire Juan Manuel Marquez. Est-ce mieux que les quatre victoires d’Adonis?
DANNY GARCIA
Garcia est un gentil jeune homme de 25 ans, monarque WBA et WBC des super-légers qui n’a jamais été battu après 27 victoires. En 2013, il a livré deux combats et deux fois il est sorti victorieux par décision unanime.
C’est vrai qu’il a eu raison d’un super pugiliste en Lucas Mathysse, mais pour son triomphe sur Zab Judah, on repassera. Tout le monde bat Judah par les temps qui courent.
Est-ce mieux que les quatre victoires d’Adonis?
FLOYD MAYWEATHER
Money est encore dans le plus fort de la lutte grâce à ses deux triomphes par décision sur Robert Guerrero et Saul Alvarez. À chaque occasion, il s’est moqué de ses rivaux, bien que la juge C.J. Ross de Las Vegas ait vu à ce que sa performance contre Alvarez se solde par un verdict nul. Depuis ce jour, la juge se la coule douce à l’ombre des luxueux hôtels de sa ville.
Nul doute que Mayweather aura des votes, mais ses deux performances sont-elles mieux que les quatre victoires d’Adonis?
SERGEY KOVALEV
Il est certain que Kovalev est dans une classe à part des autres surtout à cause de sa force de frappe. Il s’est battu quatre fois au cours de l’année 2013 et il y a pulvérisé ses rivaux à chaque occasion. Aucun de ses combats n’a dépassé quatre rounds.
Si on fait la compilation… ses quatre adversaires présentent des fiches de 89 victoires contre seulement 6 revers. Disons que ses performances ont été explosives pour ne pas dire spectaculaires. C’est Nathan Cleverly qui s’en est le mieux tiré avec une défaite par K.-O. technique au 4e engagement. Quant à Ismayl Sillakh, il se demande encore s’il a visité la ville de Québec en novembre dernier.
Kovalev a de fortes chances d’être sélectionné le boxeur de l’année. Mais ses sorties ont-elles été aussi spectaculaires que celles d’Adonis. Et a-t-il attiré autant de téléspectateurs pour HBO?
GENNADY GOLOVKIN
Après quatre victoires en 2013, Gennady Golovkin est toujours invaincu et il montre une fiche de 25 K.-O. en 28 victoires. Une fiche vraiment impressionnante. Mais contre qui? Gabriel Rosado (21–5), Nobuhiro Ishida (24–8), Matthew Maklin (29–4) et Curtis Stevens (25–3). Faites vous-même la compilation et demandez-vous. Un jour son tour viendra, mais pas cette année.
Est-ce mieux qu’Adonis Stevenson?
MON CHOIX
À la lumière de tous ces faits et sans Adonis Stevenson, mon vote va au Russe/Américain de Hallandale, en Floride… Sergey Kovalev. J’espère qu’un jour, on le verra à l’œuvre contre notre Superman québécois.
À votre tour de me suggérer votre choix parmi la liste des aspirants au titre du boxeur de l’année.
LE CHAMPION EST HUÉ
Encore une fois samedi soir, le Cubain Gillermo Rigondeaux a livré une performance qui sort de l’ordinaire en défendant ses titres WBA/Super-monde et WBO des super-coqs. Il a si bien fait que Joseph Abdeko, l’ex-monarque IBF des coqs, n’a pas gagné un seul round contre lui.
Par contre, vous aurez remarqué que plus de la moitié de la salle était vide et que les gens quittaient l’enceinte avant même que la cloche annonce la fin du neuvième round. C’est sans compter les huées qui ont commencé à se faire entendre aux alentours du quatrième engagement.
Je croyais que Rigondeaux allait changer de style depuis sa victoire très peu spectaculaire sur Nonito Donaire en avril dernier, mais non.
IL A VOLÉ LE SPECTACLE
Certes le meilleur combat de la fin de semaine dans le monde de la boxe est celui qui a permis au méchant garnement James Kirkland de revenir à la compétition après une absence de 21 mois. Il a tout simplement pulvérisé son jeune rival Glen Tapia qui a finalement dû abdiquer au 6e engagement sur les ordres de l’arbitre Steve Smogger.
Kirkland est un super mi-moyen dont la force de frappe sort de l’ordinaire et s’il peut rester hors de prison assez longtemps pour s’entraîner adéquatement, il pourrait faire la vie dure à tout le monde autour de lui exception faite de Floyd Mayweather.
Personnellement, je lui alloue le titre du combat de la fin de semaine.
Mais encore aujourd’hui, je me demande pourquoi les seconds de Glen Tapia n’ont pas lancé la serviette au cours de ce combat totalement inégal à compter du quatrième round. D’ailleurs, le médecin de la Régie a bien failli mettre un terme à la rencontre à la fin du cinquième engagement, mais non… Il me semble que les conseils du docteur auraient été suffisants pour que les seconds de Tapia, un type qui n’avait jamais perdu un combat avant samedi, lancent la serviette. D’ailleurs, on a dû se rendre à l’hôpital avec Tapia après la rencontre, pour qu’il subisse des tests à la tête. Je crois sincèrement que cela aurait pu être évité.
LE COMBAT DE L’ANNÉE
C’est dans un affrontement du UFC que j’ai trouvé mon combat de l’année, du moins en arts martiaux. Et mes deux antagonistes sont deux énormes poids lourds de 265 livres qui se sont livré un verdict nul après cinq rounds disputés à Brisbane, en Australie.
Si vous n’avez pas vu l’affrontement très sanguinaire entre Mark Hunt et Antonio Silva, vous avez manqué le combat de l’année. J’ai déjà vu des mastodontes se taper le mâche-patate, mais comme ces deux-là, très peu souvent.
Il y aura certes un combat revanche entre ces deux lourdauds, mais où sur la planète? J’ai l’impression que ce sera aux États-Unis en 2014 si jamais les deux pugilistes peuvent revenir de leurs blessures.
ET LES AUTRES
Pour finir, il y a eu très peu de surprises, ailleurs dans le monde de la boxe cette fin de semaine. Tel que prévu, Felix Sturm a eu raison de Darren Barker par K.-O./2, Paul Malignaggi a battu Zab Judah par décision. Erislandy Lara a battu Austin Trout par décision. Anthony Dirrell a dû se contenter d’un verdict nul face à Sakio Bika et finalement, Shawn Porter a ravi la ceinture IBF des mi-moyens à Devon Alexander.
Avant de vous quitter, je voudrais souhaiter bonne fête au promoteur Bob Arum qui a soufflé 82 chandelles au cours de la fin de semaine.
Bonne boxe