Si jamais Oscar Rivas nous donne une performance comme celle qu’il a livrée contre Fabio Maldonado, le 1er décembre dernier, aussi bien lui dire tout de suite Adios amigo.

Je sais que Rivas (25-0, 17 K.-O.) a de larges épaules... très larges épaules. Il en aura besoin ce vendredi au Turning Stone Resort & Casino, de Verona, dans l’État de New York, car une énorme pression tentera de l’écraser, tout comme son rival Bryant Jennings (24-2, 14 K.-O.).

En somme, cet affrontement contre Jennings est une sorte d’évaluation pour Rivas.

L’art d’évaluer la valeur d’un boxeur, c’est de le mesurer à un autre pugiliste aussi bon sinon meilleur que lui.

Une chose est certaine... Rivas n’a jamais affronté un rival aussi talentueux que Jennings.

Jennings n’est peut-être pas du calibre de Luis Ortiz, Deontay Wilder ou Jarrell « Big Baby » Miller, mais c’est un poids lourd qu’il faut respecter.

Il n’a que deux défaites à sa fiche dont une est le résultat du seul knock-out qu’il a subi en carrière. C’était en décembre 2015 et il avait dû abdiquer par arrêt de l’arbitre au 7e round face au puissant Luis Ortiz.

Ce qu’il faut retenir surtout de Jennings, c’est qu’en décembre 2015, il était parvenu à faire 12 rounds face à Wladimir Klitschko dans un match pour les titres IBF, WBA et WBO. Vous me direz que le match était surtout une épreuve d’accrochage, mais il reste que 12 rounds contre un triple champion... faut le faire.

Une série de cinq victoires

Depuis sa défaite contre Ortiz, Jennings a gagné ses cinq derniers combats, dont quatre se sont soldés par des knock-out.

Bryant Jennings et Oscar RivasDe son coté, Rivas n’a jamais subi la défaite en carrière. Mais contre son dernier rival, Maldonado, son entraîneur Marc Ramsay avait tout fait pour le stimuler surtout dans la deuxième moitié du combat, alors qu’il montrait des signes de fatigue évidents.

Cela fait maintenant près de 10 ans que Rivas vit à Montréal. Durant son séjour, il a été tenu à l’écart de la compétition plus souvent qu’à son tour.  Il n’a pas boxé en 2010 et en 2013. Il a été blessé aux yeux, aux épaules et quoi encore... Il est donc temps qu’il livre la marchandise. Après tout, il a 31 ans.

Les adversaires de Rivas ne se comparent même pas à ceux de Jennings. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle BoxRec place l’Américain au 12e rang des meilleurs poids lourds au monde, tandis que Rivas doit se contenter de la 37e place derrière les Canadiens Dillon Carman (23e), Mladen Miljas (35e) et Oleksandr Teslenko (36e).

Pourquoi?

Par moment, je me demande pourquoi Jennings a accepté d’affronter Rivas? Après tout, il n’a rien à gagner et tout à perdre. On comprend mieux pourquoi le clan de l’Américain a exigé une clause de revanche si jamais le Colombien devait jouer le même tour qu’Eleider Alvarez a joué à Sergey Kovalev.

Depuis 2017, Rivas est parvenu à passer le knock-out a un seul de ses rivaux. C’était en avril 2018 alors qu’il avait obligé Sergio Ramirez (16-5, 8 K.-O.) à se retirer au deuxième round d’un match de huit assauts.

Le compatriote d’Alvarez a déjà montré une certaine force de frappe, mais il a considérablement ralenti depuis septembre 2017.

La fiche amateur de Rivas est de beaucoup supérieure à celle de son rival, mais jusqu’ici, il n’a jamais été en mesure de transposer ce talent chez les professionnels.

Malheureusement pour lui, Rivas n’a pas d’avenir au Québec s’il ne sort pas victorieux. Je doute que GYM poursuive son entente avec lui. En somme, c’est la victoire ou bien il devient chauffeur pour Alvarez ou bien encore, il retourne dans son pays.

Prédiction : Jennings par knock-out technique vers le 10e round

Andrade c. Akavov

Il y a tellement de réseaux de télévision qui présentent de la boxe par les temps qui courent qu’on se croirait au beau temps de « Gillett Cavalcade of sports » des années 1950.

Ce vendredi est passablement occupé. Non seulement il y a le match Rivas c. Jennings, mais au Madison Square Garden, à New York, Demetrius Andrade met son titre en jeu contre son 8e aspirant Artur Akavov.

Andrade est ce boxeur invaincu qui met son titre WBO des poids moyens, à l’enjeu, pour la première fois depuis sa victoire sur Walter Kautondokwa le 20 octobre dernier.

Andrade n’a jamais subi la défaite en 26 combats dont 16 ont été acquis par knock-out. Il ne devrait pas avoir de difficulté à conserver sa couronne, car Akavov n’a jamais battu personne. Son grand fait d’armes, c’est d’avoir perdu une décision unanime face à Billy Joe Saunders, en décembre 2016.  Depuis ce jour, il a livré trois combats et les a tous gagnés.

Prédiction : Andrade par décision

Broner : parle... parle... jase... jase!

Si on se fie aux déclarations de Adrien « The Problem » Broner, il est le plus grand champion de tous les temps, meilleur que Muhammad Ali, que Joe Louis, que Rocky Marciano, que Sugar Ray Leonard. Bref, il est le meilleur boxeur au monde.

Peut-être a-t-il raison. Mais il est temps qu’il le prouve. Malheureusement pour lui, sa bouche fonctionne plus vite que ses mains.

Remarquez qu’il n’est pas un mauvais boxeur. Loin de là! C’est juste qu’il parle trop et agit comme un « bum » la plupart du temps. Il peut même se compter chanceux de ne pas être en prison, car il a plusieurs causes, souvent insignifiantes, devant les tribunaux.

Malgré tout, il a de bonnes chances de vaincre un vieux boxeur de 40 ans du nom de Manny Pacquiao, samedi soir au MGM Grand, de Las Vegas.

On prétend que le camp d’entrainement du « Pacman » a été tout simplement sensationnel. Ceux qui l’ont vu à l’œuvre croient dur comme fer qu’il peut vaincre Broner et ainsi remporter sa 61e victoire en carrière.

Pacquiao boxe maintenant depuis près de 24 ans. Ça en fait des coups sur la tête après autant de temps. Ce sera la 24e fois qu’il mettra un de ses titres en jeu. Faut le faire.

Son épouse n’en peut plus

Son épouse n’en peut plus de le voir boxer. Elle veut qu’il accroche ses gants après ce match, mais le « Pacman » veut livrer un autre duel. Il n’a pas dit contre qui, mais le nom de Floyd Mayweather fils vient souvent sur le tapis.

Pacquiao est inactif depuis les sept derniers mois, tandis que Broner n’a pas boxé depuis avril dernier alors qu’il avait dû se contenter d’un verdict nul contre Jessie Vargas

Il est difficile de prédire qui sortira vainqueur quand un des compétiteurs a plus de 40 ans et que l’autre est un pugiliste irrégulier. Le talent est là chez Broner. C’est la tête qui ne fonctionne à plein régime. On ne l’a pas surnommé « The Problem »  pour rien. Malgré tout, il a promis qu’il passerait le knock-out au « Pacman ». Tout est possible. Il faut se rappeler qu’il a près de 320 combats amateur et qu’il a été champion dans quatre catégories de poids.

À surveiller aussi au cours de cette soirée, l’affrontement entre Badou Jack et Marcus Brown pour le titre intérimaire WBA des mi-lourds.

Jack en sera à son premier combat depuis son verdict nul contre Adonis Stevenson en mai dernier. Il n’a pas subi la défaite à ses 8 derniers matchs, tandis que Brown est toujours invaincu après ses 22 duels.

Prédiction : Pacquiao par décision

Retour de Bermane Stiverne

Je suppose que vous serez enchanté d’apprendre que Bermane Stiverne fera un retour sur le ring le 23 février prochain à l’O2 Arena, de Londres, en sous-carte du match entre James DeGale et Chris Eubank fils.

Cette fois, il affrontera Joe Joyce, un pugiliste qui n’a que sept combats à son dossier, mais qui les a tous gagnés par knock-out.

Stiverne n’a pas boxé depuis le 4 novembre 2017, soit depuis 14 mois, alors qu’il s’était écrasé au sol dès le premier round contre le champion Deontay Wilder.

Stiverne aussi est un quadragénaire.

Bonne chance à Bermane... Il en aura besoin!

« King Kong » en action

Malgré qu’il aura 40 ans et peut-être plus le 29 mars prochain, Luis Ortiz reprendra le collier le 2 mars prochain, alors qu’il se mesurera au Roumain Christian Hammer.

Ortiz veut rester actif, car il veut une revanche contre Wilder ou contre qui que ce soit, y compris Miller ou Anthony Joshua.

Ortiz a livré trois combats en 2018, ce qui est très bon pour un pugiliste qui frise la quarantaine.

Bonne boxe!