Pacquiao ne méritait pas la victoire
Boxe mardi, 15 nov. 2011. 13:30 vendredi, 13 déc. 2024. 19:02
Depuis que Michael Buffer a annoncé la décision, samedi soir au MGM Grand de Las Vegas, je m'interroge sur l'amorce de ce texte, mais surtout sur la façon qui m'éviterait d'offenser qui que ce soit.
Ceci étant dit, ce n'est pas un secret : je suis un grand partisan de Juan Manuel Marquez et - si on se fie à sa performance de samedi - vous savez maintenant pourquoi.
Pour ceux qui sont des réguliers de mes chroniques, vous savez aussi que je suis un grand admirateur de Manny Pacquiao.
S'il vous plait, ne commencez pas à mal interpréter mes propos en raison de mon admiration pour les deux combattants. Ce que vous vous apprêtez à lire provient de l'œil d'un homme de coin, un endroit où j'ai passé les 33 dernières années, non pas comme partisans, mais comme un entraîneur.
Juan Manuel Marquez a livré tout un combat! Négligé à 9 contre 1, Marquez a fait mentir les experts qui couronnaient déjà Pacquiao et qui parlaient déjà d'un affrontement lucratif contre Floyd Mayweather. Tout ce que Pacquiao devait faire, c'est de battre Marquez de façon plus décisive que Mayweather et le scénario aurait été parfait pour le duel tant attendu. Ce ne fut toutefois pas le cas.
Dès le début du combat, Marquez a contrôlé l'action et le ring. Gérant le combat à son rythme et forçant son adversaire à s'adapter à son plan de match, Marquez a bien démontré l'art qui fait en sorte que la boxe peut être si belle et si parfaite. Mains hautes et le haut de son corps penchant constamment vers la gauche, Marquez a utilisé son jeu de jambes et son équilibre pour déstabiliser le jeu de pieds habituellement habile de Pacman.
À la suite de chaque attaque de Pacquiao, il y avait une contre-attaque du vétéran. À maintes et maintes reprises, les puissants coups de Manny ne trouvaient que du vent. À certains moments, Pacquiao semblait même boxer contre son ombre, tellement la défensive de Marquez était brillante
Pacquiao et son entraîneur Freddy Roach étaient confiants de voir PacMan l'emporter. Roach a indiqué qu'il s'agissait du meilleur camp d'entraînement de son protégé. Vers la fin du combat, Roach affirmait à Pacquiao qu'il avait besoin d'un K.-O. pour gagner.
Roach connaît sa boxe.
Comme entraîneur, il comprend le sport d'une perspective distincte. Il voit le combat d'une façon différente des partisans. Il connaît les subtilités requises pour s'assurer un triomphe. Il, plus que personne d'autre, sait que pour gagner un combat de boxe, il faut plus qu'avancer dans un ring (malgré le respect que je dois à mon ami Harold Lederman) et lancer des coups. Il savait que dans tous les aspects du jeu que nous enseignons chaque jour au gymnase, son protégé perdait non seulement la bataille, mais aussi la guerre.
Manny Pacquiao a dominé le sport au cours de la dernière décennie. Ses victoires ont été sans reproche et sa conduite exemplaire. Depuis qu'il a livré un combat nul controversé lors de son premier duel contre Marquez, il y a environ sept ans, Pacquiao a tout démoli sur son passage. Un par un, des combattants comme Erik Morales, David Diaz, Oscar de la Hoya, Ricky Hatton, Miguel Cotto et Antonio Margarito ont tous été vaincus par PacMan. À l'exception de son revers contre Morales, en mars 2005, Pacquiao a laissé filer très peu de rounds sauf contre Marquez.
Dans une trilogie entre deux des plus grands boxeurs de la planète, Marquez et Pacquiao ont livré 36 rounds de boxe sans que l'un des deux parvienne vraiment à se démarquer.
Le combat de samedi dernier n'a pas été différent.
Alors qu'on peut argumenter que le combat était serré, le résultat semblait clair. Au moins, assez clair pour les gens sur place ou ceux qui l'ont regardé à la télé.
L'amateur de boxe Bruce Korol m'a envoyé un texte écrit par Lem Saterfield de ringtv.com. Des 20 chroniqueurs aux abords du ring samedi soir, 12 ont donné le combat à Marquez, tandis que seul, Sean Sullivan (de Boxing Digest), avait une victoire pour Pacquiao sur sa carte. Les sept autres avaient un combat nul. C'est donc très serré.
Mais, encore une fois, on doit s'attendre à un combat serré quand deux grands boxeurs s'affrontent. Et quand c'est serré, le véritable gagnant doit obtenir la décision. Malheureusement, ce ne fut pas le cas samedi soir.
Alors que la décision ne lui est pas revenue, la performance de Marquez a peut-être tué dans l'œuf un futur affrontement Pacquiao-Mayweather. L'armée de partisans qui croyaient fermement que Pacquiao battrait Mayweather a considérablement diminué. En fait, la présentation éventuelle de ce mégacombat est plus que jamais en suspens.
Juan Manuel Marquez a prouvé samedi soir que la boxe peut être une science. Encore plus important encore, il s'est avéré comme un génie scientifique. Au cours des dix dernières années, personne n'a neutralisé de la sorte Pacquiao. Cette réalisation est en soi un signe définitif de la grandeur suprême.
La décision des juges du Nevada sera critiquée par les amateurs de boxe pendant encore longtemps. Il est toutefois difficile de critiquer le fait suivant : lorsque la cloche a sonné au 12e round et dernier round, Marquez a haussé ses bras en signe de victoire. Pacquiao, de con côté, a baissé les mains et la tête en retournant vers son coin, sachant qu'il en avait pas fait assez pour gagner.
J'aimerais bien prendre le crédit pour la phrase suivante, mais elle provient du chroniqueur et ami Ivan Montiel : «Juan Manuel Marquez et un boxeur mexicain légendaire.»
Maintenant, comment pouvez-vous dire le contraire?
Ceci étant dit, ce n'est pas un secret : je suis un grand partisan de Juan Manuel Marquez et - si on se fie à sa performance de samedi - vous savez maintenant pourquoi.
Pour ceux qui sont des réguliers de mes chroniques, vous savez aussi que je suis un grand admirateur de Manny Pacquiao.
S'il vous plait, ne commencez pas à mal interpréter mes propos en raison de mon admiration pour les deux combattants. Ce que vous vous apprêtez à lire provient de l'œil d'un homme de coin, un endroit où j'ai passé les 33 dernières années, non pas comme partisans, mais comme un entraîneur.
Juan Manuel Marquez a livré tout un combat! Négligé à 9 contre 1, Marquez a fait mentir les experts qui couronnaient déjà Pacquiao et qui parlaient déjà d'un affrontement lucratif contre Floyd Mayweather. Tout ce que Pacquiao devait faire, c'est de battre Marquez de façon plus décisive que Mayweather et le scénario aurait été parfait pour le duel tant attendu. Ce ne fut toutefois pas le cas.
Dès le début du combat, Marquez a contrôlé l'action et le ring. Gérant le combat à son rythme et forçant son adversaire à s'adapter à son plan de match, Marquez a bien démontré l'art qui fait en sorte que la boxe peut être si belle et si parfaite. Mains hautes et le haut de son corps penchant constamment vers la gauche, Marquez a utilisé son jeu de jambes et son équilibre pour déstabiliser le jeu de pieds habituellement habile de Pacman.
À la suite de chaque attaque de Pacquiao, il y avait une contre-attaque du vétéran. À maintes et maintes reprises, les puissants coups de Manny ne trouvaient que du vent. À certains moments, Pacquiao semblait même boxer contre son ombre, tellement la défensive de Marquez était brillante
Pacquiao et son entraîneur Freddy Roach étaient confiants de voir PacMan l'emporter. Roach a indiqué qu'il s'agissait du meilleur camp d'entraînement de son protégé. Vers la fin du combat, Roach affirmait à Pacquiao qu'il avait besoin d'un K.-O. pour gagner.
Roach connaît sa boxe.
Comme entraîneur, il comprend le sport d'une perspective distincte. Il voit le combat d'une façon différente des partisans. Il connaît les subtilités requises pour s'assurer un triomphe. Il, plus que personne d'autre, sait que pour gagner un combat de boxe, il faut plus qu'avancer dans un ring (malgré le respect que je dois à mon ami Harold Lederman) et lancer des coups. Il savait que dans tous les aspects du jeu que nous enseignons chaque jour au gymnase, son protégé perdait non seulement la bataille, mais aussi la guerre.
Manny Pacquiao a dominé le sport au cours de la dernière décennie. Ses victoires ont été sans reproche et sa conduite exemplaire. Depuis qu'il a livré un combat nul controversé lors de son premier duel contre Marquez, il y a environ sept ans, Pacquiao a tout démoli sur son passage. Un par un, des combattants comme Erik Morales, David Diaz, Oscar de la Hoya, Ricky Hatton, Miguel Cotto et Antonio Margarito ont tous été vaincus par PacMan. À l'exception de son revers contre Morales, en mars 2005, Pacquiao a laissé filer très peu de rounds sauf contre Marquez.
Dans une trilogie entre deux des plus grands boxeurs de la planète, Marquez et Pacquiao ont livré 36 rounds de boxe sans que l'un des deux parvienne vraiment à se démarquer.
Le combat de samedi dernier n'a pas été différent.
Alors qu'on peut argumenter que le combat était serré, le résultat semblait clair. Au moins, assez clair pour les gens sur place ou ceux qui l'ont regardé à la télé.
L'amateur de boxe Bruce Korol m'a envoyé un texte écrit par Lem Saterfield de ringtv.com. Des 20 chroniqueurs aux abords du ring samedi soir, 12 ont donné le combat à Marquez, tandis que seul, Sean Sullivan (de Boxing Digest), avait une victoire pour Pacquiao sur sa carte. Les sept autres avaient un combat nul. C'est donc très serré.
Mais, encore une fois, on doit s'attendre à un combat serré quand deux grands boxeurs s'affrontent. Et quand c'est serré, le véritable gagnant doit obtenir la décision. Malheureusement, ce ne fut pas le cas samedi soir.
Alors que la décision ne lui est pas revenue, la performance de Marquez a peut-être tué dans l'œuf un futur affrontement Pacquiao-Mayweather. L'armée de partisans qui croyaient fermement que Pacquiao battrait Mayweather a considérablement diminué. En fait, la présentation éventuelle de ce mégacombat est plus que jamais en suspens.
Juan Manuel Marquez a prouvé samedi soir que la boxe peut être une science. Encore plus important encore, il s'est avéré comme un génie scientifique. Au cours des dix dernières années, personne n'a neutralisé de la sorte Pacquiao. Cette réalisation est en soi un signe définitif de la grandeur suprême.
La décision des juges du Nevada sera critiquée par les amateurs de boxe pendant encore longtemps. Il est toutefois difficile de critiquer le fait suivant : lorsque la cloche a sonné au 12e round et dernier round, Marquez a haussé ses bras en signe de victoire. Pacquiao, de con côté, a baissé les mains et la tête en retournant vers son coin, sachant qu'il en avait pas fait assez pour gagner.
J'aimerais bien prendre le crédit pour la phrase suivante, mais elle provient du chroniqueur et ami Ivan Montiel : «Juan Manuel Marquez et un boxeur mexicain légendaire.»
Maintenant, comment pouvez-vous dire le contraire?