LAS VEGAS - Quand Stéphan Larouche a lancé devant lui, après les Jeux olympiques d'Athènes en 2004, que les boxeurs noirs n'avaient «jamais rien vendu à Montréal», Jean Pascal a bien compris que ce n'était qu'une observation détachée, sans jugement de valeur. Mais ça lui sert de motivation depuis.

C'est ce qu'a reconnu Pascal, sans amertume, en confirmant à La Presse Canadienne la véracité de l'épisode auquel a également assisté Marc Ramsay, son entraîneur de longue date. Larouche et Ramsay étaient alors entraîneurs au sein de l'équipe canadienne olympique de boxe, dont Pascal faisait partie.

Sauf que si Pascal demande d'affronter Lucian Bute depuis si longtemps, c'est en partie parce que le protégé du Groupe Yvon Michel veut prouver, une fois pour toutes, que cette affirmation n'est plus vraie. Et, surtout, parce qu'il a l'impression qu'InterBox, ou du moins certains membres de l'organisation s'acharnent à le dénigrer afin de mieux vendre l'image de leur vedette, Bute - un blanc d'origine roumaine qui est devenu citoyen canadien l'an dernier.

Pascal a reconnu en vouloir beaucoup à InterBox, parce qu'on a cherché selon lui à faire circuler de la «propagande négative» à son égard. C'est là une thèse appuyée par Yvon Michel, son promoteur, tandis que Ramsay a parlé d'une histoire avec Larouche qui «remonte à très longtemps».

Larouche s'est de son côté défendu de s'être livré à des attaques personnelles à l'endroit de Pascal. Il a dit bien connaître la personne qu'est Pascal et n'avoir aucune animosité à son endroit.

Quant à sa déclaration d'Athènes, Larouche ne la renie pas. Mais il a rappelé qu'il s'agissait d'une affirmation énoncée en privé, qui se voulait neutre, basée sur `des faits' et `des chiffres' à une époque où ce sont Stéphane Ouellet et les frères Hilton qui faisaient courir les foules, même si Otis Grant avait disputé un combat de championnat du monde contre Roy Jones fils.