Avez-vous commencé à faire vos emplettes de Noël? Le grand jour arrive à grands pas. Les gros nuages noirs sont là et un de ces bons matins, on va se réveiller avec une bordée d’une dizaine de centimètres, ou bien les deux pieds dans la gadoue. Vous verrez...

Pour un certain Danny Garcia, son cadeau est déjà acheté. On va lui servir un boxeur pour qu’il puisse bien paraître cette fin de semaine, en attendant de se mesurer à Keith Thurman en match de championnat en mars prochain. Son rival, c’est un Colombien qui vit à Toronto. Il se nomme Samuel Vargas et présente une fiche de 25-2-1.

Ce n’est pas un mauvais boxeur, mais il n’est pas dans la classe d’élite de Garcia. 

Ce gala sera présenté sur Spike à compter de 21 h samedi soir et mettra aussi en vedette un autre Canadien. Il s’agit de Jo Jo Dan, que l’on n’a pas vu à l’œuvre au cours des 14 derniers mois.

Pauvre Jo Jo, il a une grosse commande sur les bras. Son rival, Jarrett Hurd, est invaincu en 18 combats. Il n’a donc jamais subi la défaite et est fort d’une fiche de 12 K.-O. Il a gagné ses quatre derniers combats par mise hors de combat, dont les deux derniers contre des pugilistes qui présentaient des fiches vierges, soit Frank Galarza (17-0-2) et Oscar Molima (13-0-1).

Jo Jo ne peut perdre

J’aime bien ce Jo Jo Dan. C’est un type qui se dévoue beaucoup sur un ring. Quand on ne fait pas appel à ses services, il manque rarement une séance d’entraînement et ne rouspète jamais, mais il commence à se faire vieux à 35 ans et, avouons-le, il s’en va nulle part. Ce n’est pas en acceptant un combat une fois ou deux par année qu’il va s’améliorer. Je lui souhaite bonne chance quand même, mais si jamais il devait se faire sortir de ses bottines, je crois vraiment que la fin ne serait pas trop éloignée pour lui.

Pour revenir à Garcia, soulignons qu’au cours des six dernières années, il a rencontré pas moins de huit ex-champions mondiaux et il a gagné des titres dans deux catégories différentes. En somme, tout ce qui lui manquait, c’était un retour dans son patelin de Philadelphie.

Eh oui, dans quelques semaines, 2017 aura fait son entrée, et la boxe, plutôt absente cette année, va reprendre sa place d’antan, parole d’Al Haymon, Yvon Michel et Antonin Décarie.

Confortablement assis devant mon ordinateur, je rêvais, un peu à la Régis Lévesque. J’organisais des combats dans ma tête, des combats que j’aimerais voir, sachant fort bien qu’à moins d’un miracle, aucun ne va se réaliser. Je l’avoue, je rêvais en couleur.

Justement, je vous passe le fond de ma pensée. Elle vaut ce qu’elle vaut. C’est pour cette raison que j’aimerais avoir votre opinion là-dessus.

Par exemple : un combat entre Adonis Stevenson vs Sergey Kovalev n’arrivera jamais.

Le Russe ne veut rien savoir de Superman qu’il déteste plus que tout au monde. D’accord ou pas d’accord?

Adonis contre Ward

Par contre, un duel entre Adonis et Andre Ward peut être possible à condition que Ward parvienne à vaincre « Krusher » le 19 novembre prochain. Et croyez-moi, c’est possible! D’accord ou pas d’accord?

Un affrontement entre Adonis Stevenson et Artur Beterbiev ne se matérialisera jamais. Pourquoi brûler une de nos deux plus grandes vedettes locales? Les deux seront champions éventuellement, mais dans des associations différentes. D’accord ou pas d’accord?

Un affrontement entre Artur Beterbiev et Eleider Alvarez est possible. Surtout si jamais Alvarez parvenait à vaincre Adonis en match de championnat, mais j’en doute. D’ailleurs, je crois vraiment que « Superman » va le vaincre lors de leur confrontation.D’accord ou pas d’accord?

Un combat entre Oscar Rivas et Bermane Stiverne est possible, surtout que Stiverne doit affronter Alexander Povetkin, mais j’ai des doutes. Stiverne est un autre qui ne se bat pas très souvent. Lorsqu’il montera sur le ring contre Povetkin, il aura été absent du ring pendant une période de 13 mois.

Et ne vous attendez pas à voir un tel combat présenté à Montréal. Surtout pas en hiver. Don King n’aime pas la neige, le froid ni le vent. D’accord ou pas d’accord?

L’avant-dernier

Ce samedi est l’avant-dernier combat de PBC en 2016. Le dernier sera présenté le 10 décembre prochain et mettra aux prises Jesus Cuellar et Abner Mares. Et dès le début de l’année 2017, le 14 janvier, une nouvelle saison sera lancée grâce à Badou Jack et James DeGale. On se souviendra que c’est ce même Jack qui avait livré un nul majoritaire à Lucian Bute, le 30 avril dernier.

Sur le plan local, c’est GYM qui met un terme à la campagne 2016 avec Artur Beterbiev qui fait les frais de la finale le 23 décembre prochain au Casino du Lac Leamy contre l'Argentin Isidro Ranoni Prieto.

Que nous réserve 2017?

S’il y a eu une certaine disette de galas de boxe en 2016 chez nous au Québec, tel ne sera pas le cas en 2017. Yvon Michel et son groupe ont l’intention de présenter pas moins de 10 ou 12 galas l’an prochain.

Selon lui, l’année 2017 sera celle de Custio Clayton et de Marie-Ève Dicaire, toujours invaincue après cinq combats. Sa dernière performance contre Karla Zamora a d'ailleurs montré à tous et chacun qu’elle avait le gabarit complet pour devenir une grande vedette. Elle devrait être impliquée dans cinq à six galas au cours de l’année qui vient, tout comme Clayton.

Zewski, pas tout de suite

Il y a aussi Michael Zewski dont le cas est toujours en suspens. Il n’a pas encore terminé la paperasse qui le débarrassera de Top Rank.

Dites-vous bien que si jamais il parvient à se tailler un poste chez GYM, il devra suivre un plan de carrière serré auquel il ne pourra pas déroger.  Le rival qu’il devra affronter sera celui choisi par le promoteur, rien de moins. De cette façon on pense qu’il pourra retrouver sa formule magique et sa confiance en lui.

Un travailleur acharné

Un coup de fil à Antonin Décarie, le président d’InterBox, m’a permis d’apprendre qu’il était aussi travailleur infatigable dans un bureau qu’il ne l’était sur un ring.

Lui aussi attend avec impatience la venue de 2017, bien que présentement, il travaille sur le dossier de Jean Pascal. Ce dernier veut se battre avant la fin de l’année et on cherche à lui trouver un rival de classe. On devrait connaitre le nom de son adversaire d’un jour à l’autre.

InterBox et Eye of the Tiger Management ont l’intention de présenter entre cinq et six galas de boxe au cours de l’année. Le tout devrait commencer en janvier, pour suivre aux alentours de mai, en septembre et un autre vers la fin de l’automne. Le premier sera au Centre Bell, mais il semble que ce ne sera pas David Lemieux qui fera les frais de la finale.

On veut un titre

La saison de Lemieux est terminée pour 2016, de confier Décarie. C’est certain que nous envisageons un match contre Canelo Alvarez. Mais nous aimerions que David participe à un combat de championnat contre Billy Joe Saunders avant de se mesurer à Canelo. De cette façon, le réseau HBO, à qui David est toujours lié pour un autre gala, serait en mesure de présenter un affrontement pour unir deux couronnes, bien entendu à condition que David vainque Saunders.

Ce combat ne pourra avoir lieu avant la fin de l’hiver ou le printemps car Saunders doit défendre sa couronne WBO des moyens le 26 novembre prochain contre Artur Akanov.

Une année remplie

Deux autres jeunes d’InterBox devraient aussi travailler en double en 2017. Il s’agit de Steven Butler et Simon Kean. Justement, Kean doit se battre le 19 novembre prochain à Mississauga contre un certain Danny Calhoun, un boxeur de 35 ans fort d’une fiche de 6-1-0 (3 K.-O.).

Si jamais Kean continue à progresseer comme c’est le cas présentement, il pourrait certes mettre la main sur le titre canadien. Il a le gabarit parfait avec ses 6 pieds 5 pouces et une vraie carrure d’athlète. En somme, tout ce qui lui manque, c’est l’expérience.

On s’attend, tout comme Steven Butler, à ce qu’il monte sur le ring cinq ou six fois au cours de l’année qui vient.

Le meilleur livre pour livre

Au moment où j’écris ce texte, c’est le 10 novembre. Il y a 51 ans que le meilleur boxeur au monde livre pour livre, « Sugar » Ray Robinson, livrait et perdait son dernier combat en carrière contre un certain Joey Archer.

Sugar Ray a connu une carrière incroyable, ponctuée d'une fiche de 173-19-6 (108 K.-O). Il a régné en monarque chez les poids moyens et n’a jamais été battu par K.-O. en 198 combats.  La seule fois où il a dû se retirer du ring avant la fin, c’était en 1952. Il était en avance dans son match de championnat des mi-lourds contre le titulaire Joey Maxim mais une chaleur suffocante plus de 100 degrés l’a obligé à se retirer du ring au 13e engagement.

De son vrai nom Walker Smith fils, le département des records de mortalités de la Californie a accepté de signer son certificat de décès sous son nom de boxeur.

Il avait 67 ans au moment de son décès et souffrait d’alzheimer et de diabète.

Bonne boxe!