Quel avenir pour Tyson?
Boxe dimanche, 12 juin 2005. 12:35 vendredi, 13 déc. 2024. 16:29
WASHINGTON (AFP) - Battu pour la sixième fois de sa carrière, l'Américain Mike Tyson a annoncé, samedi à Washington, la fin de sa carrière pugilistique, laissant planer le doute quant à l'avenir d'un ancien roi des lourds contraint à boxer pour éponger ses dettes.
"Cette fois, c'est fini", a assuré Tyson, après avoir renoncé lui-même (avant la 7e reprise) à reprendre le combat face à l'Irlandais Kevin McBride, un adversaire sans titre et dont le principal fait d'arme restera probablement ce succès sur l'Américain.
Cette retraite, on veut bien y croire. Reste que l'histoire de la boxe est riche en retours sur le ring. Par fierté, ennui ou manque d'argent, nombreux sont ceux qui ont remis les gants, de Sugar Ray Leonard à Roberto Duran, en passant par George Foreman, l'un des rares à avoir réussi son "come-back".
L'argent, voilà le problème principal de Tyson qui a perdu toute crédibilité sur le ring après la correction reçue des poings du Britannique Lennox Lewis (KO 8e en 2002) et surtout celle infligée par l'inconnu britannique Danny Williams deux ans plus tard.
faillite
Dépensées les centaines de millions de dollars amassés lors des heures glorieuses d'Iron Mike: du premier titre (WBC) conquis en 1986 et faisant de lui le plus jeune champion des lourds de l'histoire, jusqu'à l'unification l'année suivante d'un titre défendu ensuite avec brio face à d'anciennes pointures comme Larry Holmes et Michael Spinks.
Envolées aussi les liasses de billets verts qui ont plu sur lui après sa défaite face à Buster Douglas, un échec lors d'une nuit japonaise considéré par tous comme un simple faux-pas.
Dilapidé l'argent misé sur lui par la télévision à péage et les casinos américains dès sa sortie de prison en 1995, après plus de trois années derrière les barreaux pour une affaire de viol qui avait défrayé la chronique.
De virées nocturnes en achats de palaces, de voitures de luxe et de bijoux, en passant par ses frais de justice et ses divorces... Tyson a tout dépensé. Même l'argent qu'il n'avait pas puisqu'il dut se déclarer en faillite en 2003 et que sa dette reste estimée à une vingtaine de millions de dollars dont plus de la moitié réclamée par le fisc américain.
"aider mon prochain"
Au juge chargé de réduire sa dette, Tyson avait promis un remboursement annuel initialement basé sur les bourses de sept combats à venir. Mais McBride a mis fin à cet espoir. Des cinq millions de la bourse promise pour ce combat, il ne restera probablement rien pour Tyson.
On peut facilement imaginer qu'il sera courtisé par les puissants éditeurs et les grands producteurs d'Hollywood pour l'achat des droits d'un livre et d'un film sur une vie qui s'y prête parfaitement.
"Je veux faire quelque chose pour aider mon prochain, a assuré Tyson. Je dois me rendre utile. J'aimerais contribuer à quelque chose. Si je ne me sens pas mort émotivement. Je vais voir si je ne peux pas travailler comme missionnaire."
Une façon de convaincre que sa période animale, durant laquelle il n'était pas avare de jurons et de gestes déplacés, est derrière lui. Qu'à l'orée de ses 39 ans (le 30 juin), il se sent bien dans la peau de père de famille (six enfants avec trois mères différentes) et d'éleveur de pigeon dans sa maison de l'Arizona.
Reste à savoir si cela suffira à convaincre ses créanciers...
"Cette fois, c'est fini", a assuré Tyson, après avoir renoncé lui-même (avant la 7e reprise) à reprendre le combat face à l'Irlandais Kevin McBride, un adversaire sans titre et dont le principal fait d'arme restera probablement ce succès sur l'Américain.
Cette retraite, on veut bien y croire. Reste que l'histoire de la boxe est riche en retours sur le ring. Par fierté, ennui ou manque d'argent, nombreux sont ceux qui ont remis les gants, de Sugar Ray Leonard à Roberto Duran, en passant par George Foreman, l'un des rares à avoir réussi son "come-back".
L'argent, voilà le problème principal de Tyson qui a perdu toute crédibilité sur le ring après la correction reçue des poings du Britannique Lennox Lewis (KO 8e en 2002) et surtout celle infligée par l'inconnu britannique Danny Williams deux ans plus tard.
faillite
Dépensées les centaines de millions de dollars amassés lors des heures glorieuses d'Iron Mike: du premier titre (WBC) conquis en 1986 et faisant de lui le plus jeune champion des lourds de l'histoire, jusqu'à l'unification l'année suivante d'un titre défendu ensuite avec brio face à d'anciennes pointures comme Larry Holmes et Michael Spinks.
Envolées aussi les liasses de billets verts qui ont plu sur lui après sa défaite face à Buster Douglas, un échec lors d'une nuit japonaise considéré par tous comme un simple faux-pas.
Dilapidé l'argent misé sur lui par la télévision à péage et les casinos américains dès sa sortie de prison en 1995, après plus de trois années derrière les barreaux pour une affaire de viol qui avait défrayé la chronique.
De virées nocturnes en achats de palaces, de voitures de luxe et de bijoux, en passant par ses frais de justice et ses divorces... Tyson a tout dépensé. Même l'argent qu'il n'avait pas puisqu'il dut se déclarer en faillite en 2003 et que sa dette reste estimée à une vingtaine de millions de dollars dont plus de la moitié réclamée par le fisc américain.
"aider mon prochain"
Au juge chargé de réduire sa dette, Tyson avait promis un remboursement annuel initialement basé sur les bourses de sept combats à venir. Mais McBride a mis fin à cet espoir. Des cinq millions de la bourse promise pour ce combat, il ne restera probablement rien pour Tyson.
On peut facilement imaginer qu'il sera courtisé par les puissants éditeurs et les grands producteurs d'Hollywood pour l'achat des droits d'un livre et d'un film sur une vie qui s'y prête parfaitement.
"Je veux faire quelque chose pour aider mon prochain, a assuré Tyson. Je dois me rendre utile. J'aimerais contribuer à quelque chose. Si je ne me sens pas mort émotivement. Je vais voir si je ne peux pas travailler comme missionnaire."
Une façon de convaincre que sa période animale, durant laquelle il n'était pas avare de jurons et de gestes déplacés, est derrière lui. Qu'à l'orée de ses 39 ans (le 30 juin), il se sent bien dans la peau de père de famille (six enfants avec trois mères différentes) et d'éleveur de pigeon dans sa maison de l'Arizona.
Reste à savoir si cela suffira à convaincre ses créanciers...