Retour victorieux pour Jean Pascal à Trois-Rivières
Boxe vendredi, 16 déc. 2016. 22:39 samedi, 17 déc. 2016. 00:03TROIS-RIVIÈRES - Ce n’était évidemment qu’un modeste combat pour retrouver ses repères, mais Jean Pascal s’est assuré de relancer sa carrière sur des bases solides avec une victoire.
L’ancien champion des poids mi-lourds du WBC a en effet pris la mesure de l’Argentin Ricardo Marcelo Ramallo en l’emportant par arrêt de l’arbitre à 1:45 du 3e round, vendredi soir, devant une salle comble de 400 personnes au Cabaret de l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières.
Effectuant une première sortie depuis sa dure défaite devant le champion unifié des mi-lourds de l’époque Sergey Kovalev en janvier dernier au Centre Bell, Pascal (31-4-1, 18 K.-O.) a achevé Ramallo (21-11-1) à l’aide de deux vifs crochets de la main droite au menton de son adversaire.
« C’était un peu l’inconnu. C’est certain que je ne savais pas vraiment comment j’allais réagir après avoir reçu un bon premier coup de poing, a avoué Pascal après sa victoire, sa première avant la limite depuis celle enregistrée sur George Blades en septembre 2013 au Centre Bell.
« J’en ai peut-être reçu deux ou trois pendant tout le combat, mais pas tellement beaucoup, parce que je les ai quasiment tous évités. J’ai refait le plein et je suis prêt à recommencer. »
Après une entrée en matière très timide pendant laquelle il s’est réfugié derrière son jab, le Québécois a ouvert la machine à la fin du deuxième round en envoyant Ramallo au tapis avec un direct de la droite au corps qui ne semblait pourtant pas virulent. Il a ensuite explosé au début du troisième pour signer un premier gain depuis celui sur Yuniesky Gonzalez en juillet 2015.
« Après le premier round, je me sentais un peu rouillé, a reconnu Pascal. Mais c’est comme recommencer la bicyclette : les deux premiers coups de pédale sont bizarres, sauf qu’on prend rapidement le dessus. Il faut dire que cela faisait pratiquement un an que j’étais inactif. »
Le combat de ce soir marquait également les débuts officiels avec son nouvel entraîneur Stéphan Larouche, qui était dans le coin de Lucian Bute quand Pascal l’a affronté et battu en janvier 2014. Les deux hommes avaient commencé à collaborer au début de l’été et la greffe a pris.
« La chimie était là à l’entraînement, mais le vrai test, c’était de la transposer dans l’arène et nous avons passé le test, a expliqué le pugiliste maintenant âgé de 34 ans. Je ne pensais d’ailleurs jamais dire cela un jour, mais c’est agréable de travailler avec Stéphan Larouche! »
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« Mes attentes ont été satisfaites, a continué Larouche. Je voulais voir Jean calme, conscient et posé. Je voulais qu’il utilise son jab, qu’il ne perde pas l’équilibre et qu’il ne coure surtout pas après son adversaire. Jean n’avait pas grand-chose à gagner et j’ai trouvé qu’il a eu de l’allure. »
Pascal a dit vouloir remonter dans le ring le plus rapidement possible et il a même évoqué la possibilité de se battre en sous-carte du gala qui mettra en vedette Steven Butler et Brandon Cook le 28 janvier prochain au Centre Bell. Larouche s’est également dit d’accord avec cela.
Pas de mauvaise surprise en sous-carte
En demi-finale, la sensation locale François Pratte (4-0) a comblé ses partisans, dont une très en verve, en battant le Mexicain Emmanuel Villamar (6-1) par décision unanime (40-36, 40-36 et 40-36). L’athlète de Trois-Rivières est ainsi demeuré invaincu en quatre sorties depuis le début de sa carrière. C’est cependant la première fois qu’il affrontait un rival avec une fiche gagnante.
Le Montréalais d’origine kazakhe Batyrzhan Jukembayev (7-0) a terminé une année plutôt occupée en livrant un furieux combat au Mexicain Manuel Mares (16-11) avant de s’imposer par décision unanime (80-72, 80-72 et 80-72). Jukembayev a enregistré sa 7e victoire en l’espace de seulement 7 mois en démontrant encore une fois toute l’étendue de sa vitesse et de son talent.
Même s’il a eu la joue gauche tuméfiée et l’œil droit coupé rapidement dans le duel, Jukembayev n’a jamais bronché et a martelé son adversaire de nombreux coups au corps et à la tête. Tout ce qu’il n’a pas réussi, c’est de l’envoyer au plancher. Mares s’était incliné devant David Théroux en mai à Sorel et Mathieu Germain en octobre à Montréal plus tôt cette année.
Le Torontois Steve Rolls (15-0, 9 K.-O.) est le plus récent boxeur d’ici à avoir roulé sur le corps du Hongrois Attila Koros (12-8-1), après l’avoir facilement emporté par arrêt de l’arbitre en vertu de la règle des trois chutes au plancher à 2:55 du 2e round. Koros en était déjà à un 6e combat depuis sa défaite devant Francis Lafrenière en juin dernier à la Tohu à Montréal. Rolls l’a envoyé trois fois au tapis grâce à des coups au corps qui ne semblaient pourtant pas des plus virulents.
En ouverture, le Montréalais d’origine kazakhe Ablaikhan Khussainov (4-0) a battu le Mexicain Jesus Perez (8-9-1) par décision unanime (40-36, 40-36 et 39-37). Les deux boxeurs se sont livré plusieurs bons échanges pendant le combat, mais la vitesse de Khussainov a fait la différence. Ce dernier a cependant terminé le duel avec le nez ensanglanté, preuve qu’il ne l’a pas eu facile.