Sébastien Hamel est sacré champion
Boxe vendredi, 18 août 2006. 10:27 jeudi, 12 déc. 2024. 23:28
(La Zone de Boxe) - Finale: Sébastien Hamel vs Stéphane Savage pour le Championnat québécois des super-légers (vacant) - Dans l'impossibilité de concilier travail et défense de la ceinture québécoise, Abou Sako a été déchu de son titre. Savage et Hamel ont donc croisé les gants pour déterminer un nouveau champion du Québec.
Ayant subi plusieurs défaites par K.-O. humiliantes au cours de la dernière année, Hamel est à son meilleur lorsqu'il ne rencontre pas des gros cogneurs. Il part sans doute favori, mais parions que Savage saura lui faire la vie dure.
Hamel, qui a vu le nombre de rounds qu'il devait livrer passer de quatre à huit à quelques semaines d'avis, a peut-être peur de s'épuiser trop vite. Sa mollesse en début de combat est à peine exploitée par Savage, exception faite de deux coups au corps. Hamel se débarrasse de sa mentalité d'adversaire de service à mesure que le deuxième round s'écoule. Il commence à décocher sa main arrière et fait essentiellement jeu égal avec Savage qui distribue quelques directs de droite et crochets de gauche.
Hamel prend définitivement l'ascendant au troisième round tandis que Savage n'affiche pas sa vigueur habituelle. "Thunder" se contente de foncer sur son adversaire lentement, en ligne droite, de surcroît sans bouger la tête. Il rend ainsi la tâche particulièrement facile à son rival, qui mise sur son vaste avantage de vitesse pour lancer des une-deux opportuns qui touchent la cible à coup sûr. La domination exercée par le protégé de Paul Evans est encore plus nette à la quatrième reprise. Savage n'est pas ébranlé du tout, mais les mains arrières qu'il encaisse lui font régulièrement perdre l'équilibre. L'un d'entre elles fait aussi basculer sa tête violemment vers l'arrière. Le scénario se poursuit au cinquième engagement, si bien qu'à quelque 30 secondes du gong, l'entraîneur de Savage se présente sur le ring et demande l'arrêt du combat.
Demi-finale: Nicholson Poulard vs Frank Lankonde
Ce n'est pas le combat idéal pour Poulard, qui a déjà démoli Lankonde à ses débuts professionnels. Mais au moins, il remonte dans le ring, lui qui a souvent connu de longues périodes d'inactivité. De plus, il y a lieu de croire que le champion québécois des super-moyens a peut-être été un peu chanceux lors de leur premier affrontement, puisque rares sont ceux qui ont arrêté le dur Hongrois aussi rapidement.
Au départ, l'on constate que le choc des styles est absolument abominable pour Lankonde. Poulard le frappe à volonté, surtout à l'aide d'une main droite placée juste au-dessus d'une garde souvent trop basse. Notons aussi un solide uppercut, coup qui prendra de l'importance au fil des rounds.
Cependant, le Lavallois est trahi par sa mâchoire au deuxième round, alors qu'une solide droite le fige sur place. Malgré le danger qui le guette, il refuse de mettre un genou au sol et continue d'absorber des coups. Il passe à un cheveu de la mise hors de combat. En effet, son entraîneur est sur la deuxième marche du ring lorsqu'il réussit finalement à s'accrocher à son vis-à-vis, puis à survivre au round. Il perd aussi un point pour avoir frappé le Torontois en le retenant derrière la tête.
À la troisième reprise, il applique une stratégie qu'il a auparavant mise en œuvre contre David Whittom : réduire la distance pour étouffer les coups de puissance. L'idée est particulièrement bonne, puisque qu'à courte portée, Lankonde est parfaitement incapable de se défendre contre les uppercuts, qu'il absorbe par dizaines. On dirait qu'il n'a jamais vu ce coup auparavant. Sagement, Poulard continue d'afficher une bonne dose de prudence au quatrième round. De plus, il reçoit l'aide de son adversaire, qui ne lance qu'un faible nombre de coups de puissance. Par conséquent, l'uppercut du Québécois continue de s'imposer comme l'arme principale.
Au cours des deux derniers rounds, Poulard court des risques accrus en se battant plus souvent à distance. Il domine toujours outrageusement - au cinquième engagement, une série jab-direct-crochet suivi d'une attaque soutenue aurait fait tomber bien des boxeurs. Son adversaire réussit environ deux coups de puissance par tranche de trois minutes, mais ce sont les coups les plus inquiétants, puisque nul ne sait quel effet ils auront sur le frère aîné de Jean Pascal. Quand le gong final retentit, il n'y a par contre aucun doute quant au résultat: tous les juges rendent des pointages de 58-55 en faveur de Poulard.
Préliminaires: Jacques Lemaire vs Patrick Tessier
Si l'on se fie à ses déclarations d'après-combat, le K.-O. qu'il a subi aux mains de Nicholson Poulard a convaincu Jacques Lemaire de se battre chez les poids moyens et de délaisser les catégories supérieures. Dans la défaite, Tessier avait fait belle figure à ses débuts professionnels et, selon plusieurs, aurait mérité un verdict nul.
Tessier sait qu'il doit se servir de son jab pour empêcher le dangereux Montréalais de larguer ses bombes. Il y parvient raisonnablement bien en ouverture, jusqu'à ce qu'une combinaison gauche-droite appliquée à l'oreille l'expédie au sol. Quelques secondes plus tard, Lemaire enregistre une autre chute grâce à un uppercut du bras avant. Le même coup force l'arrêt du combat à 2 min 16 sec du premier round, l'arbitre invoquant la règle des trois chutes au plancher.
Donald Ouimet vs Adam Higson
L'un est un spécialiste des arts martiaux mixtes, l'autre est un kickboxeur chevronné. Les adeptes de ces deux disciplines adoptent généralement en boxe anglaise un style basé sur l'attaque. Les spectateurs peuvent donc s'attendre à de l'action.
Fonceur, Higson profite mal des occasions qui s'offrent à lui, notamment quand son adversaire est cerné dans un coin. C'est plutôt Ouimet qui saisit l'initiative à l'aide de fréquentes volées. À partir du deuxième round, Higson garde le combat à courte distance et pousse l'intensité à son maximum. Il pique Ouimet d'une gauche. Ce dernier encaisse beaucoup de coups, mais quelques jolies mains droites empêchent l'Ontarien d'exercer une domination trop manifeste. Le combat se transforme dès lors en guerre ouverte.
Au troisième round, l'âge avancé de Ouimet (40 ans), semble le rattraper. Higson est plus vigoureux, plus agressif et plus léger sur ses pieds. Sa mobilité lui permet d'effectuer des pivots qui placent fréquemment le Québécois dans une position vulnérable. Ce dernier est notamment éprouvé au corps, et l'on se demande si le combat se rendra à la limite.
Peut-être inspiré par la performance de Michael Stewart à l'émission The Contender, Ouimet lance au dernier round un crochet de gauche de toute beauté qui percute la mâchoire de Higson et l'envoie au sol. Le kickboxeur vacille de nouveau sur ses jambes quelques secondes plus tard, mais il recouvre ses sens et repart à l'attaque le couteau entre les dents comme il l'a fait aux deuxième et troisième rounds. Sa persévérance et son intensité persuadent les trois juges de n'inscrire qu'un 10-9 au dernier engagement et lui permettent d'arracher in extremis un match nul difficile à expliquer mais équitable.
Volet olympique
Kevin Trudeau (Tristar) vs Tommy Côté (Technoboxe) (125 livres) - Démonstration
Gérald Audate (Tristar) vs David Gagné (Technoboxe) (125 livres)
Étouffant Audate de coups, Gagné enregistre trois comptes de huit avant la fin du premier round.
Derek Carroll (Tristar) vs Mike Valboncoeur (Repentigny) (165 livres)
Valboncoeur s'améliore de round en round, au point de dominer le dernier engagement, pendant lequel il obtient un compte de huit grâce à un uppercut bien senti. Décision unanime pour le protégé de Renan St-Juste.
Mike Lieberman (Tristar) vs Steven Harvey (Technoboxe) (super-lourds) - Démonstration
Sacha Monfils (Tristar) vs Albert Krispine (Ron Di Ciecco) (132 livres)
Un combat dynamique, ponctué d'un round final particulièrement endiablé, découche sur une décision unanime en faveur de Monfils.
Source: Pascal Lapointe
Ayant subi plusieurs défaites par K.-O. humiliantes au cours de la dernière année, Hamel est à son meilleur lorsqu'il ne rencontre pas des gros cogneurs. Il part sans doute favori, mais parions que Savage saura lui faire la vie dure.
Hamel, qui a vu le nombre de rounds qu'il devait livrer passer de quatre à huit à quelques semaines d'avis, a peut-être peur de s'épuiser trop vite. Sa mollesse en début de combat est à peine exploitée par Savage, exception faite de deux coups au corps. Hamel se débarrasse de sa mentalité d'adversaire de service à mesure que le deuxième round s'écoule. Il commence à décocher sa main arrière et fait essentiellement jeu égal avec Savage qui distribue quelques directs de droite et crochets de gauche.
Hamel prend définitivement l'ascendant au troisième round tandis que Savage n'affiche pas sa vigueur habituelle. "Thunder" se contente de foncer sur son adversaire lentement, en ligne droite, de surcroît sans bouger la tête. Il rend ainsi la tâche particulièrement facile à son rival, qui mise sur son vaste avantage de vitesse pour lancer des une-deux opportuns qui touchent la cible à coup sûr. La domination exercée par le protégé de Paul Evans est encore plus nette à la quatrième reprise. Savage n'est pas ébranlé du tout, mais les mains arrières qu'il encaisse lui font régulièrement perdre l'équilibre. L'un d'entre elles fait aussi basculer sa tête violemment vers l'arrière. Le scénario se poursuit au cinquième engagement, si bien qu'à quelque 30 secondes du gong, l'entraîneur de Savage se présente sur le ring et demande l'arrêt du combat.
Demi-finale: Nicholson Poulard vs Frank Lankonde
Ce n'est pas le combat idéal pour Poulard, qui a déjà démoli Lankonde à ses débuts professionnels. Mais au moins, il remonte dans le ring, lui qui a souvent connu de longues périodes d'inactivité. De plus, il y a lieu de croire que le champion québécois des super-moyens a peut-être été un peu chanceux lors de leur premier affrontement, puisque rares sont ceux qui ont arrêté le dur Hongrois aussi rapidement.
Au départ, l'on constate que le choc des styles est absolument abominable pour Lankonde. Poulard le frappe à volonté, surtout à l'aide d'une main droite placée juste au-dessus d'une garde souvent trop basse. Notons aussi un solide uppercut, coup qui prendra de l'importance au fil des rounds.
Cependant, le Lavallois est trahi par sa mâchoire au deuxième round, alors qu'une solide droite le fige sur place. Malgré le danger qui le guette, il refuse de mettre un genou au sol et continue d'absorber des coups. Il passe à un cheveu de la mise hors de combat. En effet, son entraîneur est sur la deuxième marche du ring lorsqu'il réussit finalement à s'accrocher à son vis-à-vis, puis à survivre au round. Il perd aussi un point pour avoir frappé le Torontois en le retenant derrière la tête.
À la troisième reprise, il applique une stratégie qu'il a auparavant mise en œuvre contre David Whittom : réduire la distance pour étouffer les coups de puissance. L'idée est particulièrement bonne, puisque qu'à courte portée, Lankonde est parfaitement incapable de se défendre contre les uppercuts, qu'il absorbe par dizaines. On dirait qu'il n'a jamais vu ce coup auparavant. Sagement, Poulard continue d'afficher une bonne dose de prudence au quatrième round. De plus, il reçoit l'aide de son adversaire, qui ne lance qu'un faible nombre de coups de puissance. Par conséquent, l'uppercut du Québécois continue de s'imposer comme l'arme principale.
Au cours des deux derniers rounds, Poulard court des risques accrus en se battant plus souvent à distance. Il domine toujours outrageusement - au cinquième engagement, une série jab-direct-crochet suivi d'une attaque soutenue aurait fait tomber bien des boxeurs. Son adversaire réussit environ deux coups de puissance par tranche de trois minutes, mais ce sont les coups les plus inquiétants, puisque nul ne sait quel effet ils auront sur le frère aîné de Jean Pascal. Quand le gong final retentit, il n'y a par contre aucun doute quant au résultat: tous les juges rendent des pointages de 58-55 en faveur de Poulard.
Préliminaires: Jacques Lemaire vs Patrick Tessier
Si l'on se fie à ses déclarations d'après-combat, le K.-O. qu'il a subi aux mains de Nicholson Poulard a convaincu Jacques Lemaire de se battre chez les poids moyens et de délaisser les catégories supérieures. Dans la défaite, Tessier avait fait belle figure à ses débuts professionnels et, selon plusieurs, aurait mérité un verdict nul.
Tessier sait qu'il doit se servir de son jab pour empêcher le dangereux Montréalais de larguer ses bombes. Il y parvient raisonnablement bien en ouverture, jusqu'à ce qu'une combinaison gauche-droite appliquée à l'oreille l'expédie au sol. Quelques secondes plus tard, Lemaire enregistre une autre chute grâce à un uppercut du bras avant. Le même coup force l'arrêt du combat à 2 min 16 sec du premier round, l'arbitre invoquant la règle des trois chutes au plancher.
Donald Ouimet vs Adam Higson
L'un est un spécialiste des arts martiaux mixtes, l'autre est un kickboxeur chevronné. Les adeptes de ces deux disciplines adoptent généralement en boxe anglaise un style basé sur l'attaque. Les spectateurs peuvent donc s'attendre à de l'action.
Fonceur, Higson profite mal des occasions qui s'offrent à lui, notamment quand son adversaire est cerné dans un coin. C'est plutôt Ouimet qui saisit l'initiative à l'aide de fréquentes volées. À partir du deuxième round, Higson garde le combat à courte distance et pousse l'intensité à son maximum. Il pique Ouimet d'une gauche. Ce dernier encaisse beaucoup de coups, mais quelques jolies mains droites empêchent l'Ontarien d'exercer une domination trop manifeste. Le combat se transforme dès lors en guerre ouverte.
Au troisième round, l'âge avancé de Ouimet (40 ans), semble le rattraper. Higson est plus vigoureux, plus agressif et plus léger sur ses pieds. Sa mobilité lui permet d'effectuer des pivots qui placent fréquemment le Québécois dans une position vulnérable. Ce dernier est notamment éprouvé au corps, et l'on se demande si le combat se rendra à la limite.
Peut-être inspiré par la performance de Michael Stewart à l'émission The Contender, Ouimet lance au dernier round un crochet de gauche de toute beauté qui percute la mâchoire de Higson et l'envoie au sol. Le kickboxeur vacille de nouveau sur ses jambes quelques secondes plus tard, mais il recouvre ses sens et repart à l'attaque le couteau entre les dents comme il l'a fait aux deuxième et troisième rounds. Sa persévérance et son intensité persuadent les trois juges de n'inscrire qu'un 10-9 au dernier engagement et lui permettent d'arracher in extremis un match nul difficile à expliquer mais équitable.
Volet olympique
Kevin Trudeau (Tristar) vs Tommy Côté (Technoboxe) (125 livres) - Démonstration
Gérald Audate (Tristar) vs David Gagné (Technoboxe) (125 livres)
Étouffant Audate de coups, Gagné enregistre trois comptes de huit avant la fin du premier round.
Derek Carroll (Tristar) vs Mike Valboncoeur (Repentigny) (165 livres)
Valboncoeur s'améliore de round en round, au point de dominer le dernier engagement, pendant lequel il obtient un compte de huit grâce à un uppercut bien senti. Décision unanime pour le protégé de Renan St-Juste.
Mike Lieberman (Tristar) vs Steven Harvey (Technoboxe) (super-lourds) - Démonstration
Sacha Monfils (Tristar) vs Albert Krispine (Ron Di Ciecco) (132 livres)
Un combat dynamique, ponctué d'un round final particulièrement endiablé, découche sur une décision unanime en faveur de Monfils.
Source: Pascal Lapointe