Moins de 48 heures après sa défaite aux mains de Sergey Kovalev, le boxeur Jean Pascal a déclaré qu'il ferait les choses différemment s'il recommençait le combat.

De passage à l'émission le 5 à 7 à RDS, il n'a pas cherché à enlever un quelconque crédit à celui qui lui a fait subir une troisième défaite en carrière, mais le boxeur soutient qu'il n'était pas dans les meilleures dispositions quand il est monté sur le ring samedi au Centre Bell.

Il estime que sa longue période d'inactivité entre deux combats importants pourrait expliquer ses ennuis sur le ring. « Je n'ai pas laissé parler mon talent, tout allait bien avant le combat, mais une fois sur le ring, il me manquait la fraction de seconde pour être plus précis et plus rapide. Mon dernier gros combat remontait à janvier 2014. »

L'ancien champion du monde n'a toutefois pas cherché d'excuses pour sa défaite en louant le travail de Kovalev. « Il a fait ce qu'il devait faire en respectant son plan de match. Contrairement à moi, il a bien établi son territoire. J'ai été étonné par sa précision. Carl Froch frappe plus fort, mais il est moins précis.»

« Cette fraction de seconde qui faisait défaut m'a ennuyé pour éviter son jab et pour faire une contre-attaque. Je ne lui enlève rien, mais je n'étais pas moi même et je crois que je suis meilleur que lui. J'ai perdu une bataille, mais pas la guerre. »

Pascal, qui a déclaré ne pas avoir respecté son plan de match, en veut encore à l'arbitre Luis Pabon d'avoir arrêté le combat avant la fin du huitième round. Le pugiliste québécois a une fois de plus répété qu'il croyait être en mesure de poursuivre les hostilités. « J'étais sur le point de faire une contre-attaque. On a déjà vu Arturo Gatti dans de pires situations. J'étais plus amoché au deuxième round et l'arbitre n'avait pas arrêté le combat. L'arrêt du combat n'était pas justifié, mais je respecte sa décision. »

« Les trois premiers ronds ont été difficiles, mais je suis revenu lors des trois suivants. Si j'ai été capable de revenir dans le combat une première fois, j'aurais été capable de le faire une deuxième fois. L'arbitre aurait dû me donner le bénéfice du doute. »

Pascal s'est néanmoins dit très heureux que malgré la défaite, le diffuseur HBO était encore très intéressé à présenter ses combats. « C'est paradoxal parce que lors de ma victoire sur Chad Dawson, j'ai eu du mal à revenir sur ce réseau. Maintenant après une défaite, c'est HBO qui veut me ravoir. Ça me fait chaud au coeur et ça veut dire que j'ai donné toute une performance. »

Pascal amorce une période de réflexion qui pourrait amener des changements importants dans sa carrière. Il a expliqué qu'il se devait de revoir ses plans d'avenir et sa vie personnelle.

« Il faut que ça se fasse »

Stevenson rêve aux trois ceintures de Kovalev

Le champion du monde des poids mi-lourds de la WBC Adonis Stevenson se concentre sur son prochain adversaire Sakio Bika qu'il affrontera en avril à Québec, mais il ne peut s'empêcher de rêver aux trois ceintures de Kovavev.

« À court terme, c'est Bika qui est le plus important pour moi, mais c'est Kovalev que je veux le plus. Je vais aller chercher les ceintures et défendre l'Amérique.

Stevenson est prêt à affronter le tombeur de Jean Pascal à qui il réserverait une belle surprise une fois entre les câbles. « Kovalev est un gars qui fonce comme un taureau, mais je n’aurai pas de pitié pour lui avec ma gauche.