Si Régis était encore promoteur
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:52 lundi, 11 févr. 2013. 15:09Ah… Si seulement Régis Lévesque était encore promoteur, il ne lui faudrait qu’un temps deux mouvements et il « promoterait » un affrontement entre Joachim Alcine et Kevin Bizier.
Du Régis tout craché. D’un côté, un ex-champion mondial qui est sur la pente descendante et de l’autre, un jeune Québécois talentueux qui n’a jamais connu l’amertume de la défaite.
Vous vous souvenez de ce bon vieux Régis. Il n’y a pas si longtemps c’était : Eddie Melo par-ci, Eddie Melo par-là… Eddie Melo, Fernand Marcotte… Fernand Marcotte, Eddie Melo. Eddie Melo, Jean Claude Leclair et ainsi de suite.
Mais voilà… Régis ne « promote » plus. Et la boxe montréalaise n’est plus simplement une histoire de boxe locale. C’est maintenant un sport de niveau international et cela dépasse des matches pour un championnat canadien.
J’ai eu l’occasion de voir Bizier à l’œuvre vendredi soir en compagnie des quelque 3000 personnes qui ont bravé un temps de chien pour assister au gala Rapide et Dangereux.
Vous me direz que le rival de Bizier, le Galaxy Warrior, Nate Campbell, aura 41 ans le 3 mars prochain. Vous me ferez remarquer que Campbell a perdu 4 de ses 7 derniers combats, dont un par K.-O. contre Khabib Allakhverdiev. Vous argumenterez que l’ex-champion WBA, IBF et WBO, des légers n’est plus l’ombre de lui-même. Mais c’est un vieux routier qui est bâti sur mesure pour un talentueux jeune boxeur qui aspire aux grands honneurs. Et avant d’abdiquer au 8e engagement à cause d’une blessure au dos, Nate Campbell a tenu son bout tant bien que mal devant son jeune rival.
Souvenez-vous qu’une victoire sur un champion, aussi vieux soit-il, demeure une victoire sur un champion. C’est une sorte d’exploit qui ne passe jamais inaperçu.
AVEC SA TUQUE ET SON PARKA
Je venais à peine de faire mon entrée dans le Centre Bell que j’y rencontrais nul autre que Joachim Alcine. Il portait son parka sur le dos et sa tuque sur la tête. Il semblait déçu, et pour cause. Il pensait bien reprendre sa carrière devant les siens, mais son rival David Toribio avait mangé trop de tortillas. Résultat, la Régie a refusé de le laisser monter sur le ring à cause d’une trop grande différence de poids entre lui et Joachim.
J’ai demandé à Ti-Joa s’il serait prêt à affronter Kevin Bizier, comme le voudrait son entraîneur Chill Wilson, advenant son triomphe sur Nate Campbell. Sa réponse a été instantanée. « Ce n’est pas moi qui choisit mes adversaires. Si on me suggère d’affronter Bizier, je vais le faire. »
DES CARTES DE MODE
Toutes les têtes d’affiche de Gym étaient sur place, tirées à quatre épingles. Tout juste à côté de moi, Antonin Décarie qui était venu encourager son ami Baha Laham, victorieux sur Tyler Asselstine.
Je vous jure qu’Antonin ne parle pratiquement plus ce matin, tellement il a crié ses encouragements à Baha.
« Ne baisse pas la tête… répétait-il sans cesse pendant les dix rondes du combat. Corps à corps… Il commence à être fatigué. » On voyait sur son visage qu’il vivait les durs instants d’un boxeur en pleine action.
Aussi présents, Adonis Stevenson, Jean Pascal et David Lemieux, paradant comme des mannequins dans leurs plus beaux atours autour du ring.
Tout ce beau monde était venu non seulement pour agrémenter la soirée, mais pour encourager les pugilistes qui étaient en évidence ce soir-là.
UN CATCH 22
Un match entre Kevin Bizier et Joachim Alcine, ce serait un peu comme un catch 22. Si Bizier gagne, Alcine sera pratiquement poussé à la retraite et si Ti-Joa gagne, Bizier ne sera qu’un boxeur local parmi tant d’autres et il lui faudra pratiquement tout recommencer pour gravir les échelons et aspirer à des rencontres de calibre international de premier plan.
Souvenez-vous de ce qui est survenu à David Lemieux après avoir été vaincu par ce même Joachim Alcine. Encore aujourd’hui, il doit redoubler d’ardeur pour reprendre la place de choix qu’il occupait auparavant et certains de ses plus fidèles admirateurs se posent encore des questions sur ses possibilités au niveau mondial.
Ce que j’ai vu de Bizier est intéressant. Certes, il manque un peu d’expérience pour jouer dans la cour des grands, mais c’est un très bon élève et il a la pleine confiance de son entraîneur Marc Ramsay.
Chose certaine, je lui souhaite bonne chance.
Bonne boxe