Après une fin de semaine particulièrement tranquille à la suite du report du combat prévu entre Andre Berto et Victor Ortiz, au moins cinq cartes de boxe d’intérêt seront présentées samedi seulement.

Pour des raisons évidentes, celle de la série « Rapides et Dangereux » retiendra davantage mon attention. Adonis Stevenson affrontera Jesus Gonzales pour la position de deuxième aspirant au titre des poids super-moyens de la IBF présentement détenu par Lucian Bute.



_Photo Vincent Éthier_

Stevenson a sans l’ombre d’un doute effectué le plus beau retour sur la scène locale l’année dernière en remportant les trois combats qu’il a disputés. Il s’est emparé de trois ceintures mineures après avoir connu un passage à vide à la suite d’une défaite contre Darnell Boone à l’occasion d’une très brève tentative avec un promoteur américain l’année précédente.

Stevenson a mis toutes les chances de son côté en se payant deux séjours au Kronk Gym de Detroit où il a réussi à attirer l’attention du légendaire entraîneur Emanuel Steward. Le Longueuillois portera même samedi soir l’emblématique culotte jaune rendue célèbre par plusieurs grands noms, dont Thomas Hearns, Julio Cesar Chavez et Lennox Lewis.

Malgré tout, il serait judicieux de se garder une petite gêne et de ne pas compter Gonzales pour battu. Sa technique et sa mobilité ont été louangées par plusieurs observateurs rencontrés cette semaine et il ne faut pas oublier qu’il peut lancer à tout moment sa main gauche au corps de son adversaire.



_Photo Vincent Éthier_

Stevenson n’est pas le boxeur qui se déplace le mieux au monde, l’entraîneur Derrick Colemon allant même jusqu’à dire que son nouvel élève « ne bougeait vraiment pas bien » à son arrivée à Detroit. Des ajustements ont donc été effectués et il sera intéressant de voir comment Stevenson se comportera dans l’arène. Il n’a toutefois pas perdu sa force de frappe, mais Gonzales a prouvé lors de son dernier combat qu’il peut encaisser.

Avant même que le combat commence, Gonzales s’est forgé une légère avance en ramenant dans l’actualité les raisons pour lesquelles Stevenson a été emprisonné au début des années 2000. Dans une entrevue dont vous pouvez lire le compte-rendu ici, le promoteur Yvon Michel a avoué que les propos de Gonzales ont dérangé Stevenson.

Stevenson sera-t-il en mesure de tourner la page d’ici samedi soir, car il serait dommage qu’il souhaite punir Gonzales plutôt que de le battre. L’enjeu est trop important pour faire de ce combat un enjeu personnel. Gageons que l’arrivée de Steward devrait calmer le jeu. J’imagine que nous aurons une meilleure idée vendredi à la pesée.

Pour l’instant, Stevenson est largement donné vainqueur par les preneurs aux livres, à neuf contre deux plus précisément. Partagez-vous leur prédiction? Quelle stratégie Stevenson devrait-il adopter? Gonzales est-il sous-estimé? Qu’aimez-vous de ce boxeur?

En demi-finale, Eleider Alvarez poursuivra son ascension, alors qu’il affrontera Otis Griffin, un vétéran qui compte 201 rounds d’expérience. Griffin a perdu ses trois derniers combats, mais deux fois c’était par décision partagée des juges.



_Photo Vincent Éthier_

Alvarez a brûlé les étapes depuis qu’il est passé chez les professionnels et Dieu seul sait où le prodige colombien serait rendu s’il n’avait pas perdu une année complète en raison de ses problèmes de visa.

Alvarez doit faire des rounds et le combat s’inscrit parfaitement dans cet objectif.

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