WASHINGTON (AFP) - L'entraîneur de boxe américain Emanuel Steward n'a pas le temps de s'occuper du retour de son compatriote Evander Holyfield, contrairement à ce qu'avait laissé entendre l'entourage de l'ancien champion des lourds en début de semaine.

"L'encadrement d'Evander m'a déjà appelé et je leur ai dit que je n'étais pas intéressé, a déclaré Steward. Je ne me suis jamais engagé à entraîner Evander contrairement à ce que certains pensent. Quelqu'un s'est un peu précipité."

Holyfield a annoncé lundi son intention de repartir, à 41 ans, à la conquête d'un trône mondial dans la catégorie-reine. Et la possibilité de le faire sous la houlette de Steward, l'homme qui l'avait aidé à battre son compatriote Riddick Bowe en 1993.

"Je n'ai tout simplement pas le temps, j'ai déjà trop de choses à faire", a expliqué Steward qui a pris des dispositions depuis la retraite de son poulain britannique, Lennox Lewis.

Steward est occupé chez les lourds à préparer les prochains combats des frères Ukrainiens Vitali et Wladimir Klitschko, en avril prochain. Il travaille également avec plusieurs jeunes de sa salle de Detroit, dont Ronald Hearns, fils de l'ancienne gloire Tommy dont s'était occupé Steward.

L'entraîneur estime que Holyfield, qui reste sur une cuisante défaite (arrêt 9e) face à son compatriote James Toney en octobre dernier, n'est "pas forcément un boxeur fini". Mais le Géorgien devrait éviter de provoquer les frères Klitschko "trop grands et trop talentueux pour Holyfield à ce stade de sa carrière".

Holyfield, champion unifié des lourds en 1990, devrait auparavant prétendre aux couronnes WBA du Portoricain John Ruiz et IBF de l'Américain Chris Byrd. Tous deux doivent défendre leur bien le 17 avril prochain, dans un lieu restant à déterminer, tandis que la ceinture WBC se jouera entre Vitali Klitschko et le Sud-Africain Corrie Sanders le 24 avril, aux Etats-Unis, mais à un endroit pas encore fixé.