MONTRÉAL - Le Jean Pascal 2.0 a réservé une première surprise à 24 heures de son combat contre Aleksy Kuziemski, son premier après 19 mois d'inactivité.

Incapable de respecter la limite de 180 livres qui figurait au contrat entre les deux boxeurs, Pascal (26-2-1, 16 K.-O.) a fait augmenter cette dernière à 182 livres quelques minutes seulement avant de finalement afficher un poids de 181,2 livres, jeudi après-midi au Centre Bell.

« J'ai fait le poids », a ironiquement lancé Pascal, qui a dérogé à son habitude de ne pas parler aux représentants des médias les jours de pesée. « Ce n'est jamais facile de faire le poids, mais je me sens énergique. J'ai hâte de rentrer dans ma bulle pour me concentrer sur le combat. »

Si Pascal ne s'était pas conformé à la première limite de 180 livres, il aurait dû verser 20 pour cent de sa bourse à Kuziemski (23-4, 7 K.-O.), un montant largement supérieur au montant total qu'il recevra pour le duel de demain. Le clan du Polonais a refusé de dire s'il a été compensé pour leur flexibilité.

« Je n'ai aucun problème avec ça », a répondu Kuziemski. « Je m'attends à un combat difficile et j'entends bien causer une surprise. »

« Nous nous sommes entendus ce matin pour changer la limite », a précisé le promoteur Yvon Michel. « Nous ne dévoilerons cependant pas les détails de cette entente. »

Rapidement, la nouvelle a enflammé les médias sociaux, plusieurs amateurs jugeant que Pascal manquait de sérieux. Il faut toutefois savoir que cette situation n'est pas inhabituelle pour les combats qui ne sont pas de championnat.

Mais le plus curieux dans tout cela, c'est que Pascal avait pourtant indiqué la veille dans sa plus récente chronique qu'il préférait de « se débarrasser de cette tâche (la journée avant la pesée) afin d'aller au lit alors que tout est au beau fixe ».

David Lemieux(27-2, 26 K.-O.) n'a quant à lui eu aucun mal à respecter la limite de 162 livres, alors qu'il a affiché un poids de 160,8 livres contre 160,4 livres pour son rival Albert Ayrapetyan (20-3, 9 K.-O.).

L'histoire se répètera-t-elle pour Alvarez?

Difficile à croire, mais la malchance continue de s'acharner sur le Montréalais d'origine colombienne Eleider Alvarez (10-0, 6 K.-O.), alors que son combat contre Danny McIntosh (13-3, 7 K.-O.) pourrait être annulé.

McIntosh a réussi ses examens médicaux de la Régie des alcools des courses et des jeux, sauf que des différences ont été notées entre le tomodensitogramme (CT scan) que lui avait fait subir le British Boxing Board of Control (BBBoC) l'année dernière.

Comble de malheur, la neurologue qui pourrait autoriser McIntosh à boxer est présentement en vacances. Le BBBoC tente désespérément de la rejoindre et Michel se donne jusqu'à midi demain pour avoir des nouvelles de l'organisme.

« C'est un problème qui aurait difficilement pu être évité », a expliqué Michel. « Tout le monde était de bonne foi dans ce dossier. Heureusement, nous avons un plan B. »

Ainsi, si jamais McIntosh ne recevait pas l'autorisation de monter dans le ring, il affronterait le Manitobain Andrew Gardiner (5-0, 2 K.-O.). Ce dernier était censé se mesurer au Hongrois Attila Tibor Nagy.

Plus tôt cette année, Alvarez avait vu un combat contre Otis Griffin être annulé à la dernière minute après que Michel eut rejeté de nouvelles demandes de l'Américain.