Jadis le théâtre de plusieurs galas mémorables, Groupe Yvon Michel (GYM) et InterBox miseront à nouveau sur le Casino de Montréal pour mettre à l’avant-scène leurs jeunes prodiges.

Les deux organisations ont annoncé lundi le retour de la série « Rapides et Dangereux » là où les Jean Pascal et Adonis Stevenson ont fait leurs classes avant de devenir champions du monde.

En attendant que les travaux de rénovation du Cabaret du Casino soient terminés, les soirées de boxe seront présentées au Théâtre Vintage. Le premier événement aura lieu le 23 septembre prochain en marge du combat de championnat des poids mi-lourds du WBC de Stevenson qui se tiendra le 27 du même mois au Centre Bell.

« Nous voulons créer une semaine à l’image du Grand Prix du Canada ou encore de la Coupe Rogers », a mentionné le promoteur Yvon Michel en conférence de presse. « Nous nous sommes déjà assuré que les principaux intervenants du gala du 27 seront présents. »

Après avoir concentré leurs efforts sur les événements majeurs au cours des dernières années, GYM et InterBox ont décidé d’unir leurs forces afin de préparer la relève, qui n’a pas toujours eu l’occasion de se mettre en évidence en raison du peu de galas tenus depuis un an et demi.

« Afin de pouvoir être efficaces, nous ne pouvions pas être trop diffus », a justifié Michel. « Organiser un gala comme celui du 27 septembre, c’est taxant en ressources et énergie. Nous avons connu tellement de beaux moments au Casino que c’était un no brainer de revenir ici. »

« Nos partenaires majeurs nous soutiennent dans cette aventure », a précisé le président d’InterBox Jean Bédard. « Yvon a beaucoup d’expertise dans ce domaine et nous serons capables de maintenir un bon rythme. »

Évidemment, les boxeurs seront les premiers bénéficiaires du retour de la série « Rapides et Dangereux ». Ils n’auront ainsi plus à passer des mois à attendre dans l’incertitude la plus totale.

« Tout est une question d’opportunité », a expliqué Michel. « Les Pascal, Stevenson, (Antonin) Décarie, (Sébastien) Demers et (Sébastien) Gauthier étaient passés chez les professionnels parce qu’il y avait des événements et la possibilité de gagner sa vie. Ç’a ralenti, mais là, ça revient. »

« L’effervescence qu’a connue la boxe ces sept ou huit dernières années, c’est incroyable », a renchéri Bédard. « Ç’a eu un effet sur les gymnases et beaucoup plus de gens se sont intéressés à la boxe. Nous souhaitons développer les prochains (Lucian) Bute, Pascal et Stevenson. »

Même s’ils accentueront leur présence sur la scène québécoise, GYM et InterBox n’ont pas l’intention de reléguer leur projet d’expansion à l’extérieur de la province aux oubliettes.

« Notre marché, nous l’occupons bien », a affirmé Bédard. « Ce qui est intéressant, c’est que nous avons développé une expertise dans la promotion d’événements. Aux États-Unis, il n’y a pas beaucoup de promoteurs qui peuvent en faire autant. Dans notre plan, nous allons regarder du côté de Toronto. Nous ne pouvons pas faire six galas majeurs annuellement au Québec. »

« Lourds et Dangereux »

Pour cette première en près de quatre ans et demi au Casino, des poids lourds seront en tête d’affiche. Oscar Rivas et Éric Barrak s'affronteront en finale, tandis que Bogdan Dinu se mesurera à un adversaire encore inconnu en demi-finale.

Rivas en sera à un troisième combat depuis sa pause de plus d’un an en raison d’une sérieuse blessure à un œil, alors que Dinu disputera un deuxième duel depuis qu’il a signé un contrat de deux ans avec GYM et InterBox en mai.

« Je me prépare déjà très fort », a déclaré Rivas, qui s’exprime désormais dans un français presque impeccable. « J’ai vraiment l’intention de donner tout ce que j’ai dans le ring. »

« Rivas est un boxeur extrêmement limité et j’ai l’intention de remettre les pendules à l’heure », a promis Barrak, qui a renoué avec la victoire en mai à Vaudreuil après s’être fait passer le knock-out par Didier Bence en juin 2013. « J’ai l’intention de donner un bon spectacle. »

« Bogdan a toujours évolué dans l’ombre d’Adrian Diaconu ou de Bute et n’a jamais eu droit à la reconnaissance qu’il méritait », a analysé Stéphane Larouche. « C’est un boxeur qui est encore extrêmement vert et il représente un beau défi. Nous souhaitons qu’il se batte régulièrement. »

Outre Rivas, Barrak et Dinu, Eleider Alvarez, David Théroux et Jan-Michael Poulin seront également en action. Francesco Cotroni et Steve Lantagne croiseront aussi le fer.