"Un rêve de gosse"
Boxe jeudi, 31 mars 2005. 12:18 mercredi, 11 déc. 2024. 18:27
PARIS (AFP) - En préparation depuis début mars aux Etats-Unis à Orwell, en Ohio, le Français Jean-Marc Mormeck, champion WBA des lourds-légers de boxe, est prêt pour le grand défi de sa carrière: une unification du titre à travers le choc contre le Guyanais Wayne Braithwaite, champion WBC, samedi à Worcester.
Q: Comment s'est passée la préparation américaine ?
R: "Bien, même si après plus de trois semaines, il y a un peu de lassitude. Il fallait partir de Paris où j'avais mes affaires (management et ligne de prêt à porter), les amis, la famille... Il faut s'occuper de tout et on perd en énergie et concentration. Maintenant la pression monte. Surtout qu'il s'avère que ce combat est plus médiatique qu'on le disait. D'autant qu'on fait la comparaison avec (Evander) Holyfield, le seul à avoir unifier le titre dans la catégorie par le passé. C'est plutôt flatteur".
Q: Une victoire devrait vous donner des galons à l'échelon français ?
R: "On verra la réaction du public et des gens. Déjà, on n'avait pas autant parlé de moi lors de mes combats contre (l'Ukrainien Alexander) Gurov et (l'Américain Virgil) Hill. Du fait de mon parcours (a quitté les frères Acariès pour passer sous la houlette de Don King), certains m'attendent au tournant et d'autres croient en moi".
Q: On sent un parfum de revanche ?
R: "Bien sûr! Quand j'ai quitté les Acariès, Louis m'avait dit: "tu ne peux rien faire sans nous. Personne ne te connaît. Aucun fou ne fera l'unification. Si tu arrives à unifier le titre, tu seras un magicien..." Alors peut-être serai-je ce magicien, un +Garcimore+ du ring!"
Q: Cette unification fait-elle partie d'un rêve de gosse ?
R: "Je veux être le gamin qui rêvait d'être super connu dans le sport comme un Zidane ou un Tyson. Moi c'était Hagler puis Tyson. Tu ne rêves pas d'être vice-champion. Pourquoi y aurait-il quelqu'un de plus fort que moi? Je suis aux Etats-Unis, avec le plus grand promoteur du monde. J'ai toutes les portes ouvertes. Demain je gagne et s'en suivra la quête du titre IBF. Et après? Pourquoi pas les lourds comme Roy Jones l'a fait. Mais je suis réaliste, ce serait plutôt contre des champions comme John Ruiz (WBA) ou Chris Byrd (IBF)".
Q: Qu'en est-il de la requête de la WBA de laisser votre titre en cas de match nul ?
R: "C'est incompréhensible, totalement illogique. Si tu ne perds pas, il est normal de conserver son titre. Mais comme par hasard, ça tombe sur moi. Pourquoi: parce que si je fais un nul, le combat entre Hill et (Valery) Brudov ne peut pas se faire. Hill étant avec King, cela vient plutôt de l'autre camp. Son promoteur (Michel Acariès) veut mettre la pression. Mais je ne peux pas signer une telle demande".
Q: Qu'est-ce qui fera la différence contre Braithwaite ?
R: "La détermination. Il est jeune, vif, frappe très fort et a l'habitude de compter sur son punch pour gagner par KO. Mais le problème des grosses frappes, comme ce fut le cas avec Tyson, c'est qu'il doute lorsqu'il ne trouve pas la solution. Je pense que Braithwaite n'a jamais eu un combat très dur. Contre Gurov, qui était grand et frappait dur, j'ai fait face. Je perdais sur le pointage des juges. Mais j'ai trouvé l'ouverture à force d'acharnement et de détermination".
Q: Avez-vous eu le temps de voir autre chose que le camp de Don King dans l'Ohio (à Orwell) ?
R: "J'étais au coeur du pays Amish, ces gens qui vivent encore à l'ancienne: pas d'électricité, déplacement en carriole tirée par le cheval... Fallait venir ici pour voir que cela existe car jusque-là j'en étais resté au feuilleton +La petite maison dans la prairie+".
Q: Comment s'est passée la préparation américaine ?
R: "Bien, même si après plus de trois semaines, il y a un peu de lassitude. Il fallait partir de Paris où j'avais mes affaires (management et ligne de prêt à porter), les amis, la famille... Il faut s'occuper de tout et on perd en énergie et concentration. Maintenant la pression monte. Surtout qu'il s'avère que ce combat est plus médiatique qu'on le disait. D'autant qu'on fait la comparaison avec (Evander) Holyfield, le seul à avoir unifier le titre dans la catégorie par le passé. C'est plutôt flatteur".
Q: Une victoire devrait vous donner des galons à l'échelon français ?
R: "On verra la réaction du public et des gens. Déjà, on n'avait pas autant parlé de moi lors de mes combats contre (l'Ukrainien Alexander) Gurov et (l'Américain Virgil) Hill. Du fait de mon parcours (a quitté les frères Acariès pour passer sous la houlette de Don King), certains m'attendent au tournant et d'autres croient en moi".
Q: On sent un parfum de revanche ?
R: "Bien sûr! Quand j'ai quitté les Acariès, Louis m'avait dit: "tu ne peux rien faire sans nous. Personne ne te connaît. Aucun fou ne fera l'unification. Si tu arrives à unifier le titre, tu seras un magicien..." Alors peut-être serai-je ce magicien, un +Garcimore+ du ring!"
Q: Cette unification fait-elle partie d'un rêve de gosse ?
R: "Je veux être le gamin qui rêvait d'être super connu dans le sport comme un Zidane ou un Tyson. Moi c'était Hagler puis Tyson. Tu ne rêves pas d'être vice-champion. Pourquoi y aurait-il quelqu'un de plus fort que moi? Je suis aux Etats-Unis, avec le plus grand promoteur du monde. J'ai toutes les portes ouvertes. Demain je gagne et s'en suivra la quête du titre IBF. Et après? Pourquoi pas les lourds comme Roy Jones l'a fait. Mais je suis réaliste, ce serait plutôt contre des champions comme John Ruiz (WBA) ou Chris Byrd (IBF)".
Q: Qu'en est-il de la requête de la WBA de laisser votre titre en cas de match nul ?
R: "C'est incompréhensible, totalement illogique. Si tu ne perds pas, il est normal de conserver son titre. Mais comme par hasard, ça tombe sur moi. Pourquoi: parce que si je fais un nul, le combat entre Hill et (Valery) Brudov ne peut pas se faire. Hill étant avec King, cela vient plutôt de l'autre camp. Son promoteur (Michel Acariès) veut mettre la pression. Mais je ne peux pas signer une telle demande".
Q: Qu'est-ce qui fera la différence contre Braithwaite ?
R: "La détermination. Il est jeune, vif, frappe très fort et a l'habitude de compter sur son punch pour gagner par KO. Mais le problème des grosses frappes, comme ce fut le cas avec Tyson, c'est qu'il doute lorsqu'il ne trouve pas la solution. Je pense que Braithwaite n'a jamais eu un combat très dur. Contre Gurov, qui était grand et frappait dur, j'ai fait face. Je perdais sur le pointage des juges. Mais j'ai trouvé l'ouverture à force d'acharnement et de détermination".
Q: Avez-vous eu le temps de voir autre chose que le camp de Don King dans l'Ohio (à Orwell) ?
R: "J'étais au coeur du pays Amish, ces gens qui vivent encore à l'ancienne: pas d'électricité, déplacement en carriole tirée par le cheval... Fallait venir ici pour voir que cela existe car jusque-là j'en étais resté au feuilleton +La petite maison dans la prairie+".