Même si le classement des meilleurs boxeurs « livre pour livre » de la planète est largement dominé par des trentenaires, un changement de garde est en train de se préparer.

Les jeunes Saul « Canelo » Alvarez et Adrian Broner en font déjà partie, tandis que d’autres comme Danny Garcia cognent dangereusement à la porte. Ils sont tous des champions du monde établis ou peuvent compter sur une très importante base de partisans.

À tout ce beau monde, il faudra bientôt penser à ajouter le nom de Mikey Garcia, probablement l’un des secrets les mieux gardés du monde de la boxe. Garcia aura l’occasion de s’emparer d’un titre dans une deuxième catégorie de poids différente, samedi soir à Corpus Christi au Texas, alors qu’il affrontera le détenteur de la ceinture des super-plumes de la WBO Roman Martinez.

Avant même de penser mettre les gants, Garcia était destiné à être un de ces pugilistes dont tous se souviendront. Son père Eduardo a longtemps été l’entraîneur de l’ancien champion des super-mi-moyens Fernando Vargas, tandis que son frère Roberto a possédé un titre des super-plumes à la fin des années 1990 avant de mener une prolifique carrière d’entraîneur. Il a d’ailleurs été nommé entraîneur de l’année en 2012 grâce aux exploits de Nonito Donaire.

Ce n’est donc pas un hasard si Mikey Garcia est considéré comme l’un des pugilistes les plus scientifiques du moment, et ce, malgré ses 25 ans. Son jab est indiscutablement l’un des meilleurs du plateau comme il l’a prouvé à son dernier combat contre Juan Manuel Lopez.

Mais c’est réellement dans la patience dont il fait preuve que réside tout l’intérêt pour ses duels. Et étant donné que Martinez est un boxeur qui n’hésite pas à s’exposer pour parvenir à ses fins, il ne serait pas étonnant que Garcia ajoute une autre victoire par knock-out à sa fiche.

Le plein de confiance pour Donaire

Le gala de samedi marquera également le retour dans l’arène de Donaire pour la première fois depuis sa défaite aux mains de Guillermo Rigondeaux en avril dernier.

Considéré comme le cinquième meilleur « livre pour livre » avant le combat, Donaire semblait pourtant avoir ce qu’il faut pour remporter ce duel d’unification chez les super-coqs. Fort de victoires extrêmement convaincantes sur Toshiaki Nishioka et Jorge Arce, plusieurs se demandaient si Rigondeaux serait en mesure d’encaisser les puissantes frappes du Filipino Flash.

Mais la vitesse du Cubain était telle que Donaire n’a jamais été capable d’atteindre la cible comme il l’avait si bien fait à ses deux précédents combats. Le champion de la WBO a finalement dû s’avouer vaincu par décision unanime des juges, subissant sa première défaite en 12 ans.

Pour son retour, Donaire s’offre des retrouvailles avec Vic Darchinyan qu’il avait battu en juillet 2007 pour mettre le grappin sur son premier titre mondial - chez les mouches. Donaire est ensuite devenu champion dans trois autres catégories de poids, alors que Darchinyan a connu des hauts et des bas en redevenant détenteur d’un titre, mais en encaissant quatre défaites.

Reste que l’objectif est clair pour Donaire : lui redonner confiance avant d’obtenir de nouveau sa chance dans une rencontre au sommet. Et ce ne sont déjà pas les options qui manquent.