Un vrai diamant à l'état pur
Boxe samedi, 29 août 2009. 13:33 samedi, 14 déc. 2024. 06:35
Vous savez ce qu'est un diamant? C'est une pierre précieuse composée de carbone pur cristallisé.
Eh bien vendredi soir dans la salle du Casino de Montréal, nous avons vu à l'œuvre un boxeur digne du surnom de "Diamant".
Ce n'est pas tous les jours que l'on compare un boxeur à un diamant. Je me souviens qu'on a ainsi catalogué Wilfredo Benitez, Oscar De La Hoya, Sugar Ray Leonard, André Ward et quelques autres.
Montréal n'est peut-être pas reconnue pour être une terre fertile aux diamants, mais si on cherche on en trouvera.
Le groupe Gym a d'ailleurs fait cette découverte il y a maintenant un peu plus de deux ans. Il s'agit du jeune David Lemieux qui vient à peine de sortir de son adolescence.
On a été prudent avec Lemieux. Si bien que quelques St-Thomas ne voulaient pas croire qu'il était une sorte de Sidney Crosby, un Wayne Gretzky de la boxe.
Vendredi soir, il a passé son test avec très grande distinction. Vous me direz que je m'emporte peut-être un peu trop vite. Mais Lemieux a trop de talent inné pour ne pas lui prédire un avenir de champion.
Pour la première fois de sa jeune carrière, il a dépassé quatre rounds de combat. Il a passé le K.-O. à un Mexicain qui n'avait jamais subi la défaite par mise hors de combat au tapis de toute sa carrière après 20 combats.
Certes, il avait perdu pas mise hors de combat technique, mais jamais n'avait-il été assommé et incapable de se relever.
Lemieux a prouvé non seulement qu'il avait une force de frappe supérieure à la moyenne, mais il a aussi présenté un menton solide, face à un cogneur qui avait tout de même remporté 16 victoires avant la limite au Mexique.
S'il y a un jeune à Montréal qui aspire un jour coiffer la couronne mondiale, c'est bien Lemieux. C'est un jeune extrêmement talentueux, travaillant, docile tout en étant un très bon élève.
Ce n'est pas un feu de paille comme l'avait été le regretté Eddie Melo. Non, il ressemble plutôt à un Armand Savoie, par sa force de frappe. Mais force est d'admettre que son talent naturel est supérieur à celui du regretté boxeur du Griffintown.
Et vive la salsa
Maintenant, passons à la finale de la soirée. C'est très difficile de se battre quand on fait face à un danseur de Salsa qui n'a qu'une idée en tête. De vous tripoter du mieux qu'il le peut et ainsi faire des rounds.
Après plus de treize mois d'inactivité, il était naturel que Joachim Alcine soit un peu rouillé. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que la colère de Dieu ne s'est pas abattue sur lui pour s'être battu après le coucher du soleil un vendredi soir, mais plutôt qu'il est revenu à la compétition, qu'il a gagné et surtout qu'il a remporté la victoire contre un boxeur collant comme du velcro. Tout cela en dix rounds.
Disons que l'arbitre Alain Villeneuve a été beaucoup plus patient que son prédécesseur Blake Allen lors du combat précédent de (Murder) Mitchell. Il l'avait tout simplement disqualifié au onzième assaut parce qu'il retenait beaucoup trop contre son rival Danny Perez.
Pour Alcine ce fut un combat très exténuant. Il n'y a rien de pire que de se faire retenir par un rival qui dans le fond n'a qu'une idée en tête. Faire les dix rounds, retirer son chèque et déguerpir au plus vite.
Ce pauvre Alain Villeneuve aurait pu se retrouver avec une laryngite tellement il a dû crier : Break Stop Boxe Stop holding
J'ose croire que les huées de la foule étaient à l'égard de Mitchell et non pas pour Alcine.
Pour la première fois, il combattait sous l'œil attentif d'un nouvel entraîneur, Buddy McGirt. Changer d'entraîneur, c'est un peu comme changer de blonde. Il y a une période de rodage qui n'est pas toujours facile à contrôler
Je suis content pour Alcine, mais j'aimerais le voir un peu plus audacieux, un peu plus hargneux dans ses prochains combats. Il a cette tendance à devenir amorphe et ce n'est certes pas de cette façon qu'il va aller chercher les tripes de ses admirateurs.
Mais dans l'ensemble, une bonne sortie. Maintenant, de retour au travail. Et vite, un autre combat. Mais pas contre un serpent anaconda qui ne veut que vous étreindre sans jamais vous faire mal.
Bonne boxe
Eh bien vendredi soir dans la salle du Casino de Montréal, nous avons vu à l'œuvre un boxeur digne du surnom de "Diamant".
Ce n'est pas tous les jours que l'on compare un boxeur à un diamant. Je me souviens qu'on a ainsi catalogué Wilfredo Benitez, Oscar De La Hoya, Sugar Ray Leonard, André Ward et quelques autres.
Montréal n'est peut-être pas reconnue pour être une terre fertile aux diamants, mais si on cherche on en trouvera.
Le groupe Gym a d'ailleurs fait cette découverte il y a maintenant un peu plus de deux ans. Il s'agit du jeune David Lemieux qui vient à peine de sortir de son adolescence.
On a été prudent avec Lemieux. Si bien que quelques St-Thomas ne voulaient pas croire qu'il était une sorte de Sidney Crosby, un Wayne Gretzky de la boxe.
Vendredi soir, il a passé son test avec très grande distinction. Vous me direz que je m'emporte peut-être un peu trop vite. Mais Lemieux a trop de talent inné pour ne pas lui prédire un avenir de champion.
Pour la première fois de sa jeune carrière, il a dépassé quatre rounds de combat. Il a passé le K.-O. à un Mexicain qui n'avait jamais subi la défaite par mise hors de combat au tapis de toute sa carrière après 20 combats.
Certes, il avait perdu pas mise hors de combat technique, mais jamais n'avait-il été assommé et incapable de se relever.
Lemieux a prouvé non seulement qu'il avait une force de frappe supérieure à la moyenne, mais il a aussi présenté un menton solide, face à un cogneur qui avait tout de même remporté 16 victoires avant la limite au Mexique.
S'il y a un jeune à Montréal qui aspire un jour coiffer la couronne mondiale, c'est bien Lemieux. C'est un jeune extrêmement talentueux, travaillant, docile tout en étant un très bon élève.
Ce n'est pas un feu de paille comme l'avait été le regretté Eddie Melo. Non, il ressemble plutôt à un Armand Savoie, par sa force de frappe. Mais force est d'admettre que son talent naturel est supérieur à celui du regretté boxeur du Griffintown.
Et vive la salsa
Maintenant, passons à la finale de la soirée. C'est très difficile de se battre quand on fait face à un danseur de Salsa qui n'a qu'une idée en tête. De vous tripoter du mieux qu'il le peut et ainsi faire des rounds.
Après plus de treize mois d'inactivité, il était naturel que Joachim Alcine soit un peu rouillé. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que la colère de Dieu ne s'est pas abattue sur lui pour s'être battu après le coucher du soleil un vendredi soir, mais plutôt qu'il est revenu à la compétition, qu'il a gagné et surtout qu'il a remporté la victoire contre un boxeur collant comme du velcro. Tout cela en dix rounds.
Disons que l'arbitre Alain Villeneuve a été beaucoup plus patient que son prédécesseur Blake Allen lors du combat précédent de (Murder) Mitchell. Il l'avait tout simplement disqualifié au onzième assaut parce qu'il retenait beaucoup trop contre son rival Danny Perez.
Pour Alcine ce fut un combat très exténuant. Il n'y a rien de pire que de se faire retenir par un rival qui dans le fond n'a qu'une idée en tête. Faire les dix rounds, retirer son chèque et déguerpir au plus vite.
Ce pauvre Alain Villeneuve aurait pu se retrouver avec une laryngite tellement il a dû crier : Break Stop Boxe Stop holding
J'ose croire que les huées de la foule étaient à l'égard de Mitchell et non pas pour Alcine.
Pour la première fois, il combattait sous l'œil attentif d'un nouvel entraîneur, Buddy McGirt. Changer d'entraîneur, c'est un peu comme changer de blonde. Il y a une période de rodage qui n'est pas toujours facile à contrôler
Je suis content pour Alcine, mais j'aimerais le voir un peu plus audacieux, un peu plus hargneux dans ses prochains combats. Il a cette tendance à devenir amorphe et ce n'est certes pas de cette façon qu'il va aller chercher les tripes de ses admirateurs.
Mais dans l'ensemble, une bonne sortie. Maintenant, de retour au travail. Et vite, un autre combat. Mais pas contre un serpent anaconda qui ne veut que vous étreindre sans jamais vous faire mal.
Bonne boxe