MONTRÉAL - Ancien sextuple champion canadien de boxe amateur, le poids lourd québécois Didier Bence continue de faire ses classes chez les professionnels.

Alors que Bence augmentait tranquillement, mais sûrement son niveau d’opposition depuis le début de l’année, voilà que l’énigmatique Éric Barrak le met au défi de l’affronter.

« Ce combat s’inscrit dans ma progression, mais j’entends aussi me faire un nom avec ça », a expliqué Bence, jeudi matin, en marge de la conférence de presse faisant la promotion de la sous-carte du gala qui mettra en vedette Adonis Stevenson et Chad Dawson samedi soir au Centre Bell.

« Quand quelqu’un te challenge, ça veut dire qu’il te sous-estime et qu’il pense qu’il peut te battre. Barrak, il ne peut rien contre moi. Je vais neutraliser tout ce qu’il va essayer de faire. »

Comme plusieurs, Bence ne prend pas vraiment Barrak le boxeur au sérieux. Ce dernier n’a disputé que 7 combats et 13 rounds depuis qu’il est passé chez les pros en 2005 en plus de s’être battu et d’avoir vaincu le fantaisiste Butterbean dans un combat d’arts martiaux mixtes en 2011. Par contre, ce n’est pas une raison pour prendre le duel de samedi à la légère.

« C’est un genre de rappel à l’ordre qu’il m’a lancé », analyse Bence. « J’ai décidé de plonger, de m’entraîner et de lui montrer tout ce que je suis capable de faire. Je suis en forme, et à maintenant 220 livres, je suis vraiment prêt à affronter n’importe qui! »

« Tout le monde sait que je suis un boxeur professionnel. Ça fait 20 ans que je fais de la boxe », répond Barrak. « J’ai gagné les Gants dorés et une médaille d’argent aux Jeux de la francophonie. J’ai battu Ryan Henney dans les rangs amateurs, lui qui est maintenant champion canadien chez les lourds-légers. »

Pour Bence, ce ne sont pas la fiche et les exploits qui démontrent si un athlète est totalement dédié à son sport ou s’il n’est pas plutôt là pour se pavaner.

« La boxe, tu dois en manger. Lorsque tu n’es pas à l’entraînement, tu dois en parler ou regarder de la vidéo », prétend Bence. « C’est ça qui va faire de toi un champion. »

« Je me suis entraîné avec Carl Handy, un partenaire d’entraînement de Lucian Bute », réplique Barrak. « J’ai des surprises pour ceux qui pensent que je ne pourrai pas durer huit rounds. »

Il semble ne pas y avoir de limite aux ambitions de Barrak, qui souhaite déjà s’en prendre au champion canadien des lourds Éric Martel Bahoeli à son prochain combat.