Pendant que Groupe Yvon Michel (GYM) connaissait des démêlés avec l’une de ses têtes d’affiche – Artur Beterbiev – et l’un de ses plus beaux espoirs – Custio Clayton – au cours des derniers mois, cela n’a cependant pas empêché l’organisation de continuer de développer la relève de demain. 

 

Si 2016 a marqué l’éclosion de Marie-Ève Dicaire, 2017 a été l’année de l’entrée en scène du Français d’origine camerounaise Christian M’Billi, qui aura livré 7 duels en l’espace de 10 mois depuis qu’il s’est joint à GYM après avoir croisé le fer avec Robert Swierzbinski en France jeudi. 

 

Quart de finaliste du tournoi des poids moyens des Jeux olympiques de Rio, « Solide » n’a pas eu tellement de difficulté à apprivoiser la boxe professionnelle, étant donné qu’il avait eu l’occasion de disputer quelques combats en World Series of Boxing au cours des deux dernières années. 

 

« Je pense que la boxe pro est très adaptée à mon style, a expliqué M’Billi (6-0, 6 K.-O.) en entrevue à RDS.ca il y a quelques semaines. Plus les rounds durent, plus je [me sens] mieux dans le ring. Je n’ai que six combats, mais pour moi [la transition] s’est vraiment très bien déroulée. 

 

« Le plus difficile, c’est de se calmer et de gérer son effort parce qu’il y a plus de rounds. Dans les rangs amateurs, il n’y a que trois rounds. Il faut se poser, prendre son temps et analyser son adversaire sans trop se précipiter sur lui. J’ai tendance à vouloir tout exposer d’un coup. » 

 

M’Billi aura effectué ses cinq premières sorties au Canada et les deux suivantes en France – un concours de circonstances assure le promoteur Yvon Michel. Mais en raison d’un partenariat avec le promoteur français et ancien champion du monde Brahim Asloum, il faut néanmoins s’attendre à ce que le Français fasse la navette entre la Belle Province et l’Hexagone à l’avenir. 

 

« Il ne boxera pas en France de façon permanente, mais nous voulions qu’il alterne entre ici et là-bas, a précisé Michel. Il est toujours sous contrat avec nous, mais ses combats seront présentés en direct en France sur les ondes de SFR Sport, qui deviendra Altice Sport en 2018. 

 

« Il n’est pas impossible non plus que des boxeurs français soient sur nos cartes, dont Mathieu Bauderlique, qui souhaite venir ici faire un stage avec l’entraîneur Marc Ramsay. On m’a dit beaucoup de bien de lui, même s’il a déjà subi une défaite. On le compare à Lucian Bute. » 

 

« C’est vraiment la chose qui est la plus favorable pour ma carrière, s’est réjoui M’Billi. Ça va me permettre de garder mon public en France, mais également d’en gagner un nouveau Québec. » 

 

À l’image de la plupart des boxeurs qui sont passés des rangs amateurs à ceux professionnels au cours des dernières années, le jeune homme âgé de 22 ans ne s’éternisera pas avec des combats préparatoires et aura l’occasion de remporter un premier mineur – du WBC – dès l’an prochain.

GYM tente une percée en France