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RÉSULTATS

Christian Mbilli jamais inquiété par Rohan Murdock

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QUÉBEC – Christian Mbilli est rendu à un stade de sa carrière où il ne peut plus uniquement enchaîner les victoires. Il doit effectivement remporter ses duels avec panache pour convaincre les dirigeants de l'industrie qu'il a sa place parmi l'élite de la division des poids super-moyens.

Et c'est ce que le Montréalais d'origine française a réussi en forçant Rohan Murdock à l'abandon après le 6e round, samedi soir au Centre Vidéotron, en demi-finale de l'événement d'Eye of the Tiger Management mettant en vedette le champion unifié des poids mi-lourds Artur Beterbiev.

Pendant tout le temps qu'a duré l'affrontement, Mbilli (26-0, 20 K.-O.) a été agressif, incisif et précis, alors que Murdock (27-3) ne parvenait tout simplement pas à suivre le rythme imposé par celui qui a défendu ses titres continental des Amériques du WBC et international de la WBA.

Après avoir majoritairement misé sur son jab au premier round, Mbilli l'a délaissé pour des coups en puissance dès le deuxième avec une redoutable efficacité (51,9 pour cent). L'œil gauche de Murdoch a ensuite commencé à montrer des signes dès le troisième assaut, puis son protecteur buccal s'est retrouvé dans la deuxième rangée aux abords de l'arène au quatrième.

Mbilli a définitivement connu ses meilleurs moments au cinquième round alors que 67,1 pour cent de ses coups en puissance ont touché la cible et a tout fait sauf knockouter Murdock au sixième grâce à un savant mélange de frappes aussi rapides que vicieuses au corps et à la tête. C'est après ce sixième assaut que l'équipe de l'Australien a jugé qu'il avait assez été malmené.

« Je m'attendais à ce type de combat, même s'il a montré plus de résistance que prévu, a dit celui qui est classé dans le top-5 des quatre grandes organisations de boxe internationale. J'ai accéléré la cadence au dernier round et je me disais que j'allais le terminer au round suivant. Heureusement, son coin a mis un terme au combat avant la fin. C'était la décision à prendre.

« Je sentais bien les coups que je donnais au corps. Après chaque coup, il crachait, mais revenait malgré tout. Cela dit, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Il a vraiment fait un gros combat et il faut être pour faire un gros combat. Je ne peux que lui tirer un coup de chapeau. »

Moloney et Sanchez offrent un combat très relevé

Cela faisait extrêmement longtemps qu'il n'y avait pas eu un combat d'un calibre aussi relevé que celui entre le champion des poids coqs de la WBO Jason Moloney et Saul Sanchez qui avait été présenté au Québec. Les amateurs présents ont d'ailleurs été extrêmement impliqués pendant toute la durée de l'affrontement et n'ont pas manqué de conspuer la décision des juges après que Moloney (27-2) eut été déclaré vainqueur par décision majoritaire (116-112, 116-112 et 114-114). Sanchez (20-3) a semblé porter davantage de coups en puissance, mais Moloney a quant à lui paru de plus en plus efficace plus les rounds avançaient, plus particulièrement lors de ceux de championnat. Sanchez n'avait jamais vécu les onzième et douzième rounds avant ce soir.

L'Australien d'origine russe et nouveau protégé d'Eye of the Tiger Management Iman Khataev a mis la main sur sa première ceinture mineure en carrière, samedi soir au Centre Vidéotron, en sous-carte du gala qui mettra en vedette le champion unifié des poids mi-lourds Artur Beterbiev. Khataev (6-0, 6 K.-O.) n'a fait qu'une bouchée de son adversaire de remplacement, le Polonais Michael Ludwiczak en l'emportant par arrêt de l'arbitre à 2:17 du 2e round. Khataev a d'abord envoyé Ludwiczak (17-13-1) au plancher avant de le marteler d'une série de puissants coups qui est demeurée sans réponse, ce qui a convaincu l'arbitre Alain Villeneuve à mettre fin au combat. À l'origine, Khataev devait affronter l'Américain Rodolfo Gomez fils, qui s'était incliné par décision unanime des juges contre Ahmed Elbiali, un ancien adversaire de Jean Pascal, à son dernier duel.

Le coin d'Elizabeth Espinoza (4-6-3) était tellement convaincu que la Mexicaine avait gagné son combat contre Leïla Beaudoin (11-1) qu'il avait pris la peine de lui remettre un drapeau aux couleurs de son pays pour qu'elle s'en drape au moment de l'annonce du verdict. Mais les réjouissances ont vite laissé place à la déception quand Beaudoin a été déclarée gagnante par décision unanime (78-74, 78-74 et 77-75), un verdict qui a suscité une certaine stupeur. Les amateurs n'ont d'ailleurs pas hésité à applaudir et encourager Espinoza lorsqu'elle a regagné son vestiaire, tandis que Beaudoin a affirmé que sa victoire ne laissant aucun doute. La Québécoise a du même coup vengé la défaite qu'elle avait subie contre cette même Espinoza en mai dernier.

Comme c'est le cas chaque fois qu'un boxeur de la région monte dans le ring, Wilkens Mathieu (6-0) a profité d'un appui inconditionnel des amateurs et n'a eu aucune difficulté à battre José Arías Álvarez (3-2) par décision unanime (40-35, 40-35 et 40-36). Mathieu a enregistré une chute au deuxième round, mais n'a cependant pas été en mesure d'achever son adversaire par la suite. Mathieu a notamment tenté de forcer le jeu après qu'Álvarez l'eut nargué, mais le Mexicain a su encaisser tous les coups qu'il a reçus. Le Québécois devrait être de retour dans le ring dès le 25 janvier en sous-carte d'un gala au Cabaret du Casino de Montréal contre un rival encore inconnu.

Cinquante-sept secondes, c'est tout ce dont Mehmet Nadir Ünal (8-0, 7 K.-O.) a eu besoin pour se débarrasser de Dragan Lepei (22-7-2) et ainsi demeurer en huit combats depuis le début de sa carrière. Le mi-lourd turc, qui a participé aux Jeux olympiques de Rio en 2016, a atteint Leipei au-dessus de la tête avec un crochet de gauche et même s'il est parvenu à se relever, l'arbitre Martin Forest a judicieusement décidé que le Toscan n'était pas apte à poursuivre les hostilités.

Christopher Guerrero (10-0) s'attendait probablement à disputer un combat pas trop compliqué contre Sergio Garcia Herrera (7-4), mais le Mexicain lui a offert une solide opposition. Au terme de huit rounds particulièrement endiablés, le Montréalais l'a emporté par décision unanime (79-83, 79-73 et 78-74). Les deux boxeurs ont été en mesure de toucher régulièrement la cible, mais les coups de Herrera ont cependant commencé à manquer de vigueur vers la conclusion du duel.

En lever de rideau, Moreno Fendero (3-0, 2 K.-O.) n'a mis que 2:16 pour arrêter Victor Hugo Flores (7-3). Le moyen français a envoyé son adversaire au plancher à deux reprises et après la seconde chute, l'arbitre Alain Villeneuve a jugé que le Mexicain avait le droit d'aller se reposer. Fendero sera de retour dans le ring le 25 janvier prochain alors qu'il croisera le fer avec Ricardo Lara, un faire-valoir qui s'est déjà mesuré à Tony Luis, Batyr Jukembayev et Sébastien Bouchard.