Victoire expéditive pour A. Stevenson
Boxe vendredi, 20 avr. 2012. 22:16 samedi, 14 déc. 2024. 06:48
MONTRÉAL - Adonis Stevenson n'aime décidément pas passer beaucoup de temps dans un ring de boxe.
Disputant un important combat pour la suite de sa carrière, Stevenson n'a pas raté ses débuts à la télévision américaine en l'emportant par knock-out technique sur Noe Gonzalez à 1:40 du deuxième round, vendredi soir au Centre Bell. Il s'est ainsi emparé de la ceinture d'argent des poids super-moyens du WBC pour devenir le meilleur aspirant au monde de la catégorie.
« Il s'agit d'une superbe performance de Superman », a blagué l'entraîneur de Stevenson Emanuel Steward. « Ç'a été un combat parfait. Adonis a vraiment été intelligent ce soir. »
« Adonis a tout fait ce que nous lui avons demandé », a ajouté le promoteur Yvon Michel. « C'est toutefois évident que nous aurions aimé en voir plus longtemps »
Après un premier round pendant lequel il s'est assuré de prendre le contrôle du centre de l'arène, Stevenson (18-1, 15 K.-O.) a sauté comme un fauve sur son adversaire dès que l'occasion s'est présentée pendant la deuxième minute du deuxième assaut.
« Je l'ai analysé avant de l'ébranler avec un crochet de la main gauche », a expliqué Stevenson. « Je l'ai ensuite fini avec des combinaisons. »
Voyant que Gonzalez (28-2) avait les yeux vitreux et qu'il n'était plus vraiment capable de se défendre, l'arbitre Michael Griffin a décidé de mettre fin au combat. Visiblement insatisfaits de l'arrêt précipité, les 2853 amateurs présents ont copieusement hué l'annonce du résultat officiel.
« L'arbitre n'avait pas le choix, il ne pouvait lui donner un compte de huit debout (comme le stipule le règlement de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec) », a indiqué Steward. « J'aurais aimé qu'il lui passe le knock-out à la régulière, mais je le répète, l'arbitre a fait son travail. »
« L'arbitre ne pouvait prendre le risque que Gonzalez se blesse », a continué Stevenson. « Il faut avoir en tête qu'il a une famille. »
Avec cette victoire, Stevenson devient le deuxième aspirant au titre du WBC présentement détenu par l'Américain Andre Ward. Mais puisque l'aspirant obligatoire est son ami et compatriote Anthony Dirrell, il n'est pas impossible qu'il renonce à sa ceinture. Ainsi, le WBC ordonnerait ensuite un combat de championnat du monde entre Dirrell et Stevenson.
« Adonis profitera d'un repos et nous attendrons pendant ce temps que les choses se précisent », a mentionné Michel. « Nous accepterons n'importe quelle opportunité intéressante qui se présente. »
« Je suis prêt à affronter tout le monde, mais j'ai une préférence pour Lucian Bute », a renchéri Stevenson, qui est présentement deuxième aspirant au titre de la IBF. « Un combat contre Bute à Montréal serait extraordinaire. »
Ce scénario est cependant très improbable, car le clan Bute a déjà mentionné à plusieurs reprises qu'il demandera un délai pour la prochaine défense obligatoire de sa ceinture. Le boxeur québécois d'origine roumaine doit justement procéder à la défense obligatoire de son titre le 26 mai prochain contre Carl Froch à Nottingham en Angleterre.
En demi-finale, Eleider Alvarez s'en est très bien tiré à sa première présence devant les caméras d'ESPN et son plus important défi depuis le début de sa carrière.
Alvarez a complètement dominé son affrontement contre l'Américain Rayco Saunders avant de l'emporter par décision unanime des juges (80-72, 80-72 et 80-72). Il s'agit d'une huitième victoire en autant de combats pour le champion des mi-lourds de la NABO.
Alvarez (8-0) a commencé le duel prudemment en se servant à outrance de son jab, qui perçait très facilement la garde de son adversaire. Le boxeur montréalais d'origine colombienne a ensuite ajouté des combinaisons à son arsenal pendant le deuxième round.
Saunders (22-16-2) a essayé tant bien que mal de renverser la vapeur aux troisième et quatrième assauts, mais son rival n'a jamais bronché face à celui qui s'est incliné devant Ismayl Sillak et Edison Miranda dans le passé.
Alvarez a repris le contrôle pendant la deuxième moitié du combat, faisant notamment payer le prix à un Saunders qui tentait par moment le coup de circuit. Le favori de la foule a ultimement voulu réussir le knock-out à la huitième et dernière reprise, sauf que l'Américain a été en mesure de terminer le combat sur ses deux jambes.
Un changement inattendu pour Rivas
Oscar Rivas a eu droit à une bien mauvaise surprise en début de journée, alors que le boxeur qu'il devait affronter - le Texan Kendrick Releford - a échoué son examen médical.
Rivas a ainsi dû se contenter de Stéphane « Brutus » Tessier, à qui il a servi une correction avant de l'emporter par décision unanime des juges (60-52, 60-53 et 60-53).
Rivas (10-0) a néanmoins réussi l'exploit d'envoyer Tessier (3-28-1) au tapis au deuxième round. Malgré un nez ensanglanté, ce dernier n'a pas bronché et a même été en mesure de poursuivre le combat jusqu'à la fin.
Tessier disputait un premier duel depuis plus d'un an, après une très brève et catastrophique incursion dans le monde des arts martiaux mixtes.
Dans les autres combats présentés en sous-carte, Baha Laham (8-0-1) et Leonus Marie Françoise (8-6-1) se sont livré un verdict nul, Éric Barrak (7-0, 6 K.-O.) l'a emporté par knock-out technique sur Sandy Pembroke (2-5) et Schiller Hyppolite (3-0) a battu Martin Desjardins (7-22-5) par décision unanime des juges.
Disputant un important combat pour la suite de sa carrière, Stevenson n'a pas raté ses débuts à la télévision américaine en l'emportant par knock-out technique sur Noe Gonzalez à 1:40 du deuxième round, vendredi soir au Centre Bell. Il s'est ainsi emparé de la ceinture d'argent des poids super-moyens du WBC pour devenir le meilleur aspirant au monde de la catégorie.
« Il s'agit d'une superbe performance de Superman », a blagué l'entraîneur de Stevenson Emanuel Steward. « Ç'a été un combat parfait. Adonis a vraiment été intelligent ce soir. »
« Adonis a tout fait ce que nous lui avons demandé », a ajouté le promoteur Yvon Michel. « C'est toutefois évident que nous aurions aimé en voir plus longtemps »
Après un premier round pendant lequel il s'est assuré de prendre le contrôle du centre de l'arène, Stevenson (18-1, 15 K.-O.) a sauté comme un fauve sur son adversaire dès que l'occasion s'est présentée pendant la deuxième minute du deuxième assaut.
« Je l'ai analysé avant de l'ébranler avec un crochet de la main gauche », a expliqué Stevenson. « Je l'ai ensuite fini avec des combinaisons. »
Voyant que Gonzalez (28-2) avait les yeux vitreux et qu'il n'était plus vraiment capable de se défendre, l'arbitre Michael Griffin a décidé de mettre fin au combat. Visiblement insatisfaits de l'arrêt précipité, les 2853 amateurs présents ont copieusement hué l'annonce du résultat officiel.
« L'arbitre n'avait pas le choix, il ne pouvait lui donner un compte de huit debout (comme le stipule le règlement de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec) », a indiqué Steward. « J'aurais aimé qu'il lui passe le knock-out à la régulière, mais je le répète, l'arbitre a fait son travail. »
« L'arbitre ne pouvait prendre le risque que Gonzalez se blesse », a continué Stevenson. « Il faut avoir en tête qu'il a une famille. »
Avec cette victoire, Stevenson devient le deuxième aspirant au titre du WBC présentement détenu par l'Américain Andre Ward. Mais puisque l'aspirant obligatoire est son ami et compatriote Anthony Dirrell, il n'est pas impossible qu'il renonce à sa ceinture. Ainsi, le WBC ordonnerait ensuite un combat de championnat du monde entre Dirrell et Stevenson.
« Adonis profitera d'un repos et nous attendrons pendant ce temps que les choses se précisent », a mentionné Michel. « Nous accepterons n'importe quelle opportunité intéressante qui se présente. »
« Je suis prêt à affronter tout le monde, mais j'ai une préférence pour Lucian Bute », a renchéri Stevenson, qui est présentement deuxième aspirant au titre de la IBF. « Un combat contre Bute à Montréal serait extraordinaire. »
Ce scénario est cependant très improbable, car le clan Bute a déjà mentionné à plusieurs reprises qu'il demandera un délai pour la prochaine défense obligatoire de sa ceinture. Le boxeur québécois d'origine roumaine doit justement procéder à la défense obligatoire de son titre le 26 mai prochain contre Carl Froch à Nottingham en Angleterre.
En demi-finale, Eleider Alvarez s'en est très bien tiré à sa première présence devant les caméras d'ESPN et son plus important défi depuis le début de sa carrière.
Alvarez a complètement dominé son affrontement contre l'Américain Rayco Saunders avant de l'emporter par décision unanime des juges (80-72, 80-72 et 80-72). Il s'agit d'une huitième victoire en autant de combats pour le champion des mi-lourds de la NABO.
Alvarez (8-0) a commencé le duel prudemment en se servant à outrance de son jab, qui perçait très facilement la garde de son adversaire. Le boxeur montréalais d'origine colombienne a ensuite ajouté des combinaisons à son arsenal pendant le deuxième round.
Saunders (22-16-2) a essayé tant bien que mal de renverser la vapeur aux troisième et quatrième assauts, mais son rival n'a jamais bronché face à celui qui s'est incliné devant Ismayl Sillak et Edison Miranda dans le passé.
Alvarez a repris le contrôle pendant la deuxième moitié du combat, faisant notamment payer le prix à un Saunders qui tentait par moment le coup de circuit. Le favori de la foule a ultimement voulu réussir le knock-out à la huitième et dernière reprise, sauf que l'Américain a été en mesure de terminer le combat sur ses deux jambes.
Un changement inattendu pour Rivas
Oscar Rivas a eu droit à une bien mauvaise surprise en début de journée, alors que le boxeur qu'il devait affronter - le Texan Kendrick Releford - a échoué son examen médical.
Rivas a ainsi dû se contenter de Stéphane « Brutus » Tessier, à qui il a servi une correction avant de l'emporter par décision unanime des juges (60-52, 60-53 et 60-53).
Rivas (10-0) a néanmoins réussi l'exploit d'envoyer Tessier (3-28-1) au tapis au deuxième round. Malgré un nez ensanglanté, ce dernier n'a pas bronché et a même été en mesure de poursuivre le combat jusqu'à la fin.
Tessier disputait un premier duel depuis plus d'un an, après une très brève et catastrophique incursion dans le monde des arts martiaux mixtes.
Dans les autres combats présentés en sous-carte, Baha Laham (8-0-1) et Leonus Marie Françoise (8-6-1) se sont livré un verdict nul, Éric Barrak (7-0, 6 K.-O.) l'a emporté par knock-out technique sur Sandy Pembroke (2-5) et Schiller Hyppolite (3-0) a battu Martin Desjardins (7-22-5) par décision unanime des juges.