Daniel Cormier n’est pas certain si Jon Jones était rouillé, s’il a eu de la difficulté à s’adapter à la nouvelle réglementation ou bien s’il n’avait pas confiance en lui pour la première fois de sa carrière lors de sa victoire samedi à l’UFC 197.

Cormier (17-1) sait toutefois une chose : le Jones qui s’est présenté contre Ovince Saint Preux, il est capable de le battre n’importe quand.

« Je me demande si c’est le nouveau Jon, a déclaré Cormier. Celui qui s’est battu ce soir, il ne peut pas me vaincre. »

Cormier devait accueillir Jones à son retour dans l’octogone en fin de semaine passée, mais il a été contraint de déclarer forfait trois semaines auparavant en raison d’une blessure à une jambe. Les deux se sont affrontés quand Jones était champion, à l’UFC 182 en janvier 2015, et Jones l’avait emporté par décision unanime.

Daniel Cormier et Jon JonesCe fut le plus récent combat de Jones, avant samedi. L’athlète de 28 ans a été tenu à l’écart la majeure partie de la dernière année en raison de problèmes judiciaires.

Pendant qu’il était absent, l’UFC s’est associé avec l’USADA (United States Anti-Doping Agency) pour instaurer une nouvelle politique antidopage. Bien qu’il a assuré qu’il n’accusait pas directement Jones de dopage, Cormier a déclaré que les changements implantés par l’USADA ont peut-être affecté sa performance. Selon les nouvelles directives, les athlètes n’ont pas le droit de se réhydrater par intraveineuse après la pesée officielle.

« Je ne l’accuse pas de prendre des stéroïdes, mais la réhydratation est différente. L’interdiction change beaucoup de choses. S’il a semblé plus mince, est-ce que c’était parce qu’il n’a pas pu se réhydrater par IV? Comment son corps gère-t-il le fait de devoir se réhydrater par voie orale. Est-ce que son équipe a la bonne méthode de réhydratation en vue d’un combat de cinq rounds? »

« Je l’ai vu être un peu plus hésitant. Il n’était pas aussi sûr de lui. C’est ce qui le rendait si extraordinaire. Il avait 100 % confiance en lui. Il pouvait se laisser aller, mais cette fois il réfléchissait davantage. »

Cormier, 37 ans, doit passer un test d’imagerie par résonnance magnétique au niveau de sa jambe lundi. Il dit que si les résultats sont bons, il commencera à tester son cardio et à se préparer dans l’optique d’un combat potentiel contre Jones à l’UFC 200 le 9 juillet à Las Vegas.

Le président de l’UFC Dana White a déclaré à ESPN.com que le combat pourrait avoir lieu ce jour-là. Malgré des contusions à un tibia, Jones a dit vouloir être la tête d’affiche du gala. Le souhait de Cormier est d’affronter Jones deux fois, et ce, sur les deux plus importantes cartes de l’année.

« L’UFC 200 est historique, mais le gala au Madison Square Garden (12 novembre) aussi », a souligné Cormier. Mon plan est de vaincre Jones au 200 et de me battre à nouveau au MSG. Le timing est parfait. Si je lui fais face en juillet, ça ne veut pas dire que je ne peux pas combattre plus tard en novembre. »

« En 2015, j’ai affronté Jones en janvier, Anthony Johnson en mai et Alexander Gustafsson en octobre. Si je peux affronter ces trois gars en 12 mois, je peux me battre deux fois en 5 ou 6 mois. »